el les Liégociaiits français le seul gage de sécurilé! Combien
d’autres où, plus régulièrement établie, la puissance
publique n’accorde cependant à nos consuls le
degré de considération dû à leur caractère qu’en raison
de l’appui cpie peuvent leur prêter au besoin les bâtiments
de l’Etat !
C’est ce (pie comprennent très-bien ceux donl l’industrie
exploite les diverses bî’ancbes du commerce exlé-
rieui’. Ce ne sont pas eux (¡ui mettent en doute l’utilité
d’une marine militaire, même en temps de paix. Si la
sagesse permettait d’accueillir leurs demandes, il faudrait,
loin de la réduire, tripler le nombre de ses armements,
toujours insuffisants, au gré des navigateurs donl
ils sont la providence el la ressouice assurée.
S ta tio n s n av ales.
On conçoit aisément que tel ne peut pas être le développement
de nos forces navales. Le théâtre des opérations
du commerce est trop vaste pour que sur chaque
point §oient constamment entretenus des bâtiments de
guerre, quelque utile que pût y être leur présence; car
alors la dépense de protection surpasserait la somme
des intérêts à protéger. Un système bien entendu de
stations navales convenablement réparties entre les divers
points qui , dans chaque partie du monde, sont
comme le centre des opérations commerciales; des
moyens de communications frérpienles entre ces slalions
el la France, entre la France el ses colonies, telles
sont les principales mesures qu’il convenait de prendre,
et qu’en effet on a adoptées depuis longtemps pour la
protection du commerce,
B êche d e la haleine.
Mais il est d’autres points éloignés de tout centre, qui
appellent aussi les spéculations de nos armateurs et la
protection de la marine royale. Il est une industrie précieuse,
la pêche de la baleine, dont les expeditions
aventureuses dédaignent les routes tracées, et vont sonder
les coins les plus reculés de l’Océan. A ces nomades
enfants des mers, il faut des protecteurs nomades comme
eux, parcourant, comme eux, le globe entier, s’arrêtant où
ils s’arrêtent, toujours prêts à voler avec eux et avant
eux, dans des régions inconnues, pourvus d’abondants
moyens de secours, libres dansleur allure, se multipliant
par leur activité.
V o y ag es de c irc u m n a v ig a tio n .
Tels sont, en effet, les bâtiments que la marine
royale expédie successivement pour la protection de
nos pêcheurs, tandis que d’autres, leurs émules, parcourent
aussi le monde entier, afin de protéger les.
opérations du commerce dans tous les pays trop
éloignés pour que Tinfluence de nos stations puisse