La position de trois roches a été donnée par la goélette américaine
le Dolphin de :
33® 5 i ' 20" et 74'
33 5 a r>5 et 74 14
33 6i> 10 et 74 12
8' o" O.
Ces roches pourraient être les mêmes que celles nommées basses
de Topocalma, quoiqu’elles soient un peu plus au Sud;
mais comme ou n’a pas indiqué la distance du banc de roches
a la terre, les longitudes données laissent un peu d’incertitude ;
car nous ferons observer que cette partie des côtes d’Amérique
paraît portée trop à l’Est, sur la carte publiée au Dépôt de la
marine en 1821, d’après les travaux des Espagnols. La différence
à Valparaiso serait environ six minutes, et plus Nord, elle
irait jusqu’à dix minutes, ainsi qu’on peut le voir par la position
d’Arica déterminée par M. Lartigue en 1822, et par celle du
Callao. Si M. Vaillant trouvait aussi occasion de rattacher le.s
positions des iles Juan Fernandez, Massa-Fuero et de Saint-
Félixk Valparaiso ou au Callao, cette détermination pourrait
être intéressante. Nous remarquerons aussi que les rochers
nommés Las Hormigas, vis-à-vis Callao, paraissent être placés
trop loin de la côte. On trouve , dans le Nautical Magazine,
tome I I , page 248 , la note suivante :
« Ces rochers gisent dans une direction O. | N. O. de la
« pointe O. de l’île San-Lorenzo , à la distance de vingt-six
« milles; sur l ’extrémité Nord de ces rochers est un petit îlot
" élevé d’environ douze pieds au-dessus de la mer; tout pro-
'< che, et dans le Nord, est un rocher à fleur d’eau, de la gran-
« deur d’un bateau. Le rocher s’étend sous l’eau à une distance
« d’un mille et demi, dans la direction de l’O. N. O. L ’Alerte
« (brick anglais, dont le master, M. Babb, a donné ces rensei-
>< gnements) n’a pas trouvé de fond entre ces rochers et l’île
« San-Lorenzo, si ce n’est à moins d’une encablure du ro-
« cher du Nord, où l’on a eu soixante brasses fond de roches;
« de sorte que la sonde ne peut pas indiquer l’approche de ce
« danger.
« La latitude de la partie Sud de ces roches est 11“ 58' i 5"
« S. et la longitude 79" 54' O. de Paris, en prenant pour celle
■1 du château de Callao 77° 22' O.
« Ces rochers sont généralement plaçons environ quinze mil-
« les trop à l’Ouest. »
Si la Bonite devait visiter les cotes de Guatemala, elle trouverait
dans celte partie une ample matière à observations, car
les positions et les configurations de toute cette partie sont
très-peu connues. M. Bauza devait donner une nouvelle carte
dans laquelle il aurait corrigé (avait-il dit) des erreurs de près
d’un degré de longitude sur quelques points; mais ce travail
n’a pas paru; enfin il a été Impossible de reconnaître, d’après la
configuration, la position d’un petit port nommé le port du
Triomphe, situé par 90° i j de longitude et i 3“ i 5' de latitude
dont un croquis avait été fait en i 83o par les officiers du Nisus,
commandé par M. de Villeneuve , et sur lequel le gouvernement
de ce pays avait des projets d’établissement.
Les corvettes espagnoles L’Atrevida et la Descubierta, d’après
les travaux desquelles cette côte a été tracée, ne l’ont vue qu’à
une distance assez grande et très-rapidement. On doit remarquer
que, sur toute la côte d’Amérique, les autorités du pays se
sont toujours montrées très-favorables aux travaux hydrographiques
que Ton a été dans le cas d’exécuter, et les ont même
plusieurs fois sollicités. Ainsi c’est sur la demande du gouverneur
de la province que le capitaine Dolley avait levé le plan
d’Islay, et le gouverneur de Guatemala avait non-seulement favorisé
de tout son pouvoir les travaux deM. de Villeneuve dans
la baie d’Amapala ou de Fonseca, où M. de la Trésorière a
levé le plan du port de San-Carlos, mais le même gouverneur
avait prié M. de Villeneuve de faire aussi lever celui du port du
Triomphe. On ne doit donc craindre aucune opposition de la
part des autorités.
La côte de Californie, si M. Vaillant devait la visiter, lui
«3.