0.° Des Calcaires rougeâtres, ferrugineux et compactes, avec des Calcaires jaune-
pàillé^lithographiques, às^ancs-de troisià six pouces au plus; alternant, mais
assez rarement, avec des baçcs de Silex gris ou des Jaspes -rougeâtres, que l’on vbit
de loin se dessiner dans la masse. g|
-^g.° Des Calcaires compactes, jaunâtres, quelquefois à teintes rougeâtres, presque
lithographiques, à cassure subsacGharoïde et irrégulière.
10.° Des Calcaires en bancs assez épais, gris de fumée et blanchâtres sans Silex:
quelques bancs ont jusqu’à deux pieds de puissance.
11.° Des Calcaires gris noirâtres, avec quelques rognons., aplatis de-Silex gris-
clair et rougeâtres, alternant avec les Calcaires.précédens et quelques lits de Jaspe,
Ces Calcaires terminent l’étage moyen, Sur lequel l’étage supérieur repose en
gisement qui semble le plus souvent être concordant. 9
Étage supérieur 3 composé du second Grès ve rt et des Calcaires blancs
*'compactes.
L’étage supérieur succède immédiatement et sans changement de stratification,
au moins apparente , à l’étage moyen. En Messéniefla nature différente des Roches
permet seule de le distinguer : il est également composé de deux Groupes, qui sont
le Grès vert supérieur, avec des Marnes ét'des Poudingues, ét: les Calcaires Bfancs
à Nummulithes et Hippurites, qui terminent le Système crayeux moréote. Ce
dernier Groupe des Calcaires blancs se rapporte à 'la Scaglia des Italiens ou à la
Craie tufau; en sorte que le Système de Gosau ou de la Craie blanche manque
totalement dans cette contrée.
Groupe du second Grès vert, ou Grès vert supérieur. Ce Groupe se compose
ainsi qu’il suit :
1,° Des Marnes jaunâtres et; verdâtres, renfermait quelques assises dë Grès
verdâtres, en assises minces et isolées entre les couches marneuses. Ces Grès, généralement
à grains fins un peu micacés, sont composés de petits fragmens de Jaspe
de diverses couleurs, liés .par un ciment ârgiloècalcaire toujours assez solide; ils
alternent un grand nombre de fois avec les Marnes, qui sont plus ou moins solides,
et plus ou moins schisteuses : on les distingue de loin des couches de Grès par
leur, couleur plus claire et là' saillie que^bnt ordinairement ceux-ci.
. .2 .° Une formation très-puissant^,de Poudingues, à ciment vert siliceux, formé
de très-petits grains de Quartz de douleurs variées, mais où le vert domine presque
toujours,, c’est la pâte du Grès vert lui-même. Les galets sont tous ou de Calcaires
oir de Silex et de Jaspes, appartenant aux différentes assises inférieures que
nous verfons de décrire; ils ne dépassent guère la. grosseur d’un oeuf ’Ces Poudint
e r r A ïn SECONDAIRE* m
gues sont en bancs réguliers de deux à trois pieds? d’épaisseur. Ils ne reposent pas
toujours immédiatement,, sur les Argiles, mais dans plusieurs endroits on trouve
d’abord des bancs de Grèsfvert, qui passent ensuite aux,,Poudingues. Dans le ravin
au sud du Saint-Élie de Koumbé, qui débouche; entre le Zarnaoura et le Lycodimo»
vers la plaine, nous<avons vu, jâprès plusieurs bancs de Grès., une couche très-
puissante , dont la moitié inférieure était en Grès à grains fins, et la partie supérieure
en Poudingue: Cette Roche est quelquefois employée pour faire les meules
qui servent à la fabrication de l’huile.
3.° Un.deuxième dépôt d’Argiles marneuses, micacées, verdâtres, schisteuses.
4 ° Une seconde formation de Poudingues,,réunie sur quelques points à la première^,,
les Argiles qui précèdent n’existant pas dans toute l?étendue de la formation;
ainsi, dans lès monts Mah et au Mariglava, on ne trouve qu’un seul et même étage
de Poudingues, qui a certainement plus de cinq cents mètres de puissance.
5.° Une troisième et grande formation d’Argiles marneuses, micacées, schisteuses,
tantôt verdâtres ou bleuâtres, renfermant quelques petits bancs minces et rares de
Grès psammitiques verdâtres, traversés, comme les Marnes, par de nombreux filons
de Calcaire blanc spathique.
6.° Une formation assez puissante de Grès verdâtre ou grisâtre, en bancs plus
ou moins épais, depuis six pouces jusqu’à un pied et demi, à deux pieds au plus;
ils ne; sont pas égalëment développés^pârtout ; ils forment plusieurs collines à
falaises, qui avancent leurs pointes dans la mer, à l’orient de Modon. Au-dessus
reparaît un quatrième étage d’Argiles,‘ puis ensuite d’autres Grès verts, en bancs
très-multipliés et minces, très-contournés, faisant quelquefois le demi-cercle-, alternant
avec quelques assises minces d’Àrgiles micacées, d’un gris verdâtre ou jaunâtre.
Ôn observe à la surface des Grès quelques empreintes de végétaux; ils s’y
dessinent en ^relief, ou sont passés à l’état de Lignite brun. D’autres fossiles présentent
des espèces de réseaux à- formes hexagonales de' différentes dimensions ;
ils renferment, en outre, une grande quantité dé tiges d’Alcyons, qui ont depuis
trois lignés jusqu’à un pouce de diamètre. Les Grès sé divisent1*quelquefois en
plaques •hexagonales ou en blocs arrondis, dont l’enveloppé est alors noirâtre à
cause des parties charbonneuses qu’ils contiennent; nous devons signaler aussi,
parmi les*débris qu’ils renferment, quelques vertèbres d croissons et des empreintes
d’écailles, que nous y avons observées auxfenvirons ÜeModon, et uiie espèce nou*
velle de Dentale, nommée par M. Deshàyes Dentalium quadrangulare (voyez
3.® série, Pl. XXIV, fig. 14); elle y est assez abondante sur quelques points. s
Les Grès psammitiques renferment plus ou moins de Mica, et font; pre„sqtie
toujours effervescence avec les Acides : ce sont de véritables Macignos; ils sont,
ainsi que les Argiles, traversés en tous sens par de petits filons d’un Calcaire spa1-