des torrens s’étant modifié de manière à ne plus entasser autant de débris, les trois
bancs d’Huîtres se forment eommëfà Coron, et au-dessus s’élèvent une masse de
Sable argileux, mélangé de produits continentaux, et des attérissemeus marins; un
dépôt cUtaire de lac ou de lagune, dépourvu de fossiles, termine la série.
Gisement de Sparte. Si nous remontons la vallée de l’Efitotas, nous voyons,
jusqu’au-delà de Sparte, des dépôts de même nature constituer la formation tertiaire.
Le plateau à l’ouest de Lébetsova nous montre d’abord des Marnes bleues-, avec
Huîtres èt Anomies; au-dessus s’élèvent des collines de 5o mètres de hauteur,tqui
sont formées à leur base par l’agglomérat détritique rouge, et au sommet par des
Marnes bleues ou noires, que l’on emploie-dans la fabriqué de poteries de Lébetsova.
Il nous a semblé que cette petite chaîne de collines, sur laquelle est
situé le village, avait été soulevée suivant une faille.dirigèe du nord au sud, en sorte
que les Marnes bleues de la plaine ¿tiraient été élevées à une hauteur de 60 mètres.
Ce même dépôt marneux, avec les mêmes Marnes crétacées blanches et les infiltrations
ferrugineuses, se rencontre sur toutes les parties basses dés Bardounia khoria,
jusqu’à ce qu’on soit entré dans la grande dénudation-de la vallée de Sparte.
La figure 5 de la Pl. VI montre l’ensemble des phénomènés qüenous a présentés
le Terrain tertiaire et alluvial dans cette vallée. Une fracture ou faille F, 5 dirigée
du nord au sud, a soulevé les dépôts de.la rive gauche à un nivqambea^coup^plüs
élevé^que ceux de la rive droite. Les collines du Ménélaïùm qui bbrdeht l’Eurotas
s’élèvent jusqu’à 45o nôtres, et se terminent par un plateau raviné : leur baser n.°
est formée par l'agglomérat rouge,’4 débris de Schistes èt de Calcaires, et leur
partie supérieure par quelques lambeaux de bancs d’Argile bleue, avec Huîtres,
Anomies, Cardium edule, etc. 1
Après avoir traversé un plateau formé d’alluvions anciennes, puis l’Eurotas,
on trouve les. Collines de Sparte, composées uniquement des Sables argileux, micacés
et verdâtres, q ui partout succèdent à l’étage supérieur des Marnes bleues.
En continuant^ se diriger vers le nord-ouest, le sol s’exhausse progressivement,
et les collines môntrenf à leur partie supérieure, qui atteint^. jqsqu’à 400 mètres,
des alternances très-répétées de Sables et de Poudingues, n.° 6 ,* dont le ciment
estën général terreux et ferrugineux; cependant dans la partie supérieure des collines
:il devient calcarifèrë et un peu cristallin, et se réunit en quelques petités
côüches distinctes, très-homogènes, à grains* fins, d’une couleur jaune d’ocre
piqueté de brun. Nous n’avons pas rencontré de fossiles dans toute cette masse de
Sablej^et de Poudingues, qui semble annoncer, paf sa nature, lëmbouchure d’un
grand torrent dans le golfe de Sparte. Ainsi, comme on devait s’y attendre, on ne
trouve Sans ce golfe, entoure'dès-lors de hautes montagnes, que des dépôts torrentiels
ët très-peu de fossiles, de Marnes et de Calcaires.
Une dislocation nord-sud, analogue à celle du Ménélaïùm, se retrouve sur la
côte orientale du golfe de Laconie, depuis la presqu’île Xily jusqu’à la montagne
du Kourkoula ; entorte que le Terrain tertiaire dans l’Hélos, qui n’est élevé que de
2$ à 5o mètres, flanque les montagnes voigines ju§qu à la hauteur de 400,mètres.
Nous observâmes*en nous rendant, de Brinico dans Mélos, à Monembasie, la
coupe suivante, sur le revers oçcidqntal du Kourkoula :
i.° Sables ferrugineux, avec débris de diverses natures, de 4© à 5.0 mètres;
0° Sables calcarifères fossiles, très-abondans, principalement les divers Peignes
mentionnés au catalogue;
3.° Trois bancs d’Huîtres;
4.0 Poudingues calcaires, recouverts pap un Poudingue formé uniquement de
Quartz hyalin.
Il est remarquable que ni sur l’autre reversyde la montagne, ni dans la plaine
de Phiniki, grande dépression ouverte sur la mer, nous ne trouvâmes plus ¿^traces
du Terrain tertiaire; ce qui démontre que l’existence»de cette dépression lui est
postérieure. j
Gisement d é jà basse Messénie et de- VÉlide. Pendant l’époque tertiaire il ne se
forro Mans la tallée du Pamisus ou de laMessénie, comme dans celle de l’Eurotas,
que des dépôtsùncohérens, aù^înilieu-desquels les Sable s ^dp minent. Ce ne sont que
des alternances .très-répéjEêès^pomme le représente la figure 3 , Pî* VI, de Sables et
de poudingues.
Dans la vallée de la Néda, qui formait un golfe étroit ou venaient se précipiter
les débris amenés par les torrens qui descendaient du Kotylius et du Tétrage, les
Poudingues ont acquis un développement très-qonsid érable ; ils forment s u e l a rive
gauche, au pied des montagnes de Koutra, des escarpespens de trente mètres au
moins de hauteur, sans stratification distincte. C’est une masse djpn Poudingue à
ciment de Calcaire blanc marneux, tufacé, friable, reposant sur unujssise de Sables
jaunâtres et recouverte par des Sables, ¿coquilliers. On ne trouve;-dans cette masse
de Poudingue à galets du Terrain crayeux aucune trace-de fossiles.
Dans la vallée de l’Alphée, comme dans celle de l’Eürotas,'les Sables jaunes
alternent nombre deifois avec des Poudingues ferrugineux. En remontante torrent
de Stavro'( Cladeus), qui se jette dans l’Alphée au-„dessous d’Qlympie, on
trouve, à la partie inférieure dès J ab íe s ; un dépôt de Iignites qui a sur quelques
points plus d’un pied d’épaisseur-, le Lignite est noir et converti presque en jayet;
il serait d’un excellent usage pouf le chauffage de certaines usines. Nous pensons
que ce gisement doit être celui que Théophraste a voulu indiquer, quancTil dit
que l’on trouve des substances fossiles appelées charbons («/ 'ctvôçctj-es Jdans la
Ligurie et aussi en Élide, en passant íes montagnes pôur aller a Olympie;. substances
dont les maréchaux font usâgé»