P o p u la tio n .
La population ■ du Brésil est évaluée en totalité à
5,5oo,ooo habitants, dont nn tiers à peine appartient
cà la race blancbe; le reste se compose dTndiens, de
noirs et de métis.
Ce nombre, qui paraîtra bien faible si on le compare
à l’étendue d’un pays dont la surface esl trois fois celle
de la France, tend cà s’accroître journellement, sous l’influence
combinée d’un climat heureux et de l’extension
que prend de plus en plus le commerce. Dix-huit ou
vingt mille étrangers sont compris dans le chiffre de la
population.
Jusqu’à l’année 1826, époque du premier traité
de la France avec le Brésil, il n’y avait cpi’iin bien
petit nombre de Français établis dans le pays. Il
s est accru beaucoup depuis, et la seule province de
Rio-Janeiro compte près de 3,000 chefs de famille
de notre nation. Il est vrai de dire que c’est principalement
dans cette province, et surloul dans la ville
même de Rio-Janeiro, qu’affluent principalement les
Furopéens.
Une grande partie dn commerce de Rio-Janeiro est
entre leurs mains; car sur 335 négociants patentés, s’occupant
d’expéditions en gros, 120 seulement sont brésiliens,
tous les autres appartiennent aux diverses nations
de l’Europe, el se divisent ainsi qu’il sui t , savoir:
80 Portugais, 40 Anglais, 26 Français, 20 Américains,
20 Allemands, 20 Espagnols et 10 Italiens.
Le commerce de détail est plus particulièrement exploité
par les Brésiliens eux-mêmes; mais sur 4>4oo
marchands tenant boutique à Rio-Janeiro, il se trouve
encore q o o Français, 100 Italiens, 80 Espagnols et
20 Anglais.
Dans la province de Fernambouc il y a de 4 à 5oo
Français, dont les trois quarts exercent leur industrie
dans la ville.
Dans celle de Babia il s’en trouve environ 15o , établis
presque tous à Babia même, où ils ont le monopole
du commerce avec la France, et de quelques professions
manuelles très-lucratives.
Une remarque que j ’aime à consigner ici, est que,
sur tous les points de l’empire où ils sont établis, nos
compatriotes vivent généralement en bonne intelligence,
non-seulement avec les Brésiliens, mais aussi avec les
étrangers de toutes les nations. Aussi sont-ils vus de
très-bon oeil, et il est permis de penser que, d’ici à
quelques années, un bien plus grand nombre trouveront
à former dans ce pays des établissements avantageux.
C’est, au surplus , un résultat qu’on doit désirer,
dans l’intérêt du Brésil comme dans celui de la France.
C om m e rc e . N av ig atio n .
Le commerce général d’importation et d’exportation