diallagiques paraissent se joindre aux diverses Roches, du Groupe entritique; elles
sont associées, comme ces Roches, à des Schistes talqueux et à des Schistes marbrés
verts et violets, et, comme ces mêmes Roches, fournissent de nombreux galets au
Terrain tertiaire qui s’étend en nappes depuis ce point jusqu’au rivage de la mer ;
ce sont ces cailloux d ’une forme très-agréable et de toute sorte de couleur, que
Pausanias (chap. XXV) nous signale dans le golfe d’Épidaure-Iiméra.
Si nous quittons la Laconie pour nous élever vers la haute Arcadie, on voit cette
formation percer vers les sources de l’Alphée : c’est un Porphyre brun, à pâte
d’Aphanite, fusible en émail noir, avec petits cristauxrie Feldspath gris,, des grains
de Quartz, d’Agathe et des fragmens verdâtres^' pétfosiliceux. Ce Porphyre offre
souvent des fissures non continues et des surfaces ternes et scoriacées.
Dans la vallée de Kloukinæs (Styx) on le retrouve, sous forme d’une Roche
feldspathique verdâtre, porphyroïde, avec cristaux verdâtres d’Amphibole : c’est
une véiâtable Diorite terreuse et schistoïde.
A environ quatre cents mètres du sommet du Ziria et à près de deux mille
mètres de hauteur absotee, on trouve une Amygdaloïde brune, à nombreux petits
grains ou noyaux calcaires, ressemblant à des Oolithes, et traversée par des filons
de Calcaire spathique (Spilites de M. Brongniart). Ces mêmes Spilites brunes ou
violâtres sortent au pied du mont Diaforti (Lycée) et forment le plateau couvert
de ruines que l’on regarde comme Lycosure. Enfin, près du village de Cara-Mous-
tapha et en plusieurs points de l’Arcadie occidentale (environs de Phygalée), notamment
dans les montagnes de Koutra, on voit les Roches amygdaloïdes sortir, comme
de véritables filons, au milieu des Calcaires lithographiques, des Calcaires violets
et des Jaspes rouges.
Dans l’Argolide, où presque toutes les vallées offrent des produits de l’épanche-
ment des Roches ophiolithiques ou de Serpentine, nous retrouvons aussi le Groupe
entritique dans les mêmes localités. Ainsi, dans la partie méridionale, vers le cap
Skili, les Grauwackes feldspathiques et les Schistes violets un peu calcarifères, si
remarquables par leur mélange avec une substance verte, talqueuse, qui les pénètre
et leur donne une structure entrelacée, annoncent la présence des Roches porphy-
riques, qui ne s’y montrent cependant pas au jour.
Au fond de la vallée d’Adami, et près du village de ce nom, percent des Roches
vertes, feldspathiques et magnésiennes, soit homogènes, soit amygdalaires; elles
sonPæbcompagnées de Roches porphyriques verdâtres, renfermant de nombreux
cristaux de Feldspath blanc, dans une pâte pétrosiliceuse verte; quelquefois elles
sont mélangées de parties de Feldspath rouge de sang, qui leur donnent des cou-
leursjvariées du plus bel effet
L’on trouve au fond de cette vallée du sable métallique (Titaniate de Fer), qui
doit provenir de la décomposition du Terrain porphyrique, s il ne vient des Serpentines
qui percent aussi dans tous les environs.
Près de là, à Hiéro, où se trouvait le temple d’Esculape, la Roche qui domine
est un Porphyre à nombreux petits cristaux informes, de couleur blanche, semé
parfois de grains de Feldspath rouge, et dont la pâte, d’un gris-brun clair, est
mélangée de pétrosilex vert : c’est une des Roches les plus remarquables de cette
formation, par la variété et souvent l’éclat de ses couleurs (voyez Pl. XV, fig. 5);
il lui succède une autre Roche feldspathique, compacte et très-siliceuse * se divisant
en fragmens rhon$>oii§tix, formant passage à de beaux Jaspes verts. On rencontre
également dans cette locahtf des Jaspes jaunes et rouges, entrelacés de Quartz
blanc hyalin, imitant une Brèche (voyez Pl. XV, fig. 6), et des Jaspes sanguins et
bruns. Il est à remarquer que ces Jaspes ont été travaillés et employés à former la
principale gouttière de la magnifique citerne de Hiéro.
Nous devons citer encore un Porphyre gris-brun, celluleux, et surtoi^cette
Roche qu<? nous avons déjà décrite en parlant des collines de Stéphania, et que
nous avons désignée sous le nom de fa u x Schaalstein; 'élle traverse la vallée en
bancs bien caractérisés, quoique la stratification en soitjmparfaite.
Non loin de là on voit au bord de la mer, au moulin de Priali et au pied des
montagnes de Phanary, une masse verticale de plus de quarante mètres de puissance
d’une Eurite siliceuse, d’un vert bleuâtre, s’élevant au milieu des Calcaires
fendillés qui forment ce rivage, le plus abrupte de la Morée. Ce bàfib se dirige vers
Méthana, dont les sommets trachytiques s’élèvent de l’autre côté du golfe. On pourrait
penser que les Trachytes eux-mêmes se sont fait jour au milieu du Terrain
entritique; du moins dans la partie septentrionale de la presqu’île oh voit des Roches
feldspathiques et amphiboleuses, comme celles que nous avons décrites, se montrer
à la partie inférieure des Calcaires compactes que la sortie des Trachytes redresse
sur les flancs du massif.
Le Terrain entritique paraît répandu dans une grande partie de l’Europe. On
l’a observé en Angleterre, dans le Cumberland et dans le pays de Galles ; dans le
Palatinat; en Saxe; au Harz; en France, dans la chaîne des Vosges, aux environs de
Giromagny , où le Prasophyre, moins beau que dans la Grèce, présente d ailleurs,
suivant M. Voltz, les mêmes caractères minéralogiques et parait associé aux mêmes
Roches; enfin, dans la Hongrie, ou M. Beudant cite également aux environsde
Schemnitz les mêmes associations de Roches que nous avons trouvées eu Morée :
« ce sont des Porphyres à pâte verte, qui ressemblent complètement au Porphyre
u vert des Vosges et au Porphyre vert antique.a (Résumé géologique, t. IH, p. 15o.)
Cette Roche y est associée à des amygdaloïdes à noyaux calcaires, qui passent à la
Grauwacke calcaire et schisteuse, et à des Calcaires à structure entrelacée, analo