ij
qiie les jours suivants; rarement it en faut plus de cim|
ou six, pour I'eiitlre souple et docile le coursier le
plus revêche.
En rentrant à Montevideo,MM. Daioudeau et Fisquet
remarquèrent uu grand nondne d’hommes occupés à
abatti e les remparts de la ville. Plusieurs de ces bommes
étaient encbaînés ;■ c’étaient des condamnés qn’on employait
aux travaux publics. ¡Nos voyageurs furent étonnés
de voir, parmi eux, plusieurs Basques qu’on reconnaissait
à leur costume, et particulièiement au béret,
coiffure cai actéristiqiie de leur pays. Comme ils deman-
rlaieiit l’explication de ce fait, ou leur dit que ces
Basques, venus en grand nombre pour s’établir dans
l’Uruguay, n’ayant pu payer leurpassage,le gouvernement
de Montevideo avait acquitté leur dette en leur imposant
l’engagement de ti availler pour son compte pendant
un temps déterminé. Quant au motif même de la destruction
des fortifications de la place, c’était (dit leur
interlocuteur) afin de faciliter ragiandissement de la
ville; car il n’avait garde de convenii- que la crainte de
Biienos-Ayres y fût pour quelque cbose; et tout en
avouant que le dernier traité avec cette répnblicpie en
avait imposé la condition, son araoiir-piopre national
se refusait à voir dans cette convention antre chose
qu’une lettre morte, qu’on avait laissée dormir pendant
deux ans, jusqu’au moment où il était entré dans les
convenances de la ville de supprimer ses remparts pour
s’étendre [dus à l’aise.
M. Eisquet put ce jour-là enrichir son album de plusieurs
dessins, dont un figure dans l’atlas du Voyage de
la Bonite , sous le n“ i 3 .11 représente une vue de Montevideo,
prise de l’extérieur de la porte donnant sur la
campagne.
L e Suladero.
Mais ce n’était pas assez d’avoir assisté aux scènes du
matade.ro ; nos observateurs voulurent aussi voir un des
établissements q u i , sous le nom de Saladeros, servent à
la préparation des viandes salées, destinées à l’exportation.
Le principal de ces établissements est celui de
M. Ramirez : ce fut celui-là qu’ils visitèrent.
Là aussi les boeufs sont tués, pour être préparés ensuite.
Mais le moyen qu’on emploie n’a plus rien de
comparable à la manoeuvre audacieuse des Gauchos de
la plaine. L’industrie s’est perfectionnée; ce n’est plus
seulement à son adresse et à son courage que l’homme
a recours. On y retrouve bien encore le lacet et le poignard
; mais l’un et l’autre y sont employés sans danger;
voici comment les cboses sont disposées :
Les boeufs sont enfermés dans une enceinte murée, à
l’extrémité de laquelle se trouve un treuil à engrenages;
et devant ce treuil, une pièce de bois qui forme le billot
sur lequel l’animal doit être abattu. Un balcon règne
dans la partie supérieure , au-dessus de l’enceinte où se
trouvent les boeufs. C’est sur ce balcon que se tient
B o n ite, — R elation du -voyage.
____