•pardon puissant dépôt de trèss-gros galets à peine agrégés,.au-dessus duquel reposent
plusieurs assises d’un Calcaire renfermant des fossiles qui.,ne ptîrjiissent pas
avoir été roulés: ce sont des Huîtres,'des Peignes, principalement l^Reclen Jaco-
bceus et le grand Pecten jlabelilifiormis, et la Terebràtula .vilreà; il, est en mênfe
temps mélangé'de fragmens des Calcaires bleus qui flanquenfeda chaîne du Taygète*
C’est le même Calcaire associé aux mêmes fossiles, qui constitue plus au nord le
plateau ou Thuria avait été construite. On voit que dans ces deux localités la Roche
diffèie, par la présence des fossiles et des Fragmens, du Calcaire Poros proprement
dit, tel, qu’on le voit dans la pkpartdes monumeiÉ^et se-rapproche du Conchy-
lites lapis de Mégare.
Gisement.de Modon et Navarin. La cbupe n.° 4 ï pl. VI Représente la disposition
fort singulière du Terrain tertiaire dans les environs de Modon et sur le
plateau de la Messénie. Les Marnes bfeues du côté oriental de la vallée reposent, à
là hauteur de 100 mètres, sur les Argiles et les Macignos du Grès $ert, et de l’autre
f côté lesCalcaires Poros s’appuient au niveamde la mer sur le flanc dis montagnes
de Craiê compacte, qui forment la chaîne du San-Nicolo; enjsorte que, si les observations
s étaient bornées a ce gisem’ent, On «eût dû voir dans ces deux groupes deux
formations distinctes.
Le Terrain tertiaire ..<yétg presque entièrement détruit à la surface du plateau
entrn Modon et Çoron; on ne le trouve plus qu’emlambeaux, formant de petites
chines ou des crûtes étroites entre des ravins profonds, creusés dans les Marnes
bleues du Grès vert/Ces Marnes, ont tant de rapport avec celles du Terrais $ub-
apennin que, lorsqu’elles sont en^ontact, la ^stratification très-inclinée dansles
unes et horizontale:dans les autres, peut seule les distinguer; c’est, sans douter une
semblable analogie qui fit croire récemment à» l’existence, en Sicile, d’un passage
de là Craie aux.Terrains tertiaires.
Les Marnes tertiaires sont dépourvues de fossiles à leur partie inférieure.; plus
haut, elles renferment des bancs d’Huîtres, d’une espèce nouvelle et dp la dimension
la plus grande qu’on ait^ncore observée. Une côuche de galët^s&tare celles-ci d’un
amas'de fossUesfes plus variées, mais dont plusieurs étaient malheureusement trop
fragiles pour ayoi^pu être transportées .en France; c’est néanmoins dans ce gisement^
que-l’on doit regarder comme le G rignon de la Morée, que nous avons
recueilli les deux tfers des fossiles qui forment notre collection. Nous citerons les
suivans: Pihna nobilis, Peclen flabelliformis êt Jacoboeus, Spondylus Gaderopus,
Spondylus quinquècostatus, Panopoea Faujasiqpslrea Boblayei, etc.
Les pa âie s supérieures de la, formation ont été enlevées de la surface du plateau,
et en descendant vers la vâllé'e de Modon *à Navarin on n’en trouve qué&des
lambeaux ; tandis ¿que de l’autre côté de la vallée elles acquièrent une énorme épaisseur.
Des Caîfeairès' semblables à ceux de Coron, constituent cet étage supérieur;
on les rencontre à la sortie même de Modon ^appuyés sur la Craie compare, mais
relevant en sens contraire,«comme le montre la figure. Leur épaisseüi^roit a mesure
qu’on s’avance dans.la vallée., et au-dessus de la chapelle byzantine, indiquée
sur la carte, elle atteint 60 à 80'mètres. Nous avons pris, avec le' plus grand soin,*
la succession des différens hancs et leur épaisseur; mais nous croyons ces détails
inutiles, et nous nous bornerons ici à indiqué les caractères généraux de ce grand
dépôt calcaire. A quelquéfofislance à l’est de la chapelle on observe un petit
escarpement, qui présente*a‘la partie infèrieuré’un dépôt sableux jaune, avec des
grandes Huîtres et de nombreux Oursins, trop mal conservés pour pouvOÛ être»,
détèrminés; au-dessus viennent des assisesj-fie -.Calcaires presque compactes, qui
renfermât à la partie inférieure des Huîtres’, parmi lesquelles la plus remarquable
esV*YÔstrea Tirleti. Les Assises sur lesquelles ia chapélle est construite., sont formées
d’un Calcaire presque compacte, très-dur, sublameilàire, jaunttrèfrempli
de petites cavités. Au-dessus on rencontre quelques assises marneuses, et les ÇàP5
caires^ipassant "toujours du grenu au compacte, alternent nombr#de fois avec des
couches à gros fragmens ou galets imparfaits. Toute la partie supérieure est formée
par de beaux bancs, d’ün à '2 mètres de puislànce, d’un Calfcaire grenu, à grains
très-fins, approchant du sublamellaire, trës-homogène, très-tenace; les ancien*et
les modernes (les Vénitiens) y ont fait d’immenses exploitations. Nous n’avons trouvé
de fossiles dans la partie supérieure de cette formation que dans les bancs qui ren-
ferxtílnt des galets et fragmens, et ils nous ont toujours paru ristre pas en place.
: Cette masse de Calcaires et de Poudingues porte les traces de deux ancien^
niveaux de la mer; l!un commence à la sortie du faubourg, à 8 ou 10 mètres de
hauteur absolue, êt va en s’élevant graduellement vers le col ÍI Navarin : il est
bien indiqué par une ligne toute couverte de trous dus aux Lithodomes, et par
des aspérités e¿ cavités Í8*la surface des bancs du Calcairfe; L’inclinaison, vers le
sud, de cette tracé d’ancien rivage indique un soulèvement E.-O., arrivé''après
la première émersion du/Terrain subapéfinin. L’autre trace d’un ancien rivage est
encore plus prononcée; elle est élevée de 4° mètres environ au-dessüs de là précédente,
et forme une ligne de cavernes sur*le flanc gauche d*la vallée.1
Si de là on se dirige vers Navarinl on jtrovtve, dans le coj, une Brèche ferrugineuse,
contemporaine du Terrón tertiaire; tous les Calcaires compacte*, qui
1. C’est l’une de ces grottes naturelles quiÿ disposée.par les hommes pour dç^ sépultures, a
occupé M. Boiy de §gint-Vincent dans le chapitre IU de notre Relation (vojez page 107).