OB SERVATIONS DIVERSESS
o u lè v em e u t d e la cô te d u C b ili.
En 1822, dans le mois de novembre, à la suite du tremblement
de terre qui renversa au Cbili les villes de Valparaiso, de
Quillota, etc., nue grande partie du pays se trouva élevée de 1
à 2 mètres au-dessus de son ancien niveau. Les tremblements
de terre de i 834 ont été, à ce qu’il paraît, plus forts encore que
celui de 1822. 11 serait donc important d’examiner si, comme
ce dernier, ils n’auraient pas soulevé subitement tonte la contrée.
Un rivage le long duquel la mer, par l’effet de la marée,
ne monte jamais an delà de r à 2 mètres, doit fournir une multitude
de repères, tels qu’embarcadères, bancs d’buîtres, de
moules et d’autres coquillages adhérents aux rochers, à l’aide
desquels toute question de soulèvement peut être résolue. Un
coup d’oeil sur les localités en dira plus, au reste, à cet égard,
que les indications nécessairement vagues qu’il nous serait possible
de réunir ici. Nous croyons, cependant, devoir citer le lac
de Quintero qui communiquait avec la mer, comme très-propre
à fournir des preuves incontestables de changements de niveau.
Nous recommanderons aussi de recourir aux cartes hydrographiques
de Vancouver, de Malaspina, etc., car il n’est nullement
probable que les soulèvements se soient arrêtés au rivage,
et que le lit de la mer n’y ait pas participé.
Les soulèvements brusques ou graduels du sol paraissent destinés
à jouer un trop grand rôle dans l’histoire de la terre, pour
que nous ne devions pas inviter, d’une manière très-particulière,
MM. les officiers de la Bonite à tenir une note de tous les
phénomènes récents de cette espèce qu’ils pourront reconnaître,
et à ne pas oublier spécialement la côte du Pérou.
T rem b lem e n ts d e te rre .
Suivant une opinion assez généralement répandue en Amérique,
les tremblements de terre seraient plus fréquents dans
certaines saisons que dans d’autres. Un pareil résultat, s’il était
parfaitement constaté, aurait une importance extrême pour la
physique du globe. La collection complète des journaux qui
ont été publiés au Chili depuis une vingtaine d’années, dépouillée
sous ce point de vue, répandrait certainement quelques
lumières sur la question que nous venons de soulever. Nous
recommanderons cet objet à M. le chef de l’expédition, soit
qu’il fasse exécuter le travail pendant le voyage, soit qu’il se
contente d’en réunir les matériaux.
H a u te u rs d es p rin c ip a u x p ic s e t d e la lim ite d es n eig es p e rp é tu e lle s d a n s la C o rd illè re
d u C h ili.
Les principales sommités de la Cordillère du Chili n’ont pas
été exactement mesurées. On rapporte que, tout récemment,
une opération trigonométrique de M. le capitaine Fitzroy, a
donné à la montagne de Acoucagua, l’énorme hauteur de
23,000 pieds anglais. Cette opération mériterait d’être vérifiée.
On pourrait, en même temps, mesurer le Nevado de Tupun-
gado, qui domine la ville de Santiago. Au surplus, la hauteur
de la limite inférieure des neiges perpétuelles, est encore plus
intéressante à connaître que celle des sommités des montagnes.
Nous consignons ici cette remarque, afin que, s’il fallait opter,
on n’hésitât pas sur le choix.