lu¡ demaiulei' les motifs toujours sages des coups cpt’elle
se plaît à frapper sur la force, la gloire et la jeunesse.
P a ssa g e rs d e la B onite.
Les passagers embarcpiés sur la /Îe/Mie étaient au nom-
bie de neuf :
.YI. de Mendeville, consul de première classe, récemment
nommé au consulat de Fiance à Gnyaquil;
M. Adolphe Barrot, aussi consul de première classe,
qui allait remplir les mêmes fonctions à Manille;
M. de Cazotte, consul de deuxième classe, envoyé à
Valparaiso ;
M. Cbaigneau, consul honoraire de deuxième classe,
et chancelier du consulat de Manille;
M. Hébert, envoyé par le ministère du commerce aux
Philippines, avec la mission de recueillir, pour les naturaliser
en France, les meilleures espèces de vers à
soie, ainsi que des graines et des plans de mûriers, réputés
supérieurs à ceux que nous cultivons en Europe;
M. Huet, élève consul, attaché au consulat général
de France au Chili ;
M. Blanchard, chancelier du consulat de Valparaiso;
M. Levraud , secrétaire de M. de Mendeville;
M. Lavezzari, chancelier du consulat de Gnyaquil.
Sept domestiques, attachés à MM. de Mendeville,
Barrot, Cazotte et Cbaigneau , furent aussi reçus à bord.
Le plus difficile n’élait pas de loger tant de personnes
étrangères au service du bâtiment, quoique l’élal-
major comptât déjà dix-sept individus, c’est-à-dire,
huit ou dix de plus que le nombre d’officiers accordé
d’ordinaire aux corvettes de la marine royale. J’ai remarqué
plus haut en effet que la Bonite était installée
comme il convenait pour prendre des passagers.
Mais si l’on peut, au moyen de quelques cloisons,
pratiquer dans la batterie d’un grand navire un certain
nombre de chambres plus ou moins commodes, il ne
s’ensuit pas qu’on ait également la faculté d’étendre à
volonté l’emplacement destiné à recevoir leurs liagages.
Or, c’est de quoi ne se sont jamais inquiétés les passagers,
de quelque ordre qu’ils soient; bien moins encore
les agents consulaires que la mai ine a souvent à conduire,
â des résidences lointaines. L’énormité des ballots
et colis de toute sorte qui suivent ordinairement l’embarquement
d’un consul, est depuis longtemps l’objet
des doléances des capitaines et des réclamations de
l’administration. Le département de la marine a entamé
à ce sujet avec le département des affaires étrangères
une correspondance qui se continue encore, sans avoir
produit aucun résultat. Des commissions ont dû étie
nommées pour déterminer à l’amiable le nombre de
tonneaux de chargement qu’on peut imposer à un bâtiment
de guerre en faveur d’un consul passager; mais
leur décision est encore à païaîlre. Jamais négociation
diplomatique ne fut plus liabilement traînée en loiv