vaux, aussi bien que par deux voyages scientifiques.
lèAcadémie des sciences, qui déjà lui réservait une
place dans son sein, l’avail désigné elle-même an choix
du ministre.
M. Dai-ondeau, ingénieur hydrographe, demandé
d’abord par M. Vaillant, et proposé plus tard par M. le
Direcleui' généi'al du dépôt des cai’tes el plans de la
marine, se recommandait d’ailleurs par- son utile coopération
an beau travail de la i-econnaissance bydrogi'a-
pliiqite des côtes de France.
Le choix de M. Eydonx reposait sur des titres non
moins recommandables : les travaux de zoologie qu’il
avait accomplis dans le Voyage de la Favorite, répondaient
d’avance des services de la même nature qu’il
était propre à rendre dans la nouvelle expédition. Nous
devons nous féliciter de l’adjonction de M. Souleyet ,
qui lui fut donné pour second. Alors placé dans le modeste
rang de chirurgien auxiliaire , ce jeune officier de
sauté, non moins studieux que capable, fut pendant le
voyage un zélé collaborateur, et c’est aujourd’hui sur lui
seul que pèse toute la cbar'ge de la publication des
intéressantes observations zoologiques recueillies durant
la campagne.
M. Lauvergne, dont le crayon sûr et facile avait déjà
enrichi les Voyages de l ’Astrolabe et de la Favorite, de
dessins pleins de char me et de vérité, ne pouvait manquer
à cette réunion d’hommes distingués à divers
titres; son talent bien connu déjà le fit préférer à
plusieurs autres commis d’administration qui avaient
désiré faire partie de l’expédition.
Le lecteur trouvera dans la suite de ce récit de nombreuses
occasions de fair e plus ample connaissance avec
la plupart de ceux que je viens de citer. Il me suffit ici
de rappeler leurs noms et d’indiquer leurs titres à la
confiance qu’ils inspiraient déjà avant le départ.
Plusieurs, hélas! alors ber’cés des pins douces espérances,
riches à la fois de jeunesse, de force et d’avenir,
ont depuis terminé prématur ément la carr ière qui s’ou-
vrait si brillante devant eux.
M. Eydoux, que mille fois son zèle avait conduit impunément
à travers les pér ils de la mer-, que le choléra-
morbus avait épar-gné, lor sque Toulon abandonné l’avait
vu se multiplier pour secourir ses compatriotes; M. Eydoux,
dont la for’ce et la santé paraissaient inébranlables,
est allé mourir à la Martinique, victime de la
fièvre jaune.
M. Chaptal, parti pour l’expédition du Mexique avec
le noble désir de soutenir la gloir-e d’uu nom déjà illustre,
a trouvé la mort auprès des lauriers, à l’attaque de
la Véra-Cruz.
M. Garrel, moins heureux encore, est venu périr air
port. Après avoir fait sans accident le tour entier du
monde, il n’a pu éviter le sort fatal qui faltendail sur
la rade de Brest.
Donnons à leur mémoir e un souvenir et de justes i-e-
grets; mais respectons les décrels de la Providence, sans