vert, semblable à une véritable Grauwacke; les-Jaspes rouges, en se délitant, laissent
a la surface les no4ules globuleux qu’ils contiennent, et qui sont toujours plus
durs et moins altérables. Au milieu de la. grande série des Calcaires gris et compactes
que l’on remarque avant d’arriveivau temple, on en voit quelques bancs
qui sont tellement traversés de filons spathiques, qu’ils sont devenus presque des
Calcaires gren'uf; et en général les Calcaires lithographiques de la Moréeg, quoique
d’une très-bonne pâte, sont trop remplis de petits filons pour pouvoir être employés
avec avantage dans les arts. Près du sommet du Kotyhus on trouve des Calcaires
fissiles', gris cendrés où verdâtres,-tégulaires, dont les maisons dé Pavlitsa et
autres villages Albanais des environs sont couverts; au-dessus viennent desCalcaires
rouges, auxquels,succèdent des assises plusieurs fois répétées de Calcaires argileux
schisteux, gris, verdâtres et rougeâtres, de quinze à vingt pieds d’épaisseur; c’est
sur la tranche de ces Calcaires argileux tendres-qu’a été bâti le temple d’Apollon :
le sommet, qui le domine àù nord, est en Calcaire gris cendré,*scfiisteux, presque'
tégulaire, à couches 'contournées, mais reliées entre elles par de nombreux filons
spathiques; c’est avec ce Calcaire, qui présente souvent des Dendrites, quVété
construit le temple. Entre Pavlitsa et les sources de la Néda les couchel^de Calcaires
orouges ferrugineux, ayec Jaspes rouges^et verts, forment la base de toutes
les montagnes. "
On retrouve dans lés montagnes qui entourent là plaine de Karitæna, les mêmes
séries de Calcaires compactes et à Silex; au-:dessus des Grès verts et des Jaspes"
qui forment la base âe la plaine, où ils sont emparti^recouverts par le sol allu-i
vial : la montagne qui supporte la ville, est formée de Calcaires gris blanchâtres,
compactes, à assises émisses, et de Calcaires blancs jaunâtres, à Silex gm^reposant
sur les Calcaires verts et violets.
Le Diaforti est principalement composé de Calcaires gris-blancs et gris-bleuâtres,
formant une épaisgguB très-considérable, sans Jaspes ni Silex; ils süccèdent
à des Calcaires marneux assez friables, brunâtres et jaunâtres, reposant au-dessus
des Grès verts anciens, qui forment avec les Spilites. brunes que l’on voit percer
en cet endroit, le plateau où sont situées les ruine^de Lykosure. Sur les Calcaires
gris, a bancs épais, viennent d’autres Calcaires compactes, clairs, à Silex; et priifiri
les Calcaires argileux, schisteux, lie de vin et verdâfres,. comme au Kotylius. L’on
retrouve exactement les mêmes séries de Roches calcaires et arénacées au Tétragè
et dans toute .la grande région qui entoure le Diaforti et s’étend, d’un côté? depuis
le mont Smèrna, la plaine de Sinano et les environs de Léondari,.jusqu’aux
montagnes qui entourent la plaine de^Tripolitsa; et de l’autre, depuis le Santa-
Méri et l’Olénos jusque dans le canton -de Dimitsana. La plupart des hauts sommets
de la chaîne Achaïque, depuis l’Olénos jusqu’au Ziria, sont composés des
mêmes Calcaires;.ils percent à travers la grande formation des Gompholithes tertiaires
qui forment tout le versant nord ou Lépantique de cette.nhaîne élevée.
A Zaraka* comme au Sâita et à l’Oréxis, reparaissent au-dessus des Calcaires
bleus a Nummuliches, les Calcaires compactes et lithographiques, qui commencent
par des Çalcaires marneux, gris, verdâtres, schisteux, passant^ des Calcaires compactes,
durs, à feuillets peü ¡épais et souvent ondulés; au-dessus vjénnent d’autres
Calcaires violets, remplis, comme les précédens, de filons blancs spathiques^puis
des Calcaires-gris^ compactes et quelquefois jaunâtres, à bandes et.ragnons.de
Silex rougeâtre, relevant, ainsi que les Calcaires bleqS, vers le sommet du Ziria,
avec une-1 inclinaison d’environ 45 degrés, et une direction variable selon les points
où on l’observe.
Sur les Calcaires à Jilex, etrà peu de distance à l’est de Zarala, repose impaé-
diatemâj’ti et.en gistjnjent qui semble concordant, la grande formation des Gom-
pholithes férliaires,; mais cette concordance dans l'inclinaison, la stratification et
la direction entre les deux formations ne paraît être ici qu’un accident local, car
plus au sud cette mime formation des Gompholithes (Poudingues calcaires, ou-
Nage/fluh des Suisses), qui forme la chaîne du mont Gavrias et s’étend^ tout, le
lon^de la partie sud du lac Sty^phaieTen formant un mur presque vertical, Souvent
très-élevé, repose ..en gisement discordant sur ces mêmes Calcaires compactes et
lithographiques à Silex : ceux-*i sont toujours beaucoup-plus inclinés que les
-Poudingues, que nous allons voix^dans le chapitre suivant, s’élever sur plusieurs
points de la chaîne Achaique en .gpuehes souvent horizontales, jusqu’à la hauteur
de dix-huit cents à deux mille mètres.
Nous ayons déjà dit, en parlant des Calcaires bleus dulaÙPhoma, que les Grès verts
inférieur?xvec.Jaspes verts et rouges, se montraient .au-dessus, des. Calcaires bleus
du Saïta et de l’Oréxis, qui sont exactement composés des mêmes Roches. C est à
travers les couches, fendillées d i Système dn Grès vèrt^que s’infiltrent les eanx qui
donnentnaissance à la belle source (Kéfàlo-Vrisi) deGuiosa, qui va décharger ses
eaux, à une centaine de mètres au-dessous, dans le lac Phonia. Ces Grès et ces Jaspes
séparent l’étage des Calcaires blrgus du Saïta et de l’Ôréxis de celui des Calcaires compactes,
lithographiques et à Silex. Si du village de Guiosa, près duquel viennent
affleurer les Calcaires noirs à Radiolithes et Nummulithes, on remonte par le col
qui conduit au couvent de Triada, éloigné seulement d’une demi-lieue de ce village,
on marche successivement sur la.lranche des couches. Au-dessus des Grès, verts et
des Jaspes viennent d’abord des Calcaires argileux, lie de vin et verdâtres, alternant
avec d’autres Calcaires compactes, durs, féüilletés, à cassure esqdSèuse, auxquels
succèdent des Calcaires lithographiques, à'S*lex rouges; puis des Calcaires rougeâtres
et gris; et enfin, desCalcaires gris-clairs, à bancs plus épais, ne contenant que fort