avantages attaches à sun premier caractère de transport.
11 suffiiait, pour prouver le contraire, de signaler les
principaux objets dont se composait sou approvisionnement.
Les vivres embarqués pour assurer pendant longtemps
la subsistance d’un équipage de cent cinquante hommes,
formaient à eux seuls nn chargement de deux cent
soixante tonneaux environ ;
Qu’on ajoute à cela la provision d’eau douce ;
Un appareil complet pour abattre la corvette en ca-
lène en cas d’avaries ;
Des rechanges de toute espèce calculés sur une consommation
de deux ans de campagne;
Les effets d’habillement et de prévoyance destinés à
l’équipage, en quantité suffisante pour toute la durée
de cette longue navigation ;
Cinq ancres de 1,700 à i,75o kil.;
Une ancre de détroit très-forte et des chaînes d un
numéro proportionné ;
Un armement complet, calculé sur le pied de guerre,
pour vingt-quatre bouches à feu, etc., etc.
Certes, il y avait là de quoi charger abondamment la
corvette; et je ne parle pas des objets sans nombre que
traînaient après eux les naturalistes de l’expédition, tels
que bocaux, caisses, substances chimiques; des instruments
divers pour la physique et l’hydrographie; des
mille détails enfin qui se rapportaient à la partie scientifique
de la mission, et qui, s’ils augmentaient peu les
poids, occupaient du moins beaucoup déplacé.
Le tirant d’eau de la Bonite, ayant son chargement complet
, fut vérifié le 5 février, et se trouva être de 5’",o85
en m.oyenne. Les poids répartis de manière à donner :
A i 5“ ,62“
A / /4“ , 4 5 '
Di f fé r en c e . . . i “ , i 7 “
Tout était enfin disposé pour l’appareillage; la corvette,
amplement pourvue des ressources diverses qu’une sage
prévoyance fait placer à bord des bâliments destinés aux
longs voyages de circumnavigation , armée de vingt-
quatre canons et montée par un nombreux équipage,
était en état désormais d’affronter les hasards de la mer,
el même de soutenir au besoin les attaques d’un ennemi,
si les bruits de guerre, qui circulaient alors, venaient
à se réaliser. Tout le monde était embarque, les
haubans ridés, les embarcations à leur poste; seulement
quelques amarrages à faire encore. Rien ne pouvait donc
plus s’opposer au départ le lendemain matin, si ce n’est le
. temps. Mais la nuit était belle ; de la forte pluie qui, dans
la matinée, avait nn peu contrarié les apprêts du voyage,
il ne restait pins au ciel d’autres traces, que de rares nuages
incessamment chassés par nue petite brise de N. E.