mûmes associations, que l’on voit en France'former la crête de certaines collines
schisteuses dii département des Côtes-du-Nord. Nous ne terminerons pas ce qui
est relatif à cesQuartz, sans dire encore quelques mots d’une variété très-remarquable,
dont nous avons" trouvé des fragmens détachés sur le revers oriental du
mont Saint-Élie, sommet le plus élevé de la chaîne du Taygète : c’est un Quartz
grenu, d’un gris noir, coloré par du Carbone, ayant l’éclat gras du Grès lustré,
traversé par quelques filets blancs et des fissures irrégulières, un peu ferrugineuses;
il est d’une dureté et d’une ténacité remarquables, qui le distinguent des autres
Quartz de cette formation, qui sont plus ou moins cassans.
Quartzites micacés. Nous avons souvent vu les Micaschistes de ce Groupe passer
par des nuances insensibles aux Schistes argileux et aux Stéaschistes, et montrer,
dans ce dernier cas seulement, quelques-unes de ces substances cristallines si rares
sur le continent et si communes dans l’Archipel, au voisinage des Massifs granitiques.
Une autre modification de ces Micaschistes, qui résulte de l’addition d’une
quantité considérable de Quartz grenu, donne lieu aux bancs de Quartzites micacés
(Hyalomicte schisteuse) ou Greisen, très-répandus dans ce terrain.
Leur structure est toujours schisteuse, à feuillets assez minces; le Mica est disséminé
en paillettes blanches ou jaunâtres, très-rarement verdâtres, entre les feuillets
du Quartz, qui en est souvent enduit comme d’une légère pellicule. Des filons
de Quartz avec Fer oligiste coupent la masse en tous sens. M. de Charpentier
cite dans les Pyrénées des Quartzites parfaiteinent identiques à ceux-ci.
Ces Quartzites régnent à la partie supérieure du terrain schisteux, quelquefois
en masses puissantes, mais.sans les caractères 3’une formation indépendante, telle
que M. de Humboldt la définit en parlant du Quartz ilacôlumite de .Contumaza et
de Cascas dans le Bas-Pérou. Ils terminent ici la série des Micaschistes et des
Schistes argileux, et préludent à l’apparition du Groupe talqueux et psammitique.
Ils offrent aussi une analogie de plus avec ceux de l’Amérique méridionale dans
l’abondance du Fer oligiste écailleux qui les traverse en filons nombreux et s’insinue
entre les feuillets les plus minces. Partout où l’on rencontre ces Quartzites.,
on voit bientôt le Fer oligiste'briller dans le lit des ravins, des torrens et au
milieu de la terre végétale. Les Schistes qui enveloppent les Quartzites sont quelquefois
presque- dépourvus de Fer oligiste, ou du moins ne contiennent que peu
de lamelles disséminées, tandis que les filons les plus puissans leur appartiennent
plutôt qu’aux Quartzites.
Il est facile de reconnaître que le Fèr oligiste n’appartient pas à la Roche de
Quartz, ni même au Groupe entier qui nous occupe, et qu’il n’a fait que s’y
introduire après son entière consolidation et même son redressement; car les filons
ne s’y arrêtent pas, ils traversent encore le Groupe talqueux qui repose sur le premier
en gisement contrastant; ce .qui indique un soulèvement antérieur au dépôt
de la série talqueuse et, à plus forte raison, a l existence des filons ferrugineux.
La^différence de structure des Schistes et des Quartzites miçàhés et talqueux,
rend parfaitement compte de l’inhale répartition de la substance métallique dans
ces deux Roches : en se sublimant, elle a pu facilement se dissémineget se perdre
à travers les feuillets peu adhérens des Quartzites schisteux, tandis què’fne pouvant
pénétrer que très-difficilement à travers ou entre les feuillets des Schistes, elle s’est
concentrée dans les fentes. Quelque abondant que soit le Fer oligiste dans cette
Roche de Quartz, on ne peut y voir une espèce minérale créée par M.d’Eschwege
sous le nom de Sidérocriste, le Fer oligiste n’étant ici qu’un minéral adventif et
accidentel, malgré son abondance*!
En quelques localités les Quartzites micacés présentent un phénomène d’un haut
intérêt pour l’histoire des modifications que les Roches ont éprouvées postérieurement
à leur consolidation. La masse entière, qui alors ne montre que d’une
manière très-imparfaite la structure schisteuse, est criblée de vacuoles amygda-
laires de quelques lignes de longueur, assez régulières, à surface âpre et sans communication
apparente ni entre elles ni avec la surface; le Talc argentin ou doré,
plutôt que le Mica, forme un léger enduit dans les fissures et les vacuoles. Quelle
que fût d’ailleurs la grosseur des blocs de ces Quartzites vacuolaires que nous
avons brisés, ces petites cavités étaient, ou vides ou remplies de terre rougeâtre au
voisinage de la surface. La nature de la Roche et la formé Ides cavités ne permettent
pas de les expliquer par un ¿développement dé gaz intérieurs ; et la cause
la plus probable qu’on puisse leur attribuer, est la destruction de noyaux calcaires
par un dissolvant. Ce phénomène est tout-à-fait distinct de celui qu’on observe
dans les zones et rognons silicéo-calcaires, d’une formation plus moderne, que
nous désignerons sous le nom de marmoréo-siliceuse ; les cellulosités ou vacuoles
que l’on observe soit dans les parties saillantes, soit dans les fragmens détachés,
ne sont jamais que superficielles, et résultent d’une simple décomposition due aux
influences atmosphériques et à l’action des pluies : l’intérieur de la masse est toujours
homogène.
Les principales localités où l’on a observé le Quartzite micacé, sont le village
de Tripi au nord de Mistra, les collines à l’ouest de Lébetsova et le col des montagnes
de Scutari. Dans ces diverses localités du revers oriental de la chaîne du
Taygète il succède aux Schistes et est traversé de filons de Fer oligiste.
Dans la chaîne Monembasique, sur le revers oriental., on l’observe rempli de
vacuoles près du village de Kastanitza (route de Mistra à Lénidi); il repose sur
des Schistes argileux gris-bleu luisant et gris terne, passant à un Micaschiste gris
jaunâtre, avec noyaux de Quartz et d’Épidote, qui forme une partie de la mon