anagénitique ou d’une Graujyacke, etc. Des Calcâires secondaires, paraissant se
rapporter à la grande formation crayeuse, mais totalement modifiés, forment la
partie supérieure de toutes les mpntagnes; et dès épanchemens d’Ophiolithes por-
phyroïdes, diallagiques et réticulées, occupent le centre de la partie occidentale :
nous avons observé au milieu dé ces Ophiolithes des amas très-volumineux de Fer
chromé, de Fèr oxidé mangané'sifere, et* circonstance remarquable, des masses
considérables de Fer oxidé hydraté et. magnétique, offrant une double structure
granulaire et prismatique, en quelque sorte semblables à certaines masses basaltiques.
Nous y avons aussi rèneontré des filons de plusieurs pouces de puissance d’une
substance d’un blanc bleuâtre, qui a été reconnue pour être de la Giobertite compacte,
par M. Le Play, ingénieur des mines, lequel, à notre prière, a bien voulu
se charger d’en faire l’analyse : sa pesanteur spécifique est 2,95, et elle contient
sur cinq grammes, savpir:
Carbonfte de n ^ g n é s U — . ^ j ^ aa
Silice, Oxide de Fer, eau et perte............ "^v®. oB,278
T o t a l . . . v 58,ooo.
Dans la parde méridionale du port,dit la Gr and e jpla ge, on observe, à quelque
distance de là source de Nymphi, des Trachytès qui ont pénétré et se sont comme
injectés a travers les feuillets des Schistes alumineux gris et noirs, de manière à
présenter avec eux une espèce d’alternance.«; on voitjcependant que les Schistes
ont été comprimés, .ondulés ou plissés et refoulés par cette pénétration, ainsi,que
nous avom cherché à l’exprimer dans la vueide ce gisement remarquable (Pl. II,
üg- 4’ 2- série). Ce sont des Trachytès gris et verdâtres, terreux, à grandes lames
et tables hexagonales de Mica noir et nombreux cristaux de Feldspath blanc. -Leur
décomposition donne lieu au Sable micacé qui compose la plage voisine, et leur
apparition parait se lier,.ainsi que nous l’avons dit dans le chapitre premier, avec
la dislocation du Système de l Ërymanthe : ils existent précisément à l’extrémite
dun grand escarpement parallèle à ce Système-, encore représenté dans Mie par
d’autres lignes de montagnes, notamment par une petite chaîne qui sépare deux
plaines également parallèles et s’étend dans le centre de File depuis le port Akhéroni
(Achéron) jusqu’à celui d’Akhilli (d’Achille).
Dans la partie nord-est on trouve une formation de Grès tertiaire qui .n’est
caractérisée que par quelques madrépores; ce Grès semble fort récent et constitue
quelques collines assez élevées. Au-dessus se trouve en quelques points un Calcaire
jaunatre compacte,présentant tous les caractères d’un Calcaire d’eau douce; il forme
au sommet de la montagne,’ où était située l’ancienne ville, ce que. les habitans
appellent encore la Roche depThésée, dans l’idée où ils sont que ce fut delà que
le parjure Lycomède précipita le héros pour le faire périr. *
CHAPITRE VI.
Terrain trachytique et phénomènes volcaniques eh général.
Par m. VIRLET.
Le Système volcanique grec appartient à la seule formation des Trachytès; elle
ne s’observe guère que dans les îles, la presqu’île de Methana étant le seul point de
la Morée où on la trouve. Nous n’avons rencontré le Basalte qu’en Asie-Mineure,
où il existe sur plusieurs points, notamment le long des côtes en face de Samos,
à l’îll de Méthelin (Lesbos.)., entre Smyrne et Pergame, et dans plusieurs localités
de la*Troade.
Étendue du Terrairitfachy tique. Dans la région méridionale de la Grèce, le
Groupe de Santorin, les: rochers dej Christiana, Milo et probablement Aniimilo,
l’Argentière et Polino, Polycàndros, les écueils dë Kténia, dès Annades, de Phal-
konéra, de Karavi, la petite île Kaymméni pu Bélo-Poulo, dans l’Archipel; Poros,
Égiùe-, Méthana dans le golfe d’Athènes, appartiennent au Système trachy tique.
Dans la région septentrionale, nousjt’avons également retrouvédans*l’île de Skyros
(voyez les notes qui précèdent). Nous avons dit (page 44) q^ nous soupçonnions
l’île de Jïégrepont de renfermer quelque formation trachy tique. Les motifs qui nous
avaient porté à faire cette supposition étaient i.° la présence des Sables titanifères
à l’entrée de quelques vallées de la côte orientale, Sables qui nous semblaient très-
probablement résulter de la décomposition de Trachytès, ainsi que nous en avons
rencontré ^partout dans le voisinage de ces Roches, à Égine, à Poros, à Santorin,
à Milo, à Méthana, etc.; 2.0 l’existence de sources thermalés dans la plaine de Lélante;
3 ° enfin, l’indication qù’on a donnée de Pierres ponces rencontrées en diverses localités.
Depuis, un passage de Strabon est venu nous confirmer.dans cette opinion.
Cet auteur dit (lib. I , pag. 40), en parlant du fameux tremblement de terre qui
ravagea la ville de Sycion, qu’une grande partie des îles de l’Archipel en furent
ébranlées; que l’Eubée fut agitée par de violentes secousses; que là fontaine Aréthuse,
située dans la plaine de Lélante, sé trouvant tout a coup obstruée, c^ne fut que
beaucoup de jours après quelle jaillit de nouveau, mais par un autre endroit;
enfin, que l’île ne cessa d’être ébranlée dans certaines parties que lorsqu’il se fut
formé dans la plaine de Lélante une ouverture considérable, par ou la terre vomit
un fleuve de boue enflammée. Tout imparfait que soit ce récit, il n en constate pas
moins l’existence d’un volcan récent à Négrepont.