ment, avec des fragmens de Schistes, un véritable agglomérat, cimenté par du Fer
oxidé hydrate, au milieu duquel on reconnaît quelques grains de Fer. Ces Scories
sont hien différentes de celles de Sparte, et se rapprochent davantage de celles de
nos hauts-foürneaux; elles sont tout-à-fait vitreuses et présentent deux variétés, l’ime
noire , à cassure très-brillante et poreuse, l’autre d’uq vert de poireau clair, assez
semblable à certains Pechsteins; enfin, nous avons trouvé dans leur voisinage des
fragmens de Fer carbonaté spathique brun, à très-larges cristaux rhomboédriques,
qui pourraient donner à penser que les anciens ont également exploité cette espèce
de minérai. On trouve encore des Scories anciennes dans les ruines de Boees, golfe
de Vatika; près le monastère de Lukou, dans la Thyréatide, et d’autres assez semblables
à icelles de nos hauts-fourneaux, dans les ruines de Castel-Kystemès, près
du cap Ténare.
Gypse. Nous n’avons eu^gccasion d’observer sur le continent de la Grèce qu’un
seul gisement deyGypse susceptible d’exploitation^ et les renseignemens qu^nous
avons pris nous ont convaincus que, s’il en existait d’autres, ils étaient&en très-
petit nombre et peu importais. Le Gypse que l’on rencontre à Vervéna, ne formerait
que des amas péu volumineux au milieu de l’Argile. Des indications vagues
nous ont appris qu’il en existait aux environs du lac Phonia, du côté du lac Stym-
phale, localité où, sur une grande étendue, le Calçaire bleu a été tout-à-fajt altéré,
et est passé à une. véritable Jlau'wacke; nous n’avons pu reconnaître ce gisement,
les habitans s’étant refusés à nousTindiquer positivement.
Cette substance n’est guère connue des Grecs qu^par l’emploi qu’ils en&nt, à
l’imitation des anciens, dans la fabrication des vins; c’est des environs d’Aïani-Théo-
logos, village,, de Lacphie, qu’ils l’extraient pour ce seul usage. Ce village est situé
au nord-est de Mistra, sur dè.s collines de 2 ‘à 3oo mètres, qui bordent la rive
droite de la Kéléphina, le principal affluent de l’Eurotas. Le lieu d’exploitation du
Gypse se rencontre en remontant la rivière à 2 kilomètres au nord du village.
La vallée profonde et encaissée de la Kéléphina paraît le résultat d’une faille ou
d’une fente, dirigée à peu près du nord au sud, et dont on trouve lés traces
depuis les rivages de l’Hélos jusqu’à la plaine de Tégée; fait qui se lie, ^peut-être, à
l’existence du Gypse. La rive droite de la Kéléphina, depuis Son confluent dans
l’Eurotas, est formée par des collines schisteuses, à couches redressées, dirigées
N. N. O. - S. S. E., et appuyant vers le N. E. Elles supportent les villages d’Aïani-
Théoïogos, de Voutiani, le Khan de Yourlia, eudes ruines que l’on pourrait attribuer
à Sellasie. C’est à leur pied, sur lesjbnrds du fleuve et très-près des ruines
du village de Potamos, qu’on rencontreJfes carrières de Gypse. Il forme des amas
sans aucune trace de stratification, d’un blanc assez pur, mêlé de quelques teintes^
rosâtres; il est grenu à grains fins, très-tendre, et se réduit de lui-même en
sables, qui forment talus sur le flanc de la colline.’Son gisement ést très-difficile
à déterminer, à raison de ces ébouÎemens, des débris abondans d’exploitations,
et surtout des broussailles qui recouvrent le sol et masquent les lignes de contact.
Cependant on le voit, en quelques points, reposer immédiatement sur la tranche
des Schistes siliceux, variété qui domine dans ce canton ; ailleurs, il est adossé à
des masses de Calcaire suÉlamellaire ou presque compacte, blanc jaunâtre, qui,
sur le bord de la vallée, couronnent la plupart des collines »schisteuses. C’est ce
même Calcaire que*n$us avons vu à peu de distance de là alterner avec des Psam-
mites et des Ardoisés calcarifères vertes ou rouges, avant de les surmonter en
grandes massés; ici il repose W- la tranche des Schistes anciens.
La surface de contacf èùtre ce Calcaire et le Gypse est irrégulière; les deux Rochas
se pénètrent mutuellement, sans qu’il ait été possible cependant de recueillir un
échantillon qui renfermât les deux substances-. Au eontact le Calcaire est ordinairement
très-poreux, très-âpre au toucher; c’est une Dolomie des iriîèux caractérisées,
de coulëtir blanc grisâtre, ou plus rarement bleuâtre. Cette altération ne s’étend
qu’à une faible distancé ; quelquefois elle n’a pas lieu, et alors on rencontre au
contact une espèce de Brèche rugueuse, à fragmens incertains bleuâtres et rosâtres;
c’estsce que clans les Alpes on nomme carnieulé; mais il ne faut rien conclure de
ces différences, car il est difficile, à raiso'n de^Pétat sablonneux du Gypse, de voir
s’il est en place, ou s’ilné s’est pas éb<mlé.
Le Fer oligiste,^qui traverse toutes les Roches de là Contrée,# montre également
dans le Gypsëfmous avôns vu un filon traverser les Schistes, le Calcaire et
le Gypse, qui lui est*adosséy et au milieu duquel il se dissémine en petites veines.
On doit conclure de ce fait,' que Je Fer oligiste s’est formé" après le Gypse lui-
mênie, ou tout au moins en même temps, et par suite des mêmes Causes.
Il existe dans la vallée plusieurs de ces amas, que l’on reconnaît a leur couleur
blanche, qui tranche avec la couleur sombre des Schistes; ils sont adossés aux
flancs rapides des montagnes de la rive gauche, et il semblerait, à la manière dont
ils bordent les rives encaissées,de la Kéléphina, que cette rivière a établi sèn ht
dans la fentfe où cette substance tendre et peu cohérente* s’était formée.
Ce gisement fut connu et exploité des anciens, comme on en peut juge* par
des .ruines de constructions romaines que Lion rencontre sur la rive droite au
sommet de la carrière.
Altérations du Calcaire. Près.de là nous retrouvons, sur tous les sommets^du
groupe schisteux de Vourlia, les Calcaires dans un état d’altération plus ou moins
rapproché des Dolomies. La colline la plus intéressante à observer est celle qui
domine le khan de Vourlia, sur la route de Sparte àTMistra.
Les Schistes sont à découvert dans toute la circonférence dé sa base,-et lès