wich. Les tlifférents ouvrages qu’il a, lui indiqueront ce qui a
déjà été lait, et sur quoi il devra diriger plus spécialement son
attention.
Arrivé da.is les mers de Chine en décembre, à l’époque oit
la mousson (lu N. E. est .kablle, M. Vaillant pourra, en se rendant
à Manille, fixer, par rapport à ce point, les positions de
i/iieiques-uiies des iles Babuyanes,
La relâcbe à Manille lui donnera les moyens de bien régler
ses montres, pour faire de ce point un nouveau départ d’opérations.
La position de Manille paraît assez bien déterminée par
deux occultations qui y ont été observées en 1786, ainsi que
par un très-grand nombre de distances lunaires observées dans
le voyage de la Thelis. Si cependant on trouvait l’occasion
d observer quelques occultations, on aurait une excellente vérification
de ce point important. C’est un moyen qu’on ne doit
jamais négliger.
De Manille , M . Vaillant doit se rendre à Macao, et traverser
ensuite la mer de Chine pour se rendre à Pondichéry.
Le temps que la Bonite passera daus les mers de Chine
pourra être employé d’une manière très-utile pour l ’avancement
de 1 hydrographie de ces mers , dans lesquélles il reste encore
de nombreuses recherches à faire.
Ne pouvant prévoir ce que le temps et les vents permettront
de faire, nous allons indiquer ici ce qu’il y aurait encore à
^animer dans ces parages, afin que, suivant les circonstances,
M. Vaillant puisse diriger ses recherches sur les points les plus
rapprochés de sa route.
Nous dirons d’abord qu’il existe, dans la partie orientale de
cette mer, une foule de dangers dont les positions sont données
comme très-douteuses. Tous les jours ou en découvre de nouveaux
, si ce ne sont pas toutefois les mêmes placés différemment.
Ainsi, par exemple, on trouve dans le Canton Register
du 23 février i 835, l’annonce d’une petite ile vue par le Ruhr
par 8" 3g' de latitude Nord, et 112° 3' de longitude Est dé
Ureenwicb. Le numéro de novembre du Nautical Magazine,
donne la position d’un écueil, situé par 8“ 8' Nord et H2° o'
Est, sur lequel le navire anglais David Aco/Z, capitaine Owen,
toucha en mai i 835.
On sent de quelle importance serait la détermination de ces
écueils ; mais on ne doit pas dissimuler que ce travail exigerait
sans doute plus de temps que la Ronite ne pourra en mettre;
ce n’est donc que pour faire connaître tout ce qui reste à faire
dans ces mers que nous l’indiquons ici.
La partie Sud seulement de Xile d’Hainan a été reconnue en
1807, par M. de Kergariou ; et c’est sur cette même partie que
les travaux du capitaine Ross, de la marine anglaise, se sont
portés. Mais toute la partie N. E. de cette île, depuis Tinhosa,
ii’a pas été explorée. Il serait intéressant de la reconnaître, ainsi
que les ilôts ou rochers qui se trouvent au large. Toute la partie
Nord et Ouest de cette île est aussi inconnue, ain.si que le fond
du golfe de Tonquin; mais on ne saurait engager M. Vaillant
à y pénétrer sans un temps fait et d’une apparence constante.
M. Laplace a été arrêté dans son exploration de ce golfe par
18° 20' de latitudeNord.llareconnu la côtedu Tonquin et celle
de Cocbincbine depuis ce point jusqu’à la baie de Tourane. Si
M. Vaillant suivait cette même côte vers le Sud, en partant de
Tourane, il pourrait, en déterminant exactement quelques-uns
des principaux caps, vérifier le travail fait sur cette partie par
Dayot, officier français, qui est resté longtemps au service du
roi de Cochinchine : on peut regarder les détails qu’il a donnés
comme exacts ; il suffirait par conséquent de déterminer rigoureusement
quelques positions sur cette côte pour avoir une
bonne carte de toute cette partie.
Le travail de M. Dayot s’est arrêté à la rivière de Saigon. La
côte, depuis ce point jusqu’au cap de Muy-sha-Kaoe, est basse
et peu connue. Il en est de même de tout le golfe de Siam,
sur la configuration duquel il reste encore une grande incertitude.
Tout ce que M. Vaillant pourrait faire dans cette partie
serait neuf.
Si le temps ne permettait pas de suivre la côte de Cochin-
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