lithiques; et,entre ce dernier village et Stassi on trouve au col, un Grès à noyaux
de Quartz hyalin, de la grosseur du pouce, et des Jaspes;avec Serpentines' au-dessous.
LëVSystème du Grès vert règne encore dans toute 1^ plaine de Karitæna , et
y'"est en grande ¡partie recouvert, d’une part, par les Argiles bleues subapennines,
et de l’autre, par les dépôts d’alluvions anciennes à Lignites ; enfin, on le retrouve
encore dans le fond des vallées aux environs du Diaforti, et dans tout le nord de
la TVIorée, au fond des vallées profondes et torrentueuses qui jettent leurs eaux
dans le golfe,de Corinthe, comme celle de Kloukinais (vallée du Styx), etc.
C’est encore le même Système de Grès vert et de Jaspes qui forme en Argolide
la plaine de Bédéni, où les Jaspe^et.les Grès sont associés à des Serpentines réticulées
et à des Roches bizarres , auxquelles cette association a, donné lieu : elles
constituent dans la partie S. E. une petite chaîne de collines peu élevées, au pied
desquelles viennent s’adosser les al lavions anciennes. Cette plaine est formée par des
montagnes de Calcaires violets et gris compactes à Silex, analogues aux Calcaires
de la Palamide, que nous regardons comme la partie inférieure du Système des
Calcaires lithographiques ; on les voit très-bien reposer au-dessus des Grès et des
Jaspes, au pied de la chaîne ou est situé le couvent d’Afgo.
La plaine de plus d’une lieue de longueur sur au moins trois quarts de lieue
de large,.que l’on traverse en se rendant de Kastri à Damala, est aussi composée
de Grès*verts avec Jaspes, au-dessus desquels reposent, d’uri coté, les Calcaires
qui forment les montagnes de Kastri, et de l’autre, ceux qui constituent les montagnes
qui dominent l’antique Trézène, où l’on trouve de beaux Calcaires lie de
vin, reùdus presque grenus par les nombreux filons blancs spathiques qui les traversent
en tous sens, Calcaires qui seraient susceptibles de donner de très-belles
variétés de Marbres rouges, veinés de blanc. La route se fait sur les Calcairesiet les
Grès; et en partant de Kastri, on traverse d’abord au N. E. une montagne en Calcaires
gris bleuâtres, à veinules blanches spathiques, qui deviennent schisteux; Sur leîeyers
opposé, on retrouve les Grèsverts, de la base de l’autre versant; ils ont une structure
testacée et passent aux Calcaires argileux, rouges et verdâtres schisiéux, remplis de
filons spathiques qui les recouvrent. L’on suit, pendant une heüre environ, la ligne
des Calcaires schisteux et des Schistes marneux rouges; et les sommets des montagnes
sont en Calcaireà-gris de fumée et gris bleuâtres.presque lithographiques; le
Calcaire schisteux rouge, avant de passer à ces Calcaires gris, devient jaunâtre; ces
Calcaires compactes nous ont offert des empreintes de coquilles bivalves, striées,
avec quelques Madrépores et des Hippurites/
A l’eSt du village d’Ellio, on voit dans le ravin qui traverse le milieù de la plaine
que ce village domine, lés Grès verts associés à des Serpentines et à des Calcaires
schisteux; là chaîne assez élevée qui borne la plaine au N. E., est en Grès; alternant
avec des Schistes verts quelquefois feuilletés, des Schistes rougës et des Calcaires
schisteux d’un rouge foncé, remplis dé filons spathiques blancs, des Jaspes
rouges, des SerpentineS^^etc. Les alternances sont multipliées étalés passages très-
variés : il y a sans cesse changement dans les couleurs, la texture et l’épaisseur
des assises. La Serpentine, y est surtout remarquable en ce sens, qu’elle th èm e
avec toutes les Roches indistinctement, aussi bien avec les Calcaires et les Schistes
qu’avec les Grès et les Jaspes. Cette chaîne, qui paraît s’étendre à une assez grande
distance vers les monts Adhères, se reconnaît de loin à ses teintes jaunes, rougeâtres
et rembrunies, à ses formes douces et à Ses croupes arrondies.
Un fait qui nous a étonné, et dont n o u sn d u s rendons difficilement compte,
c’est que nous avons vu sortir de distance en distance du milieu de ces Roches
friables (Grès, Jaspes, Serpentines., Schistes) des pointes de Calcaire compacte,
semblables à quelques sommets aigus de montagnes qui viendraient affleurer au-
dessus du niveau de la mer, ou au milieu d’une plaine de sables. Il n’y aurait
là rien d’étonnant si ces espèces d’aiguilles calcaires appartenaient à^une formation
plus ancienne ; mais ils sont en Calcaires gris-bleus et gris de fumée veinés, et
identiquement les mêmes que ceux que nous venons de voir' se lier , aux Grès et
occuper la partie supérieure. La présence de ces aiguilles calcaires est assez singulière,
cependant l’on ne peut douter que leur formation ne soit contémporàine
de celle des Roches arénacées qui lès renferment; car il y a non - seulement
concordance dansles <fouches, mais passage, puisque au contact le Calcaire est tout
mélangé des fragmens des Roches qui l’entourent, et qui-forment un agglomérat à
ciment de Calcaire compacte, à fragmens de Schistes, gris, blanchâtres ¿luisans,
serpentineux et talqueux , qui annonce que déjà la Serpentine aVait apparu à la
surface dè cette contrée. Il est assez difficile de concevoir comment ces amas calcaires,
composés de couches régulières, se sont déposés au milieu des Roches
arénacées qui lés entourent sans'"s’être étendues et mêlées avec elles.
Après avoir traversé cette plaine de Grès verts et de Jaspes, on rencontre encore,
en franchissant les montagnes qui dominent Damala, les mëmès Grès verts, passant
à une espèce’de Grauwacke grise et jaunâtre, ou à teintes verdâtres; quelquefois
à gros fragmens de Quartz hyalin, et à structure trappéenne.
Cette fo rmation de Grès vert inférieur et de Jaspes pé¥ce encore dans toute
la plaine de Damala, et y est associée à des Serpentines noirâtres diallagiques;
quelquefois traversées de petits filons blancs; on voit auprès de ce village une
épaisseur dé plus de vingt mètres de Jaspes rouges, reposant sur la Serpentine,
à laquelle ilf*semblent passer par des Jaspes verts; elle règne à la base des montagnes
d’Épidaureet la pointe qui forme le port, est en Jaspes rouges-bruns,
à assises peu épaisses et à rognons sphéroïdaux; ils alternent avec une Roche ver