Un calque de ce document, sur lequel M. Vaillant
comptait beaucoup pour son propre usage, fut envoyé
de Rio-Janeiro au ministre de la marine.
U n m o t s u r les A n n ales m a ritim e s.
C est peut-être ici le lieu de rendre bommage à l ’ utilité
pratique de l ’estimable recueil publié sous le titre
A Annales, marüinies et coloniales. Cet ouvrage, moins
connu qu il ne mérite de l ’être, a commencé à paraître
en 1816, et forme déjà soixante-seize volumes in-S“.
C est un vaste magasin dans lequel trouve place tout ce
qui peut intéresser le marin. Dans la première partie,
sont publiés, à mesure qu’ils paraissent, tous les actes
officiels relatifs a la marine : lois, ordonnances, règlements,
décisions ministérielles; tandis que la deuxième
partie présente, sous le titre général sciences et arts,
une foule de documents utiles concernant la navigation,
riivdrograpbie, le commerce, les grandes pécbes, les
voyages et les expéditions lointaines, les constructions
navales et les arts qui s’y rapportent, etc. Quelques personnes,
dont je respecte, mais dont je ne saurais partager
l ’opinion, reprocbent à ce recueil d’être trop volumineux,
de contenir beaucoup de cboses inutiles. Elles
voudraient pins de sévérité dans le choix et l ’appréciation
des documents de tout genre, susceptibles d’entrer
dans nue semblable publication. Qu’est-ce à dire? un
livre est-il moins utile jiarce ([ue lous les articles (pi’il
renferme n’ont pas uu égal intérêt? En voulant élaguer
ce qui pourrait, aux yeux de quelques-uns, paraître superflu,
on encourrait peut-être, avec plus de raison, le
reproche d’être incomplet... Certes, dans lous les cas,
il vaut mieux pécher par excès que par défaut. Je ne
crains pas de le d i re , avec un grand nombre d’officiers
distingués : les Annales maritimes forment une des publications
les plus utiles qui aient paru de nos jours;
l’homme studieux y trouvera réunis des moyens d’instruction
qu’il chercherait vainement ailleurs. C’est la
bibliothèque du marin; elle sera toujours consultée avec
fruit, par celui qui veut se tenir au courant des cboses
concernant la marine et des progrès obtenus journellement
dans les arts et les sciences qui se rapportent à la
navigation.
20 m a rs ; o n c ro it a p e rc e v o ir la te rre .
Le 20 mars dans la soirée, la corvette la Bonite se
trouvait encore à vingt-cinq lieues au large du cap San
Tkorné. Le ciel, assez pur jusqu’à midi, s’était de nou^
veau couvert de nuages. Un orage se préparait. A six
heures, la pluie commença à tomber, et depuis ce moment
les grains se succédèrent presque sans interruption
. Cependant, dans une éclaircie, on crut apercevoir la
terre, à petite distance en avant de la corvette. Ce n’était
qu’un nuage, ainsi qu’on s’en assura bientôt par des
relèvements ; mais l’illusion qu’il avait produite se fortiy
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