après sa formation, car elle se trouve recouverte par des bancs du même Calcaire
non disloqués : c'est, à ce qu’U paraît, un accident purement local, formant une
partie du sommet de la montagne de Ricopo, lequel domine Périvoli. Près de là, dans
.ces mêmes Calcaires, l’on trouve un beau filon-coudie de Fer carbónaté apathique
hnm, à structure grenue, comme le Calcaire lui-même, avec lequel il se confond,
et dont on ne le distìngue que par la couleur; il pourrait bien être de formation
contemporaine, car il a une structure schistoïde, contient des paillettes de Mica
çt ressemble parfaitement, à la couleur près, aux Calcaires avec lesquels il est
associé. La route se continue entre la montagne de Kipérousa à l’est, et celie de
Samt-Ëhe ou de Pyrgos à l’ouest, dont le sommet le plus élevé de file, a 780 mètres
au-dessus du mveau de la mer. Les crêtes de ces montagnes sont dans leur partie
supérieure en Calcaires grenus, puis des Calcaires schisteux, micacés ou cipolins,
que l’on voit alterner au-dessous avec les Micaschistes et y passer même entièrement.
.Nous avons fait à Syra la même observation que dans beaucoup d’autres îles;'
c est que le Calcaire y est d’autant moins cristallin qu’il est plus voisin du contact
ou du passage aux autres Roches; et qu’au contraire, les couches les plus grenues
sont à la fois et lès plus pures et les plus élevées en formation, ou pour parler
plus exactement, les plus éloignées des autres Roches; car les Calcaires n’occupent
pas toujours la partie supérieure de la formation.
La direction générale des couches est la même que celle des montagnes H. O-
S E., qui Kt aussi ceIle de la de rolympe quoi(Jae le rellef de Me paraisse
plus particulièrement appartenir au Système H.Ì&, qui a affecté une partie des îles de
1 Archipel;les couches appuient à l’est avec une inclinaison d’environ 45à 5o degrés.
En descendant de la montagne de Pyrgos, pour revenir vers la ville, on retrouve
bientôt les Micaschistes grenatiferes et ampbiholeux, mentionnés ci-dessus. Nous
en avons remarqué sur ce point une'très-belle variété, qui est d’un gris verdâtre
argentai, parsemée de petits Grenats d’un ronge vif, et contenant par places des parues
de Disthène, d’un beau bleu, feuilleté comme la Roche elle-même. Près d’une
source d’eau douce, où viennent s’approvisionner les habiteras, on retrouve une
parue des variétés d’Amphibolites et de Roches à Diallage, Disthène, Grenats, etc ,
qui consument la formation de l’Édogite, que nous avons décrite précédemment.
(Cette jpurce d’eau douce à fait monter le thermomètre centigrade à 19 degrés)
Enfin, sur une colline située au nord-est de la ville, on trouve encore dans les
Roches schisteuses de beaux filons de Fer, qui ont de deux à trois pieds de puissance
et qui font, en raison de leur plus grande dureté, saillies au-dessus du sol;
I H Cn, “ emre aUtreS’ qui s élè'’e comme un tronc d’arbre au milieu d’une’
Mandra, espèce de grotte ou espace circulaire dans lequel on retire les troupeaux
vers le soir. r
En récapitulant les diverses espèces de substances minérales qui se rencontrent à
Syra, l’on voit d’abord que le Fer y est répandu à profusion à. t,ous les états; ce
métal y a même été exploité par les anciens, et il est toujours assez abondant pour
qu’on puisse un jour en tirer de grands produits, si le combustible n’était pas si
rare dans tout l’Archipel. Ces substances minérales principales et accidentelles sont:
i.° le Fer oligiste; 2° le Fer oxidé et oxidé hydraté; 3.° le Fer carbonaté spathique;
4.0 le Fer sulfuré; 5.° le Titane oxidé rouge; 6.° la Diallage verte grenue; 7° des
Grenats divers; 8.° le Disthène, formant quelquefois Roche à lui seul; 9.0 l’Épidote;
io.° des Amphiboles diverses.
On nous a assuré qu’il existait dans la partie occidentale de l’île regardant
Thermia, et dans un lieu appelé Kavo, une caverne très-vaste, qui à 120 brasses
de longueur; ces renseignemens ne nous ayant été fournis qu’après notre départ,
nous n’avons pu vérifier le fait et nous assurer si cette caverne était dans les
Calcaires grenus, où bien dans les Roches schisteuses, comme celle de Thermia;
mais ce qu’elle a de particulier, c’est qu’il paraîtrait y exister des Stalactites siliceuses,
car l’on nous a affirmé qu’elles coupaient le verre, à moins que l’on n’ait pris
quelques filons de Quartz pour des Stalactites ; cependant les renseignemens qui
nous ont été fournis à ce sujet par un Grec peu instruit, à la vérité, et qui était loin
de soupçonner, en disant que ces concrétions rayaient le verre, que cela indiquait
une substance aütre que les Stalactites ordinaires, nous ont paru assez précis pour
n’être pas tout-à-fait révoqués en doute; l’on sait d’ailleurs combien est grande
l’intelligence du peuple grec, nous avons eu souvent nous-même occasion de l’apprécier.
dans des cas analogues; cette circonstance, si elle était vraie, pourrait faire
supposer que la grotte n’est pas calcaire. Enfin, le même Grec nous* a également
assuré que le sol de la caverne était argileux. Il existé encore dans l’île une autre
caverne près de Saint-Pantaléon, dite la Grotte du philosophe ( (r^riKotm t o u
<Pthoao(pou), et que les habitans appellent MaVra-Mandra.
XI. PAROS ( rj IIxçoç). Les îles de Paros et Antiparos présentent toutes deux
absolument les mêmes caractères oryctognostiques, et ne sont séparées que par
un canal fort étroit, où se trouvent plusieurs écueils. Le Granité ne semble pas s’y
montrer comme à Naxie, et les Roches dominantes sont les Gneiss, les Micaschistes
et surtout les Calcaires grenus, parmi lesquels on trouve les beaux Marbres statuaires,
qui avaient rendu Paros si célèbre dans l’antiquité. Cette île, la plus grande
des deux, n’a pas moins de trente-six à trente-sept milles de tour; elle supporte
des montagnes assez élevées, où l’on voit des Gneiss d’un beau blanc nacré, puis
de jaunâtres et gris noirâtres très-quartzeux, passant à des Micaschistes de même
couleur, aussi quelquefois quartzeux et affectant alors des formes bacillaires; on y