cieii, M. lieauleinps-Beaupré , dont les inagniiiijnes travaux sont
aujourd liui entre les mains de tous les navigateurs.
Grace a 1 esprit d’entreprise scientifique qui anime , depuis
près d’un siècle, les principales nations de l ’Europe, le globe
terrestre, considéré sons des rapports bydrograpbiques, esl
suffisamment connu dans ses parties principales ; on a vu toutes
les masses, fixé la position relative de tous les groupes ; ce ne
sont donc plus maintenant que les détails qu’il faut déterminer.
Mais cette tâcbe, moins brillante que la première, est aussi
plus dangereuse, plus difficile, et exige un temps beaucoiqi
pins prolongé. Dans le premier cas, en effet, on constate l’existence
d'une île, d’un port, d’un arcbipel, dont un dessin à
vue fait d’abord connaître les principaux traits; dans le second,
d faut entrer dans les moindres ouvertures, suivre la sinuosité
de toutes les côtes , déterminer les récifs, les bancs et les aulres
dangers; marcber la sonde à la main pour étudier les
meilleurs mouillages; puis, pénétrant dans l ’intérieur du pays,
observer les productions des trois règnes, dans leurs rapports
avec la marine et avec les autres sciences.
L ev ée ties c a rte s e t p la u s.
Nous n’insisterons donc point, dans ce qui va suivre, sur la
nécessité et l’importance des levées bydrograpbiques ; les officiers
de la Bonite ne perdront, sans doute, aucune occasion
d'augmenter, à cet égard, le nombre de nos connaissances
positives, et ne voudront pas se montrer moins zélés que leurs
devanciers.
ü e s c rip tio u d e s p a y s visités.
Autant que la durée de la relâcbe pourra le leur permettre ,
ils joindront, aux travaux qui précèdent , une description ,
suffisamment circonstanciée, dos côtes et des terres visitées, el
parleront des productions du pays et de ses ressources, lant
k
pour le ravitaillement des vaisseaux, que dans l ’intérêt du commerce.
Ils diront la manière de venir au mouillage et d’éviter
les écueils ; enfin , ils trouveront dans les moeurs, la religion
et les coutumes des babitanls, matière à plus d’une remarque
curieuse et importante.
O b se rv a tio n s a s tro n o m iq u e s.
Ils sentiront également la nécessité des observations multipliées
de latitude et de longitude, pour fixer, avec la précision
que comportent anjourd’bui les méthodes de l’astronomie
nautique, la position absolue ou relative des principaux points
de station.
Les marées aussi donneraient lieu à beaucoup d’expériences
pleines cfintérêt, si l’on avait nn loisir suffisant pour les exécuter.
Toutefois l’Académie espère qu’il sera possible, aux officiers
de la Bonite , de déterminer à divers instants de la journée,
pendant les principales relâches, rétablissement du port, le
plus grand et le plus petit marnage de la mer, ainsi que la direction
, la force et les variations des courants.
L ’étude des vents, de leur fréquence et de lenr force ; les
dangers auxquels ils exposent les navires ; les époques de l’année
ou du jour où ils soufflent; leurs variations périodiques et
leur marche; les pronostics qui les annoncent ; leur coïncidence
avec le beau et le mauvais temps, pourront employer
encore d’une manière utile les loisirs des officiers de l’expédition.
Il importe que les remarques de ce genre soient faites
avec soin, et, autant que possible, heure par heure, tant en
mer qu’en rade , et de manière à se rattacher aux observations