en raison de son aspect sombre, elle,.convenait parfaitement. Nous l’avons rencontrée
employée dans quelques-uns des tombeajix de la grande Délos ;~cette copiée
s’étend assez loin au nord; mais elle s’arrête brusquement à l’éndroitoù'pa.sse la
route; ce sont dès couches-meubles qui viennent s’adosser contre elle.
3o.° Quarante pieds, de plusieurs bancs d’Obsidienne porpliyroïde noire1, smal-
loïde, a cristaux nombreux de Feldspath blanc vitreux, à cassures conchôïdes et
irrégulières. Cette Roche est identique avec les nombreux fragmens qui hérissent
presque toute la surface de la Petite- et de la Nouvelle-Kaymmeni.
31 ." Quarante pieds, en une seule,coulée de Porphyre trachytique à teinte bleuâtre,
imparfaitement schisteux, un peu lithoïde pie s surfaces des feuillets forment
autant de petites zones, ayantsle grain grossier dufTrachyte et outillent aussi,
comme dan§. le Porphyre trachytique schisteux verdâtre; du n.^27, de nombreux
petits-cristaux de Feldspath yitreux, mélangés de petits grains noirs d’Amphibole.
Cette Roche présente en outre dans quelques parties une structure globuleuse; elle
se décompose assez, facilement : c’est la coulée qui paraît présenter le plus de développement
;"%lle est très-analogue à celle que nous ayons signalée dans le bas de
l’escarpement.
32.°. Enfin,^i-dessus se montr§ le grand dépôt de conglomérat blanc qui forme
la surface des trois îles. Dans certains endroits il a une épaisseur de plus de cent
pieds, tandis que dans d’autres il n’en à pas .cinq; il manque même entièrement
àu.sommet du petit Saint-Élie et veréja pointe méridionale de l’iÎëÎ C’est un© ¿nasse
blanchetufacée, renfermant quelques fragmens souvent très-gros.de diverses Roches
• trachytiques noires et brunes; maisïôrdinairemént ce ne sont que comme des grains
npirs, mélangés nu milieu de la pâte blanche de Trass. C’est.ce conglomérat tufacé
qui? la plupart des auteurs qui ont parlé de Santorin ont pris pour une masse de
Pumitè, tandis qu’il en contient à peine quelques débris.
Parmi les fragmens que renferme ce conglomérat, nous en a # h s surtout remar-
qué appartenant à .un Porphyre trachytiqué passant/à l’Obsidienne smaloïde, d’un
bleu brunâtre, à surfaces brunes et à texture globulifëre, ce qui lui donne souvent,
à la couleur près, l’apparence de certains Fers oojithiques. Ces fragmens trachytiques,
employés en guisé de moellons pour la construction des murs de clôture,
dessinent sur la surface du sol une multitude de lignes noires, qui, se croisant sous
divers angles, tranchent singulièrement ave<?l’extrême blancheur du spj.- Comme
les autres couches, ce dépôt incline légèrement- du pourtour du cratère vers la
circonférence extérieure, où il plonge dans la mer et forme des rivages en général
très-surbaissés ; la partie,,du nord-est présente seule des rivages -qui ont plus de six
mètres de hauteur. Il a . enveloppé la base des massifs primordiaux de îa partie
méridionale' dè l’île.
Le petit Saint-Élie, qui s’élève vers le nord de la ville de Skoro, semble avoir
été un, centre particulier d'éruption’, d’où ont été rejetés les Trachÿtes noirs scori-
fiés ét les Trachÿtes rouges poncëÙx' qui entourent sa base; on y trouve aussi une
variété de Porphyre trachytique d’un brun giroflèV rempli de nombreux cristaux
de Feldspath vitreux, dont la pâte devient plus noire, a mesure que ces cristaux
diminuent. Les habitans appëllent Fbria (Trô'Çiûf.^le Trachy te rouge poncetix, ils
l’emploient, à cause de sa grande Jégèrgté et de sa dureté, pour la construction des
voûte^nde maison, qu’ils regardent comme plus propres a résister aux secousses
des tremblemens de terre que lès couvertures prdiùairës. Du-temps de Pline, les.
anciens avaient déjà la même opiùion.
Le conglomérat dont se compose la surface de Saritorin, forme une terré5:végétale,
profonde et légère", ressemblant souvent à une espèce des cendre ou 'de poussière
fine sans consistance; elle est surtout fertiléidans les années plu^uses et convient
particulièrement^ la culture de la vigne. Dans les années de sécheresse, au contraire,
ces terres presque stériles sont souvent ravagées par les vents, qui les ,transportent
quelquefois’ d’un* lieu à un,autre.
La plaine située entre les monts Saint-Élie et Saint - Guillaume est le canton le
plus productif; il avoisine une plage, dont leTond est*de? Sable ëtde*G ravier.- Le sol
de Santorin, dans toute la partie volcanique, est plat et uni, et ne* présente le long,
de s® base extérieure que des .petites^ravines résultant de 1 action des eaux plurales»
L’île manque absolument d’eau de source, si ce n’est en un point du mopt Saint-
Élie, où M. lç colonel Bory de Saint-Vincent a constaté quelques suintemens (voyez-
la Relation)/Les habitaùsxont donc réduits à recueillir, ppuçÎeurs u|ages,jdpmes-
tiques, les eaux de pluie dans de vastes citernes credsées au milieu.du conglomérat
tufacé blanc et revêtues d’un ciment qui se.fait avec la Roche même, jmlyérisée,
plîsée au tamis et [employée en guise de pouzzolane, avec un mélange* tl’ûn tiers,
de chaux. Les caves,«en général spacieuses et fort bien tenues/sont ég^ement creusées
dans ce banc dt Tuf volcanique : la partie^supérieure en est taillée e« vou|è.
Les particuliers riches les-fônt revêtir de ciment comme les citernes. La plupart des
villages situés sur la pente extérieure ne sont, comme beaucoup de ceux des riyes
de la Loire, qu’un assemblage de cryptes creusées dans le sol; la porte d’entrée de
ces habitations souterraines est seule en maçonnerie; plusieurs églises même y ont
également été creusées.
Les conglomérats blancs ne se trouvent pas seulement à la partie supérieure,
mais on en remarque aussi à tous les niveaux- formant des zones plus ou. moins
restreintes qui alternent tantôt avecdes Trass et les Cinérites, tântot avec les coulées
trachytiques (voyez Pl; IV, fia. 4)*
On remarque encfore dans plusieurs endroits un autre conglomérat jaune dont
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