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 la description, ne  comprennent que les  parties moyenne et supérieure du Terrain  
 secondaire,  divisées  en deux Systèmes principaux :  le premier formé de la grande  
 série calcaire avec Jaspes, dont le nom de Calcaire lithographique exprimeraitjtous  
 les principaux  caractères; le second, de la série marneuse et arénacée,  et de la Craie  
 compacte. 
 i  ”   Système.  —   Série  des  Calcaires  lithographiques. 
 La première de ces  coupes (Pl. III, fig. 2) représente  la montagne de Palamide,  
 qui  supporte une des citadelles de Nauplie; elle s’élève à  235 mètres  au-dessus de  
 la mer,  et se dirige, comme la stratification, du N;  35 O. au S. 35 E. 
 Lès couches  relèvent vers la mer, au-dessus de laquelle elles  forment un escarpement  
 si abrupte qu’on peut à peine  en  suivre  le pied. Dans le  sens opposé  elles  
 descendent  Vers  la  plaine  d’Argos  avec  une  pente  beaucoup'moindre,  mais  qui  
 atteint encore  25  à 3o degrés. Un col très-bas ounlutôt une coupure sépare cette  
 montagne de la  colline  d’Itchkali,  à laquelle Nauplie  est adossée.  On  doit  considérer  
 cette  dépression  comme  un  point  d’inflexion  dans  la  direction  et  l’inclinaison  
 de la  stratification. En  effet,  les  couches de  ce petit promontoire de Nauplie, 
  formées des mêmes Roches  que  la base  de  la Palamide, se dirigent du S. O.  
 au N. E.,  et appuient vers le N. O. : malgré cette discordance de stratification, les  
 Roches des deux montagnes  appartiennent bien à la même formation,  et on serait  
 tenté de ne regarder le promontoire de Nauplie que comme une partie de la montagne  
 de Palamide, ployée et brisée sur l’axe du col, et rejetée dans une direction  
 différente. 
 Il en résulte que la Roche la plus  ancienne perce dans le fond du  col,  et qu’en  
 s’élevant  sur le  flanc de  la Palamide on  rencontre successivement des couches  de  
 plus en plus  récentes  dans  l’ordre  suivant (voyez Pl. Iü,fig. 2) : 
 Coupe  de  la  Palamide. 
 i.°  Calcaire schisteux verdâtre, contenant des fragmens de Roches diverses, principalement  
 d’un Calcaire siliceux,' à  cassure  grenue,  dé couleur grise, aspect d’un  
 Quartzâte, Roche que nous croyons une Dolomie  compacte,  des Jaspes verts,  des  
 Silex noirâtres,  des Pétrosilex talqueux ou diallagiques, des Dio rites.  Ces diverses  
 Roches sont grossièrement arrondies et  enveloppées dans la pâte du Calcaire vert. 
 On doit penser que  ce banc  remarquable a  succédé à l’épanchement des Roches  
 massives dont il renferme les débris, et que le premier Terrain vert qui perce dans  
 le bassin d’Hiéro et dans plusieurs autres lieux de l’Argolide, associé  à des Serpentines  
 et  des Jaspes  verts  et  rouges,  se verrait au-dessous, si  la fracture  était plus  
 profonde. 
 2.0  Calcaire  violet  en  couches sinueuses ; il  se lie  au précédent par la pénétration  
 réciproque  ou- l’enchevêtrement des feuillets violets  et. verts, qui conservent  
 néanmoins leurs . couleurs avec des  nuances bien  tranchées.  Quelques bancs  sont  
 assez compactes pour avoir  fourni  aux Vénitiens de .très-beaux matériaux dans  la  
 construction du front de fortification à l’entrée de la ville. Les couches supérieures  
 alternent avec des bancs de Jaspe Sanguin, qui ne sont quelquefois qhe des nodules  
 alongés. 5.°  Calcaire  compacte  fin,  jaune,  avec Jaspe violet et  rouge  grenat 
 4.“  Calcaire coiRpacte  g.ii-bleu  ei^anne,-en  couches multipliées,  minée?  et  
 contournées,  a v e c   baijçs  et nodules  de  Japse calcarifire; on y remarque de petites  
 couches  d’un  Silex  bleu  calcédonieuî,' accompagné  de  couches  calcairçs,  très-  
 siliceuses et passant même au Silex. L’escalier qui conduit au sommet de la citadelle  
 est titillé dans les couélies sinueuses  des  Systèmes n.  3  et 4- 
 5 °  M a s s é e  énormes' de, Calcaire  compacte  gris bleuâtre,  avec Une légère teinté  
 de brun;  c’est la  couleur qu^n  désigne sous  le nom  de  gris de fuméj. Les banqs  
 sont  d’abord  tellement  épais  qu’on  dirait  une Roche massive  traversée  de .petits  
 filons  spathiques. 
 6.°  Variété  peu  différente. 
 n.°  Variété avec petites  veines  rouge  de  sang. 
 8.°  Calcaire  gris-bleu  foncé,  un  peur cristallin,  identique  à  celui de la Haute-  
 Arcadilflci  commencent à paraîtré quelques traces de fossiles, ce sont des Eûtro-  
 ques  et  une  Bélemnite. 
 9.0  Couches de Calcaires marfieux, peu épaisses,  vertes  et violettes. 
 io.®  CalcairevÇQmpaqte  gris  de  fumée,  tirant  sur  le  brun;  indices  «je Madrépores  
 et  grosses baguettes d’Oursins, telles qu’on en  trouve  en  si grande quantité  
 dans  le  Coral-Rag :  cette couche  est bréchiforme. 
 11.0  12.0,  i 3.°, i4*°, J f>?, f6.°, 17."Alternances de couches de Calcaires compactes  
 gris  dé* fiiinée,  à  veines  spathiques  et Silex  rares,  avec des Calcaires schisteux et  
 marneux  verts.. 
 Les  couches  marneuses  n.°  i 3  et  n.°  17  qui,  dans  le  bas  de  la montagne,  
 approchent -de la  texture  cristalline, sont blanchâtres  et décomposées au Sommet,  
 et laissent  voir quelques univalves indéterminables ; la masse n.°i6 renferme quelques  
 petites  couches  plus  claires,  avec  Silex en plaques  et  en nodules. Xe n.°  17  
 est  un  banc  puissant  de  Calcaire  schisteux  verdâtre,  dont  la partie  supérieure  
 éprouve la modification dont nous venons  de parler. 
 “Cet  énorme Système‘de  couches,  dont la puissance  du n.° 5  au  n.°  17  est  au  
 moins de  5oo mètres, mesurés perpendiculairement à leur plan,  est-suivi par une  
 masse de 25 à 5o mètres d’épaisseur, qui lui paraît superposée en gisement cOUcor- 
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