puissance, composee de systèmes alternatifs de Marnes et de Psammites
micacés verts, avec des Calcaires compactes, dépourvus de fossiles.
L’état de dislocation du sol, l’épaisseur de la formation et l’absence
des fossiles, nous onfcempêchés d’établir pour toute la contrée un ordre
fixe de» superposition. Il est iqptile de dire qu’il nous a toujours*été
impossible de ^encontrer les divemgroupes réunis et superposés dans
une même localité. Nous î&mmes, par conséquent, obligés dans notre
description d’avoir recours à un ordre en partió géographique. .Nous
commençons par faire connaître les Calcaires bleus Secondaires de la
Haute-Arcadie, qui se lient par de nombreux rapports aux Marbfes de
la Laçpnie. Ces Calcaires bleus nous ont p.aru formér la base de *tont
notre système secondaire (si l’on peut s’en rapporter aux superpositions
dans un pays aussi bouleversé), et commê les seuls fossiles qu’ils renferment
sont des Nummulites, on pourrait être conduit à ne voir dans
la Grèce qu’une formation unique d’ime immense épaisseur, analogue
dans ses principaux cai^fetères à celle du midi de la France (Craie et
Grès vert), si bien étudiée par M. Dufresnoy dans les Pyrénées, par
M. EJie deiBeaumont dans les Apennins. *
La description des Terrains secondaires dé xArgolide conduirait
cependant à des résultats opposés, en s’appuyant également sur^des
déductions zoologiques. Nous y avons observé enaçffet une couche
arénacée où-, suivant M. Deshayes, dominent desifossiles du Coral-rag.
Sà position en gisement non concordant sur des Calcaires compactes de
plus de cinq cents mètres de puissance, et à la base de toute la sérié
marno-arénaçée, semblerait indiquer d’un côté l’équivalent du Calcaire
jurassique; de l’autre, le Terrain marneux jurassique (Oxford clay et
IÇmmeridgé da^f)fle Grès vert et la Craie. ;
Ces résultats admisi ón serait* conduità établir dans lemidi une
solution de continuité dans les formations secondaires, non plus comme
dans le nord entre le Grès vert et le Calcaire jurassique supérieur, mais
entre celui-ci et sa partie inférieure.
Les grands* systèmes marnéux de l Àrgile d’Oxford et- de l’Argile de
Rimmeridge, qui Se séparent si nettement des C«dcaires^)qli tliiques, én
même temps qu’ils se rapprochent minéralogiquement du “terrain du
Grès vert, pourraient représenter dans le nord les faibles effets de l’apparition
des Ophiolites ; rêVolution dont le midi aurait été le théâtre.
Mais d’un autre côté; parmi les fossiles .de cette couche se trouvant
des Nerinées et des Dicérâtes, que depuis long-temps MM. Dufresnoy
et Élie dOiBeaumont reconnaissent à la base de leur terrain de la Craie
et du Grès vert associés à%es Hyppurites et autres fossiles caractéristiques
, nous devons hésiter à admettre les-conclusions précédentes et
nous borner à.constater que la plus grandeipartie|de notre Terrain
secondaire est inférieur au Grès à Dicérâtes.
L’article suivant est consacré à la description de l’épanchemeUt
ophfolitique dans!a Grècej*A côté de chaque formation se trouvent les
Roches ignées , qui lui ont en quelque sorte donné naissance. Ainsi
l’apparition des Roches ophiolitiques est intimement liée à la formation
du Grès vert et lui donné ses principaux caractères, rapports qui échappent
dans le nord de l’Europe. L’époque de ce phénomène se trouve
coïncider, comme nous l’avons d$jà dit, ou ad^b ledépôtMu Goral-rag,
ou avec celui du Grès vert. Dans tous*les cas son. influence «’est fait
sentir pendant toute fa période •'du Grès vert et de la Graiei*
Le cinquième chapitre sera consacré au Terrain tertiaire, Nous y .
reconnaîtrons deux gi’oupes bien distincts : le premier, formé seulement
de Grès et de Pbudingues, sans fossiles, règne jusqu’à la hauteur
de dix-huit cents mètres, sur tout le versant achaïquê; on pourrait le
regarder comnie représentant l’époque du Terrain parisien. Des soulèvë-
mens dirigés ^ 0 3 ° 0. etE.-O. paraissent l’avoir principalement affecté.
Le second est cette immense formation méditerranéenne qu’on a désignée
sous le nom de Terrain tertiaire subapennin. Soulevée sans être
redressée,elle borde le Péloponèse comme d’une ceinture. En général,
ellec ne‘dépasse pas le niveau de deux a trois cents mètres, si ce n’est
dans le voisinage de quelques dislocations, où elle en atteint jusqu’à
cinq centS; elle sappuie quelquefois sur les couches redressées du premier
Terrain tertiaire, îftt montre partout dans ses nombreux fossiles
ranaioglé’Îa plus complète avec les giseiiiens les mieux étudiés du Terrain
subapennin. Lfô fractures auxquelles elle parait avoir été soumise, sont
dirigées N. à 6°»0., et'^Nv 02° an65° Ë.