sieurs Uails de lesseniblance. Leur cosluiiie esl à peu
près le même ; le poiicbo flotte sur leurs épaules, et leur
main est également armée du lacet. Sur la route de
Santiago, se trouvent aussi des Staucias où les cbevaux
¡laissent en liberté. Les Guacos, eu arrivant à ces Stan-
cias, lacent ceux dont ils ont besoin pour remplacer
les coursiers qui ont servi jusque-là et qu’ils abandon-
uent alors.
P ro m e n a d e .
I.es officiers de la Bonite, après avoir accompagné
M. de Cazotte jusqu’à trois lieues de Valparaiso, lui
dirent adieu et regagnèrent la ville; mais l ’un d’eux,
M. Fisquet, se promit de revenir pour dessiner les sites
(pii l’avaient le plus frappé. M. Gaudicbaud lui avait
déjà témoigné le désir d’avoir le dessin exact d’un de
ces palmiers singuliers, donl j ’ai parlé plus liant; et
justement M. Fisquet en avait remarqué un fort beau
dans le fond d’une quebrade auprès de la roule. Le
lendemain malin, il partit avec M. Gaudicbaud, dès que
le jour parut. Ils se dirigèrent ensemble du côté où
l’arbre avait été aperçu. Ils gravirent à pied la côte que
la veille on avait montée à cbeval, et ce ne fut pas sans
fatigue qu’ils parvinrent au sommet. Fn considérant
la pente rapide de ce cbemin journellement par-
• Voir l’Alburn h isto riq u e, planche 21.
couru parles lourdes charrettes qui font les transports
entre Valparaiso et la capitale du Cbili, nos voyageurs
auraient eu peine à comprendre qu’une voie si difficile
pût être praticable pour elles, s’ils n’en avaient eu l’explication
par la rencontre qu’ils firent de plusieurs de
ces chariots allant à Santiago ou revenant de cette
ville. Trois ou même quatre couples de boeufs vigoureux
traînaient les voitures à la montée et les retenaient en
descendant '.
Arrivés à la quebrade où M. Fisquet avait remarqué
le palmier, but de leurs recherches, ils s’arrêtèrent pour
le dessiner. Cet arbre avait 45 pieds de hauteur environ ;
sa tige, de 3 pieds de diamètre à la base, allait en augmentant
de volume jusqu’au milieu de sa longueur, où
son diamètre était d’environ 4 pieds et demi, et continuait
en s’amincissant jusqu’au sommet ".
Après une journée bien employée, M. Gaudicbaud et
M. Fisquet regagnèrent l’embarcadère, où les attendait
le canot destiné à les ramener à bord. Cet embarcadère
fort commode est une espèce de pont volant supporté
par des pieux, et dont le plancher mobile est retiré quand
soufflent les grands vents du Nord.
' M. F isq u et, jo urn al p articulier.
” V oir l’Atlas h isto riq u e, planche 20.