trachytique» blanc, très-léger, pulvérulent, présentant dès zones à fragmens de
diversési'grosseurs et à teintes différentes, grises, rougeâtres, jaunâtres, verdâtres ou
lie de ’vin, et- ordinairement séparées par de petites zones à grains très-fins et contournées.
Ce conglomérat, formé en grande partie de débris de Trachytes-, appartient
cependant a un dépôt arénacé tertiaire, puisqu’il renferme, outre des fragmens
des diverses^spèces de Trachytes; des fragmens de Jaspe enveloppés par un ciment
calcarifère : il a été soulevé à une -assez grande hauteur, et altéré .ensuite. Ee village
d’Àpano-Mouska est situé plus haut, au milieu d’une espèce d’amphithéâtre profond,
qui de là parait, circulaire et ressemble à un Véritable cratère, d état le ravin serait
une échancrure'.
Le village de Korésio, situé au-dessus de celui de Saint-Théodore, se présente
dans une position, tout-à-fait analogue, et un grand nbnfbre Ses vallées profondes
qui sillonnent ce massif présentent dans leur intérieur des dispositions?en-. apparence
cratériformes, mais qui disparaissent bientôt, lorsqu’en s’élevant sur les crêtes des
montagnes, on voit ces vallées s’alonger et se contourner diverselfâent. Cette disposition
des vallées, à formes arrondies., profondeé-et façonnées en figure de cratèrë,
n’est^pasîseulement particulière à la presqu’île de Méthana et à sès Trachytes, mais
bien à toûtes lés Roches massives en généraf^et tient surtout à leur structure fragmentaire
; et nous avons souvent remarqué dans les Terrains granitfques*des formes
parfaitement Analogues. En remontant le ravin au-dessus de Mouska, on le voit
salonger beaucoup et aboutir au fond d’un auire bassin circulaire plus élevé; enfin,
dans les montagnes qui dominent Vromo-Limnion rencontre encore plusieurs de
cès localités cratériformes. Ç’est vers le milieu de la route et de cette région élevée
que nous avons réconnu une forte odeur sulfureuse, comme celle qui sé*manifeste
dans le voisinage du gisemettt des Trachytes alunifères,d’Égine,>et que nous attribuons
ici à la même caus&, c’est-à-dire à la décomposition des Pyrites Contenues
dans les Trachytes alunifères. Guidé par cette odeur, nous eussions pu, si le temps
l’avait permis, découvrir probablement ici/cômme nous l’avions fait à Égine d’après
les mêmes indices, un nouveau gisement d’Àlunite,‘qui s’annonce encore d’ailledgs
par des Trachytes gris très-grenus, semblables à certains Granités devenus blanchâtres
et fgiables par suite d’un commencement de décomposition* _
Les principales espèces de Trachytes que l’on rencontre à Méthana, sont:
14 Des Trachytes gris-blanchâtrel^rânitoïdes, occupant une assez grandé région,
faciles a distinguer de cell.es que forment d’autres Variétés plus foncées en couleur;
ces Trachytes sont composés de Feldspàth vitreux ët grenu, mélangés de beaucoup
d’Amphibole noire et d’un peu de Mica noir vitreux en tables hexagonales. On en
trouve à grains pltis fins et d’autres à teintes bleuâtres pu rougeâtres.
2.0 Des Porphyres trachytiques à pâte un peu lithoïde, à surfaces lie de vin,
ordinairement en bancs continul et rarement-fendillés ; ils présentent, des zones
rougeâtres à grains différens, qui leur donnent une apparence de stratification.
3.° Des Trachytes rouge-bruns, cè sont les plus communs; ils sont ordinairement
scoriacés et renferment souvent; des fragmens d autres Trachytes.
4/ Des Trachytes lie de vin, parmi lççqùds on en distingue une Variété renfermant
des débris nombreux,d’autres Trachytes,.aussi lie de vin, des grains de
Quartz hyalin et du Feldspath vitreux, jaunâtr* pu verdâtre, avec Amphibole et
Mica bruns. % *
. -5.° Enfin, des Trachytes noirs, poreux et scoriacés, et des Porphyres trachy-
tiquës noirs, qui occupent une, région assez étendue dans la partie occidentale)
appelée Kaymméni-Pétra.
Nous avons dit précédemment'qué; partout ou les <nreonstancçsle permettaient)
la végétation sur les Terrains^rachytiquës devenait très-abondante et très-vigoureuse
; c’est cette circôfistance qui a fait que douze ou quatorze villages albanais
ont pu s’établir an milieu des rochers de Méthana et des gorges profondes dont la
presqu’île est sillonnée. Xes habièmsVy livrent plus particulièrement à la culture
de la Vigne et de l’Ôlivier; le terrain y fournit en outre l’orge et le froment nécessaires
à la consommation locale ;.le principal revenu du pays consiste' en^aroubes, ^
qui y viennent' en abondance, et dont on . exporte'une certaine quantité.
ILE DE PODOS, fancienne Kalanrie (KaeXatvçiiz), située le long des côtes de
l’Aogolidé, où d|e forme l’un dés. plus beaux ports de la Morée j^elle se compose
de-deux massifs séparés par un petit isthme de sable : le plus considérable de ces
massifs appartient"entièrement, ainsi que nous l’avons dit en parlant du Terrain
secondaire, aux Çalcaires compactes, aux Grès vertë, aux Jaspes et surtout aux
Serpentines; l'autrei qui n’est séparé du continent que par un canal fort étroit, est
tout cpûîposé de’Trachytes : c’,est un pomtement qui a formé, entre le massif
'principal de l’île et les montagnes de l’Argolide, un, mamelon isolé, peu élevé et
alBngé dans la direction du Système Achaïque, avec lequel nous avons dit que les
Trachytes.paraissaieht le plus particulièrement en rapport dans le sud de la Grèce.
Nulle part lesjrachytes ne nous on# montré d’uné maniéré plus frappante
les caractères d’une. Roche soulevée tèn masse et à l’état solide ou à peine pâteux :
leur apparition doit être d’une date assezgréçènte et probablement dpe à l’un des
derniers soulèvemens; ils n’y ont été recouverts par aucune formation postérieure,
et ‘des Trachytes existaient déjfc depuis- lopg-temp dans le golfe d’Athènes ; car à
l’endroit même où ils se sont; fait jour, il y avait, lors de leur apparition, des
conglomérats'-trachyliqiies qu’ils ont relevés d’une manière toute particulière,.« il
semble qu’après avoir pénétré à travers la fente où fracture quils ont remplie.,
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