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gues au Marbre campan et au marbre vert antique; l&tout subordonné au terrain
de Grauwacke et de Calcaires (Calscbistes), dans lequel M. Beudant a observé une
Ammonite et des Térébratules. Malheureusement les descriptions qu’on a données
de ces divers gisemens ne permettent pas de fixer une opinion sur leur âge; nous
én sommes réduits à n’avoir recours qu’à nos seules observations, et l’on à pu
déjà pressentir que nous n’avions pas les élémens nécessaires pour résoudre le
problème.
L’époque de l’apparition des Roches d’épanchement est déterminée par l’âge du
Terrain le plus nouveau qu’elles traversent et celuifdu Terrain le plus-ancien qui
les recouvre.
La résolution d’un tel problème demande partout des observations nombreuses
et précises, et eussions-nous été à même de les faire, on ne pourrait attendre une
solution satisfaisante dans une région qui n’offre entre les Terrains primordiaux et
les Terrains tertiaires récens, que la formation de la Craie et du Grès vert.
La manière dont le Terrain de Prasophyre se comporte par rapport a® Schistes
vèrts et violets, aux Calst?histes et aux Marbres qui leur sont liés, ne peut laisser, à ce
qu’il nous semble, de doute sur sa postériorité. On le voit, en effet, dans les carrières
de Crocées recouvrir les Schistes violets; tandis qu’ailleurs il en est recouvert et
séparé par diverses Roches, que M. Cordier a désignées sous le nom d’Ophitigènes,
pour indiquer leurs rapports de composition avec l’Ophite. Ces rapports ne sont
cependant pastis qu’on puisse supposer que les Roches schisteuses hétérogènes
proviennent des débris remaniés de l’épânchement ophitique. Nous n’y avons rien
vu qui puisse être reconnu pour un fragment préexistant, et tandis que -nous
regardons les Mimophyrestet autres Roches, en partie massives, en partie schisteuses,
comme des agglomérats de Roches entritiques, nous ne pouvons voir, quant
aux Schistes, dans leur analogie de composition, que des résultats de modifications
épigéniques ou de cémentation.
Nous avons dit que des Calcaires secondaires sont passés à un état voisin de la
Dolomie, au sommet de l’une des collines de Stéphania. L’on serait tenté de croire,
d’après cette observation, que la sortie des Porphyres serait la cause de cette altéra-
ration, et de porter la limite inférieure de l’âge de ces Roches après l’époque du
dépôt de Calcaires bleus de la Haute-Arcadie, partie inférieure de notre Système
secondaire; d’autant plus que toute la partie supérieure de cette formation manqué
dans?le bassin intérieur de la Laconie, et alors ce serait à cette apparition que serait
due4une jdes divisions de ce Terrain. Mais on doit faire observer que les actions
ignées se sont fait sentir ici à plusieurs reprises, après l’apparition des Porphyres;
ils' ont été eux-mêmes traversés par les filons d’Épidote et de Fer oligiste, qui, au
reste, ne se sont pas élevés au-delà. En outre, les Serpentines se sont fait jour dans
le voisinage, au pied même des collines de Lébetsova, et 1 énorme faille qui y
soulève le terrain tertiaire, est peut-être liée à ce phénomène.
Nous n’avons donc point de preuves certaines que des terrains plus récens que
les Schistes violets et verts, et les Marbres qui les accompagnent, aient été affectés
par l’apparition des Porphyres; et d’un autre côté, nous ne connaissons pas de
Roches plus anciennes que les Calcaires tertiaires de l’époque subapennine, qui
reposent sans altération sur le Terrain porphyrique. C’est donc jusqu’à présent
dans ces limites bien larges que nos observations laissent la question,
Nous devons éiter^n outre un fait isolé, qui semble déterminer la limite supérieure
de l’âge de ce phénomène c’est la présence de fragmens de Roches entritiques
vertes, de Diorites, etc., dans un Calcaire schistoïde vert, qui forme la base
de la montagne de Palamide, près Nauplie. (Voyez la coupe n.° 2, pl. X.)
Ce Calcaire supporte toute une série de Calcaires lithographiques, inférieurs au
Grès à Dicérates et à Nérinées, et formant la partie moyenne de notre grande formation
de la Craie et du Grès vert.
Les Spilites de l’Arcadie nous ont paru en quelques points s’introduire en filons
dans la masse même des £alcaires lithographiques, ,et si cette observation était
confirmée, elle prouverait leur postériorité à toute la partie inférieure de la formation
de la Craie et du Grès vert ; mais ce fait mérite d’autant plus un nouvel
examen, que partout ailleurs, où nous avons observé leur apparition dans les hautes
montagnes, comme au Courcoula, au Ziria, etc., des Roches 0 histeuses, étrangères
à la formation calcaire, les accompagnaient
Nous croyons donc que, dans l’état où nos observations, sans doute bien incomplètes,
laissent la question, nous devons regarder la formation des Porphyres
verts comme antérieure au grand dépôt secondaire dont nous traiterons dans le
chapitre suivant.
Substances minérales accidentelles, contenues dans les Terrains primordiaux
e t Roches modifiées.
Les métaux précieux ne paraissent pas avoir été reconnus dans le Péloponèse ; mais
ils ont été anciennement exploités sur plusieurs points du continent et des îles.
Or et Argent. L’Argentière (Cimolis) doit son nom à ses mines d’Argent abandonnées.
Naxie, Serpho et Siphante possédaient, dit-on, anciennement des mines
d’Or et d’Argent; celles du Laurium en Attique, qui furent l’uife des principales
causes de la puissance d’Athènes, étaient très-célèbres dans l’antiquité.
Cuivre. Négrepont contenait d’abondantes mines de Cuivre aux environs de Chal-
cis; nous avons trouvé aussi de petits filons de Cuivre pyriteux dans l’île de Milo,
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