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nouveaux, donl lieauconp, tôt ou tard, se naturaliseront
dans l’Europe australe et sur les côtes de l ’Afrique.
" Un important travail de géographie botanique a été entrepris
à deux époques très-rapprochées l’une de l’autre, sur les
montagnes des îles Sandwich, par deux habiles naturalistes,
MM. Cbamisso et Gaudicbaud. Le peu de temps qui fut alois
accordé aux recherches scientifiques n’a pas permis de les terminer.
Il est à souhaiter que cette fois elles soient conduites à
fm. Elles approcheront bien près de la perfection, si, en même
temps que le naturabste signale les diverses zones végétales, le
géomètre physicien détermine la hauteur où elles commencent
et celle où elles finissent.
Des Sandwich la Bonile fera voile pour Luçon. Les Ma-
rianessontsurla route. Onn’apas oublié qu’elles furent visitées
en 1819 par la frégate V Uranie sous les ordres de M. de Frey-
cinet; que pendant la relâche, les matériaux d’un herbier considérable
furent rassemblés avec une incroyable activité ; mais
qu’une année après ils périrent presque tous dans le naufrage
de la frégate. Une relâche à Guam, la principale île de l’archipel
desMarianes, réparerait cette perte par les mêmes mains
qui recueillirent les premiers échantillons.
« Des courses dans l’intérieur de l ’île de Luçon fourniront,
nous n en doutons pas, un grand nombre de faits nouveaux
pour la botanique.
-Jusqu’à présent la végétation de la Cochinchine nous est
inconnue. Quelques échantillons d’herbier, rapportés par le
jésuite Loureiro, et la Flore qu’il a rédigée, ont vivement excité
la curiosité, mais u’ont pas suffi pour la satisfaire. Presque
toutes les descriptions de Loureiro sont des énigmes dont
on ne saura le mot que lorsqu’on aura les objets sous les
yeux.
«Il est bien à désirer que, durant les diverses relâches,
MM. les officiers de Fétat-major trouvent le temps de recueillir,
sur les végétaux des localités où ils séjourneront, tous les renseignements
de nature à intéresser-non seulement les hommes
de la science, mais encore ceux qui, tels que les cultivateurs
et les nianufiicturiers, se livrent à des travaux dont les résultats
contribuent immédiatement au bien-être de la société.»
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INSTRUCTIONS
CONCERNANT LA G ÉO LO G IE E T LA M IN É R A LO G IE ,
R ÉD IGÉES PAU M. CORDIER.
« La plus grande partie des observations que le géologue et
le minéralogiste peuvent avoir à faire dans un voyage de long
cours,ayant été prévues lAwl AawsV Jgenda qui termine les voyages
de Saussure, que par l ’instruction imprimée et publiée par
l’administration du Muséum, et ces documents devant nécessairement
être emportés par MM. les officiers de l ’expédition de
la Bonite, nous nous bornerons, dans les présentes instructions
, à recommander les objets suivants.
« On s’attachera à recueillir des échantillons propres à représenter
et à caractériser la constitution géologique de cbaque
point où l’expédition abordera. On aura soin avant tout de
prendre les roches les plus communes, celles qui forment réellement
la charpente du pays, s’il est permis de s’exprimer ainsi.
On ne donnera quelque attention aux roches accidentelles que
lorsqu’elles présenteront quelque intérêt par leur composition ,
leur contexture, leur interposition ou par les débris organiques
B o n ite , — Relation du v o y a g e . K