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peci dTin large plateau l'aihlemenl incliné vers l’E s t , el
qui se termine brusipiemeut, au point de sa plus forte
élévation , par une falaise presque à pic. La partie de
l’Est, fortement ondulée, sc divise en plusieurs sommets,
dont la liauteur va en diminuanl jusipi’à la limite
orientale de l ’î le , ipii se pi olouge au loin par une poinle
basse, probablement fort dangereuse pendant la nuit.
Au Nord et à ipielque distance de l’i le , la mer, brisant
avec assez de force sur des rochers ip-i’oii pouvait distinguer
du pont de la eorvelle, était couverte d’une
écume blanchissante, qui liiisait ressortir les teintes foncées
de la côte.
Le temps, sombre et pluvieux pendant la nuit du 21
au 22 février, avait une mauvaise apparence, qui forçait
de manoeuvrer pnidemment, de crainte de se trouver rejeté
sur la côte voisine. La corvette fut orientée de manière
à s’élever au veut de Lancerotte ; sa vitesse était de
six à.sept noeuds; mais le veut et les courants portant
toujours à l’Est, elle se trouva le 22, dans la matinée,
assez près de terre pour qu’on pût vers midi apercevoir
très-disliiicleinenl les côtes de Fortavenlare et le canal
qui sépare celte île de celle de Ljinceroile.
fé v rie r. F o rta v cH tu rc e t L a n c e ro tte .
Le ciel était toujours couvert de nuages; la brise d O.N.
O. fort inégale amena quelques grains de p lu ie , à la suite.
D E E A l i O l N l T E . 99
desquels le temps s’éclaircit; le baromètre commença à
monter; le vent s’apaisa, en passant au N. O.; tout semlila
dès lors présager la fin des vents d’O ue s l , cpii depuis
deux jours contrariaient la navigalion de la Bonite. On
continua, pendant la nuit suivante , à prolonger l’île de
Fortacentare, en lâchant de s’élever vers l’Ouest, afin
de passer entre la pointe S. O. de cette île et l’île Cn-
narie qu’on commençait à apercevoir â une heure
du matin. Au jour , la brise était décidément fixée à
l’E. N. E. ; la Bonite en profita pour s’avancer dans la
direction qui devait la conduire vers la région des vents
alizés.
T c u é riffc .
Après le lever du soleil, on distingua dans le lointain
le pic de Ténériffe, dont le sommet couvert de
neige se dessinait parfaitement sur l’azur du c ie l , quoiqu’il
se trouvât en ce moment à environ 27 lieues de
distance.
En rappelant les contrariétés qui l’assaillirent dans
les parages des Canaries, et qui un momeni semblèrent
le menacer d’une traversée fort longue, M. Vaillant en
conclut que la meilleure roule à suivre, lorsqu’on se
rend de France, soit à Rio-Janeiro, soit au cap de Bonne-
Espérance , est d’aller d’abord reconnaître l’ile Madère,
et de se diriger ensuite de manière à passer dans l’Ouest
des Canaries, en prenant connaissance de Pnlma. On
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