comme le Grès' vert du midi, est d’autant plus curieuse, que jusqu’à présent les
fossiles de la Craie avaient part* n’avoir aucune espèce commune avec le Calcaire
jurassique^
Ainsi nous pouvons, dès à présent, séparer le Terrain secondaire de la Grèce
en deux grandes divisons. La première, au-dessous de l’agglomé(§t ophiolithique
(second Grès vert), comprendrait : i.° des Calcaires bleus, et peut-être aussi des
Calcaires noirs, a'^Nummulithes et Hippurites (Hippurites problematicus); 2.°un
premier Grès vert; 3.° la grande formation des Calcaires lithographiques que nous
venons de décrire. La seconde, commençant à la formation du second Grès vert
dont l’agglomérat ophiolithique constitue une des premières assises, renfermerait
toute cette grande série de Roches arénacées et la Craie compacte qui la surmonte.
En continuant de suivre la succession des couches du Terrain marno-arénacé
nous trouvons, au-dessus de l’agglomérat à Dicérates, des Calcaires gris ou verdâtres,
tendres et fissiles (B. 2); puis des Grès verts, argileux et micacés, qui alternent
avec des Marnes argileuses, vertes (B. 3). Les couches précédentes ne sont pas
exactement parallèles à leur surface de contact avec l’agglomérat ophiolithique, et une
enveloppe de Calcaire spatliique les séparéf comme si cette substance s’était arrêtée
au contact de la Roche serpentineuse et y avait cristallisé. Au reste, on ne doit
pas conclure de cette légère discordance de stratification qu’il n’y a pas unité de
formation, car il est impossible que des couches d’une, aussi faible cohésion aient
conservé leur parallélisme dans les dislocations qu’elles ont éprouvées.
A ces Grès ou Psammites verdâtres succèdent (B. 4) des Argiles mamëuses
et des Grès micacés bleus, très-carburés, avec petites couches et veines de Lignite
brune et friable ; couches identiques a celles qui occupent la même position à
Tripoli tza.
Un Gdcaire gris-bleu ou noirâtre, sublamellaire, en nodules très-durs, revêtus
d’un enduit noir et brillant de Graphite, est subordonné aux. Marnes bleues
micacées; Ce Calcaire mérite d’être observé, par la constance avec laquelle il s’est
présenté dans la même position; notamment dans les environs de Tripolitza, où
nous l’avpns vu altèrnér un graùd nomS&è de fois avecdes Marnes noires, ainsi que
dans les*inontagnes d’Arcadia. (Pl. III, fig. 4.)
Dans leur partie supérieure les .*^rgiles micacées deviennent très-sablonneuses,
d une couleur grise et- peu cohérentes, on dirait une mollasse du Terrain tertiaire.
A cette épaisse formation arénacée, qui ocçiïpe toupie foiid du col en arrière de
Nauplie, succèdent des..Ç^lçaires tendres, feuilletés, verts et roule ts (B. 5 et 6 )•
cest le commencement 3 une grande série de Roches calcaires enclavée daffs les
Roches arénacées, série que nous trouverons avec tout son développement dans la
coupe suivante.
On a . représenté en A. une Brèche* formée de fragmens énormes (métriques
et beaucoup au-delà), réunis par un ciment rare^Be Calcaire tufacé; elle couvre
les collines voisines de Nauplie, et empêche de suivre la série arénacée au-delà du
point où nous nous sommes arrêtés. Mais en se dirigeant de Nauplie vers le port
Tolon, par l’intérieur des gorges, on retrouve divers,Systèmes de couches qui
appartiennent à la même formation, mais toujours dans un désordre cpmplet. >
Ainsi, près de l’Acropole antique, située au port Tolon, et assise en partie suc-
le Calcaire gris de fumée, en partie sur de magnifiques couches de Jaspe rouge
et vert, on voit des alternatives nombreuses de Marnes bleues et de Calcaires gre*r
nus, micacés, qui représentent les couches de la coupe de Nauplie, et encore plus
exactement celles de Pallantïùm dans la plaine de Tripôlitza. Parmi les Calcaires
enclavés dans le, drès vert, nous citerons une masse de Calcaire compacte fin,
en couches verticales, adossées aux Serpentines du monastère d’Hagia-Moni; les
premières couches sont d’un gris bleuâtre, les suivantes rouge de brique, et par-?
semées de petits fragmens de Jaspe ét de Serpentine, et les dernières, d’un brun
noir, cariées et celluleuses, passent à la Chaux carbonatée ferro-manganésifère
lithoïde. On trouve de beaux échantillons de cette espèce minérale,*les uns nm*
râtres, les autres jaune de cire; au-dessus paraît la grande formation du Grès
vert, à petits grains et à texture homogène. Non loin de là, dans la prolongation
de la même gorge, et au milieu des Grès verts et micacés, et des Argiles sablonneuses,
on trouve des Calcaires compactes très-fins, de couleur jaune pale et
violette, avec petites couches d’un Calcaire siliceux, translucide, très-remarquable
par sà couleur bleuâtre ou vert d’eau et son éclat chalcéaonieux. Nous , retrouverons,
dans la coupe qu’il nous reste à décrire, cette belle Roche, ainsi que les
Chaux carbonatées ferrugineuses et manganésiennes, dans des circonstances de
gisement beaucoup mieux déterminées et toujours subordonnées à la formation du
Grès vert.
Formation du Grès v e r t dans la plaine de Nauplie.
L’étude attentive de la partie de la plaine comprise entre Nauplie et Katchingri,
nous a donné le développement complet des formations calcaires et arenacées que
nous croyons devoir assimiler aux sables ferrugineux et au Grès vert; elle fait voir
que cet énorme dépôt compris entre la sérié lithographique et les. Calcaires blancs
¡supérieurs (Scaglia), se compose de deux grands étages îirénacés, séparés par une
série de Calcaire compacte, analogue à la série lithographique.
La coupe n.° 3 (Pl. III), destinée à en représenter la plus grande partie, traversé
une suite de petites collines dirigées du N.-O. au S.-E., et élèvées seulement de