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lérébelles, d’aniphynomes, eiiridiiroiit nos oolleclions, mallieu-
l enseinent encore assez pauvres sons ce rapport.
Mais c est principalement dans le type des malacozoaires on
des animaux mollusques, et spécialement pour les espèces microscopiques,
que les collections et les dessins faits par messieurs
les officiers de la Bonite sont véritablement nombreux et intéressants.
Mallicnreusement les nautiles et les spirales ne se sont pas
encore présentés à leurs actives reeberebes, et nous avons
toujours à en soubaiter l’acquisition ; mais ils ont été plus
heureux pour l’ocytboé ou poulpe parasite des coquilles d’argonaute.
Kn effet, s ils en ont trouvé dans une coquille, ils en
ont également rencontré qui en étaient dépourvues, ce qui confirme
1 observation de Rafinesque, lors de .rétablissement de
son genre ocytboé, et vient à l’appui de notre opinion sur le
parasitisme de ces espèces de poulpes.
Nons avons aussi remarqué plusieurs autres espèces de ce
dernier genre, et de calmars dont les appendices présentent
des combinaisons et des proportions assez nouvelles. Reste à
savoir SI elles ne sont pas dépendantes de l’.àge.
Dans la classe des cépbalidiens, déjà si bien étudiés, ainsi
que tontes celles du type des malacozoaires, pendant la première
circumnavigation de lAstrolabe, nous avons surtout
admire le nombre extrêmement considérable d’espèces encore
inédites appartenant aux divisions génériques introduites dans
les faiiiilles des pteropodes ou hyales, sons les noms de cléodore,
de criséis, cuviérie, et dont l ’observation, si difficile sur les
objets les mieux conservés dans l’alcool, n’a pas permis de s’en
faire jusqu ici une idée satisfaisante. Les nombreux dessins
fiiits sur nature vivante, sous un fort grossissement, et souvent
à la fois par MM. Gaudicbaud, Eydoux et Souleyet, compléteront
et éclairciront ce que nous avaient appris MM. Lesueur,
Rang, Botta, etc., sur ce sujet. Nous noterons principalement
la découverte d une paire d’organes intérieurs dont la position
et même la lornie rappellent fort bien l ’appareil auditif des
bracbiocépbales. Les doutes que l’on pourrait encore conserver
sur la nature des longs filaments qui terniinent le corps
de certains firoles seront complètement levés. M. Gaudicbaud
s’est assuré que ce sont des filaments ovifères et par conséquent
transitoires.
Mais c’est principalement, connue le leur recommandaient
les instructions de rAcadéinie, sur l’bistoire de ces singuliers
animaux, que l’on a désignés provisoirement sous le nom de
ptéropodes à nageoires ciliées (et sur lesquels M. Botta nous
avait déjà rapporté d’intéressants renseigneinents), que les recherches
des naturalistes de la Bonite ont eu le plus de succès ;
et les nombreux dessins qui acconipagiieiitles objets eux-mêmes
mettront, il faut l ’espérer, les zoologistes à même de s’assurer
si ces petits animaux plus ou moins microscopiques, et dont la
coquille est souvent si bizarre , sont des animaux adultes ou ne
sont que des degrés de développement d’autres animaux plus
ou moins bien connus.
Un bel exemple de ces singulières transformations que les
naturalistes sédentaires sur le bord de la mer ont commencé à
explorer, depuis un assez petit nombre d’années, a justement
été donné par les observateurs de la Bonite, à 1 occasion de
ces singuliers animaux noinmés lepas-ÇAt Linné, et subdivlsésen
anatifes et balanes par Brnguières. Ce que l’on savait déjà de leur
organisation forçait de considérer ces animaux comme un sous-
type intermédiaire à ceux des entoniozoaires et des malaeozo-
aires.Mais tandis qu’en Europe, en étudiant la marcbe deleur développement,
genre d’étude aujourd’hui si éminemment dans
les besoins de la science, on était parvenu à déiuontrer que les
anatifes ne sont, pour ainsi dire, que des espèces d’entomos-
tracés qui se fixent à une certaine époque de leur vie, MM. Gau-
dichaud, Eydoux et Souleyet le trouvaient de leur côté aux
atterrages du cap Horu, au milieu des circonstances les plus
défavorables d’une campagne de circumnavigation. Les dessins
et les objets recueillis permettront de donner la démonstration
et la confirmation de ce fait curieux.