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primanl dans leur esprit une salutaire terreur. Il invita
donc le capitaine à faire venir iiinnédiatement sur la
Bonite les deux hommes dont il avait à se plaindre. Et
tandis rpie celui-ci s’empressait de déférer à cet ordre,
toul fut disposé pour l’exécution du jugement.
L a cale.
Déjà pendent aux deux extrémités de la grande vergue
les cordes deslinées à enlever les condamnés qu’attend
la peine de la cale. Les deux patients sont conduits
à droite et à gauche du grand mât. Un des bouts
de la corde, instrument du supplice, est passé autour
de leurs reins; on attache à leurs pieds un b ou le t, dont
le poids doit accélérer leur cbute, quand ils vont être
plongés dans la mer.
En même temps, autour du cabestan, sont rangés
ceux q u i, moins coupables, doivent en être quittes
pour quelques coups de corde. Leurs épaules nues
frémissent déjà â l’approche du moment de leur flagellation.
Bientôt les révoltés du Narval, tremblants aussi, mais
ignorant encore le spectacle qui va frapper leurs yeux,
arrivent à bord de la Bonite. Ils sont placés de manière
à ne rien perdre de l’effet qu’il doit produire sur
leur esprit. Le capitaine Seminel, ému lui-même,se tient
à quelque distance.
L’équipage est sous les armes; le commandant, enri’ur.
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