dune d’assez près pour en observer la configuration, M. Vaillant
trouverait, sur la côte N. O. de Bornéo, depuis Bornéo
jusqu a Sambas , à l’entrée du détroit de Carimata , une partie
entièrement inconnue, et dont l’exploration, soit sous le rapport
de 1 hydrograpbie, soit sous celui de l’bistoire naturelle , présenterait
un grand intérêt. Enfin il pourrait, à l’extrémité S. 0 .
de cette côte, reconnaître le groupe des Natunas du Sud, qui
se trouve à l’Est des grandes Natunas que M. Laplace a reconnues
en i 83o, et lier ainsi son travail à celui de cet officier.
La Bonite quittera vraisemblablement les mers de Cbine
vers le mois d’avril, au commencement de la mousson du S. O.
pour aller à Pondicbéry, probablement par le détroit de Malac[
Nous n’avons rien ici de particulier à recommander. La détermination
des principaux points qu’on relèvera sur la route, et
1 examen attentif de tout ce qui pourrait servir à corriger la
carte de ce détroit, donnée sur une grande échelle par Hors-
burgb, ainsi que les observations des courants qu’on éprouve,
sera le but que M. Vaillant devra se proposer.
^ Nous ne suivrons pas la Bonite dans son retour de la côte de
Coromandel à Bourbon et en France. L’inspection des cartes
d’Horsbiirgh suffira pour indiquer à M. Vaillant ce qu’il pourrait
faire pour l’hydrographie sans prolonger trop son séjour dans
ces mers. Il sait parfaitement que, malgré tout ce qui a été fait
pour reconnaître et déterminer exactement les positions des îles
qu’il pourrait rencontrer sur sa route, de nouvelles et bonnes
observations sont toujours à désirer et sont d’une grande utilité.
Nous ne pouvons donc que l’engager, dans toutes ses traversées,
à consulter les cartes, et à voir si sur sa route il ne se
trouve pas quelque point à examiner. Les dangers que plusieurs
navigateurs ont dit avoir vus au Sud du cap de Bonne-
Espérance , les -vigies portées sur les cartes de V Océan Atlantique
yexiYeni donner lieu à quelques observations. Il est bien
difficile, sans doute, de prouver la non-existence d’un point isolé
an milieu de l’Océan. Mais si tous les commandants des bâtiments
de la Marine royale, munis généralement de bons instruments,
voulaient diriger toujours leur route de manière à
examiner attentivement une des positions où sont marqués des
dangers, et donner connaissance du résultat de leur examen,
on finirait par obtenir des données assez nombreuses pour
pouvoir effacer de nos cartes une foule de dangers imaginaires,
qui effrayent le navigateur, et lui occasionnent souvent des retards.
Si M. Vaillant, en revenant en France, pouvait, sans allonger
sa route, visiter quelques-unes de ces positions, il rendrait
encore un service à la navigation et donnerait un exemple qui
serait sans doute suivi dans l’avenir.
P. DAUSSY.