
 
		position  de  chaque  éparchie  et  se? relations  avec les  divisions  anciennes :  tel est  en  
 partie le but des notesqu e  nous avons rédigées pou r  chaque éparchie. Un  objet non  
 moins important  était le  groupement des  villages d'une même  éparchie, non-seulement  
 dans  leurs  sections  respectives ( r/Æ p « ), mais encore  sous  les  dénominations  
 de- régions  ou  lieu x   d its ,  qui  existent en Morée  comme  partout ailleurs :  ces  divisions  
 se  rapportent toujours  ou  à la géographie  physique  ou   à  l’h istoire;  et,  dans  
 les  deux  cas,  il est de la  plus  grande importance de les  conserver.  Ainsi la   province  
 d e   Gastouni, p a r   exemple,  n ou s 'o ffre ,  dans.ses divisions  modernes,  ou  
 toutes-les  anciennes subdivisions deTÉlide proprement dite ;  tandis que le s  sections  
 dans Arcàdia, Karytène et L éondari, correspondent  soit à des divisions  historiques,  
 soit  à  des  régions  physiques,  dont  la  nàture  est  indiquée p a r   le nom. Malheureusement  
 nous  devons  dire,  avec  plus  de  raisons 
 de dépopulation d u  pays n èn ou s  a pas permis d’avoir  à cet égard des  renseignemens 
 completSésum^  g j  p . n ’était  pas.sans  difficulté,  si  on  voulait 
 l’obtenir  avec  tout  le   degré  possible  d’exactitude:  i 5  éparchies  ne  donnent  que  
 le  nombre  des  familles;  i   ne  contient  que le  nombre des^ndmdus;  i x f o n t  connaître  
 en même  temps le  nombre des  familles  et ce lu i des habitans; mais ce  dernier  
 d’une  manière  plus  o u   moins  incomplète.  La  première  question  à  résoudre  était  
 de  chercher,  dans  chacune d e   ces  dernières, éparchies,  quel  était  le  nombre  des  
 individus par famille ; afin de multiplier par H rapport le  nombre des familles dont  
 le  catalogue ne donnait pas la population,  et de  compléter  ainsi le chiffre  total des  
 habitans.de  l’éparchie. Nous présentons  ic i,  en un  tableau,  le nombre des  habitans  
 par familles,  déduit  de  n   éparchies;  et  afin  qu’on  puisse  apprécier  l ’exacütude  de  
 ces  divers  rapports,’  nous  inscrivons  les  nombres  de  familles  desquels  ils  ont  été 
 déduits.s 
 eue de quelque utilité pour .'usage ,»c vous pius proposez d’e n j t o  ;  car, quand même les détails  
 • .concernant la population «le la Knmsùle vous paraîtraient d c v oÆ e  sujet,  a révision,  le gouver-  
 n  onr.il au moins pleinement satisfait  à U  second.  partie  de la. demande que vous .ver bien  
 voulu lui adresser. Il croit, en effet, queI sou, le rapport d. l'exactitude orthographiqueI 1.  longue  -  
 nomenclature qu’il vous transmet ne laisse rien à désirer cl mettra consequemment MM.  les officie s  
 ffétât-major à mime de donner à 1,  nouvelle carte qu’ils  tracent du Péloponnèse tm genre de mente  
 inappréciable  et qu’aucune des cartes publiées jusqu’à  ce jour ne  possédé. 
 géographie. 
 TiOltfBRE POPULATION RAPPORT 
 ÉPARCHIES. 
 FAMILLES. FAMILLES. CONCLU. 
 Kalavrita.  .  .  •.  
 Kato-Nakhagé  .  .  -  
 Tripolitsa  . . . . . . 
 I B   1 
 1046 
 2895 
 10532  
 7o54 "  1 438l  
 6890 
 m m . 
 -  .5 .2 2   
 4.93  4 . 8q 
 Karytæna .  6q57  881 
 '33992 4-64 
 i 564 4.60 
 Monembasia  .  .  .  • 
 Mistra  .  ; ............... 
 Nisi  . . . . . . . . 
 .  1264  
 5467  ■  534 
 i960  I 
 -•  5796  
 24219  :  
 2286  
 8161  1 
 ■  44V.4538   
 ,  4.28  
 >•  4. i 8 
 Total  .  .  .  • ■  26237  - 124582 -4.76  ^ 
 ■  Ç On  v o it ,  d’après  ce  tabléau,  que  le  nombre  de é in d iv id u s  par  famille  vane  
 suivant  les  diverses  éparchies',  depuis  5,34 ju squ ’à  4 .-8 ,  sans  qu’il  nous  paraisse  
 possible d’attribuer ces variations  aux  seules causes locales; amsi-les deux extrêmes,  
 Kalavrita  et Hagios-Pétros,  sont à peu près  dans  les mêmes  conditions physiques;  
 les  rayages  de  la   guerre  y   ont  été  à  peu  près  les  mêmes,  et le  nombre  de  familles  
 d’après  lequel  lés  rapports  ont  été  déduits,  approche  de  deux mille  dans  l'une  et  
 dans l’autre éparchie :  c’est donc  à d’autres  causes que  l ’.on doit avoir  recours pou r   
 expliquer  ces  anomalies.  Les  G re cs,  comme  des peuples  beaucoup  p lu s  civilisés,  
 cherchent toujours dans la  crainte  des  taxes  à  diminuer le  chiffre  de  la population;  
 selon  que  les  démogérontes  auront  diminué  davantage  ou   le  chiffre  des  familles,  
 ou   celui des habitans,. le   rapport  aura  été  ou   augmenté  ou  diminué  dans la  même  
 proportion; mais, comme i l   est plus  facile.de déguiser le  nombre  des individus que  
 pçliii  des  familles,  on  doit  croire  qu’en  général  les  rapports  sont  trop  faibles,  
 quoique  leur  moyenne,  4, 75 ,  soit  déjà  au-dessus  du   rapport  des  habitans  aux  
 familles,  tel  qu’on Testime  en  France.» 
 „ Nous présumons  que  ¿esfraudes  sont la cause des  plus  fortes anomalies,  telles,  
 que  5,34  pour  le  canton  de  Kalavrita,  èt  4,28  pou r  celui  de Hagios-Pétros;  mais  
 cependant  il  est  à  remarquer  que,  si  on  élimine  ce  dernier  du   tableau, le  nombre  
 des  habitans  par  famille  croîtra,  depuis les pays de plaine  q ui  ont éprouvé au p lus  
 haut  point  les  rayages  de  la  guerre  et  sont,  en  outre,  très-insalubres,  jusqu’aux  
 régions montueuses, dont le  climat est très-sain,  et que  leur position  a m is  à  l ’abri  
 des ravages  de  l’invasion;  ce qui  semble  indiquer l’influence de  causes locales  dans  
 les  variations  de  notre  rapport  numérique. » 
 « Pour déterminer la population  des  éparchies, dont nous n’avions que le nombre  
 des  familles,  nous  avons  dû  nous  servir  du  rapp ort  4>75  ou   4   habitans  4   pai