TERRAINS PRIMORDIAUX DES ÎLES;
tigrees, blanches, etc.5 3.° des Leptynites divers; 4.0 des Gneiss variés; 5.° des
Micaschistes; 6.° des Calcaires grenus variés ; 7.° des Amphibolites ; 8.° des Stéa*
schistes; 9.0 des Serpentines ou Ophiolithes.
Et comme substances accidentelles et accessoires : .
i.° Des Grenats; * l'AmphiBble; 3.« de la Chlorite; 4.“ de l’Épldote; «.»des
Quartz; 6.“ du Fer pyriteux; f ? du Fer oligiste; 8.“ du Fer chromé; q.° du Plomb
sulfuré; io.° de l’Or?
A Tme succèdent, toujours dans le prolongement de la chaîne de l’Olympe,
les trois îles très-rapprochées de-Mycone et des deux Délos; elles forment, aVëc
un-certain nombre d'écueils qui les »vraiment, un petit groupe que nous nommerons
Délier,. Quoique ce groupe Délien appanienne, comme les îles précédentes,
aux Roches dites primordiales, cependant il semble, pu- les formes déchirées et la’
structuré des. rochers qui le cQmWent, s’en distinguer, et constituer un Système
qui p o sait bien appartenir en totalité à une époque plus récente que le Système
de l’OImypq, ce qu’in<%ie évidemment le soulèvement des formations récentes
, de l’île de Mycone.
IV. MYCONB (MiZcvcs o u Mixawij). Celte île, où les anciehs avaient placé les
tprabeaux des derniers Centaures, considérée dans son ensembl^Jprésente la forme
d’un tnangle isocèle, dont les côtes sont formées par une suite de déchirures profondes.
« abruptes ; sa surfece est assez montagneuse, quoique en général peu élevée,
et son sol est peu productif, du moins dans les parties granitiques : sa circonférence
est d’environ 36 milles. La Roche la piaf commune est un Granité gris por-
phjroïde, à Mica noir, avec-de larges cristaux de Feldspath vitreux, comme le
présentent certains Trachytes, entre autres ceux de Sàmothraki: ce Granité offre,
confine tant d’autres, des noyaux à grains plus fins, ét où le Mica devient quelquefois
assez dominant pour former de vrais nids, circonstance qui se remarque
particulièrement dans les environs de la ville. Sur quelques points la même Roche ,
en général d’une teinte roussâtre, devient presque friable, se désagrège facilement
et a une tendance à se décomposer en boules testacées , très-différente en cela du
Granité, que nous avons décrit en parlant de l’île de Tme (voyez page 48:), qui se
présente aussi en boules, mais n’en conserve pas moins une très-grande dureté ;
ces Roches diffèrent d’ailleurs tellement, saqs les rapports des caractères minéralo-
giques, que, malgré le voisinage, il est probable qu’elles appartiennent à des époques
distinctes.
*Dans k partit! nord de l’île, en allant de la ville vers le cap Trullo, on voit le
Granité passer à une Syénite roussâtre, laquelle n’en diffère absolument que parce
que le Mica y est remplacé par de l’Amphibole; mais qui du reste est parfaitement
semblable, quant à l’aspect et«à sa facile désagrégation sur quelques points. On
trouve au milieu de cëtte Syénite quelques amas de Grenat compacte ou en massé
subsaccaroïde, avec fissures remplies de cristaux empâtés; ce Grenat est brunâtre,
d’aspect résinoïde, très-lourd, très-ferra gineufx, présentant l’aspect et l’éclat de
l’Etain oxidé.
En se rendantv,de la ville vers la partie centrale de l’île , on voit le Granité
devenir schistoïde et passer au Gneiss; celui-ci alterne souvent avec des zones
d’une Pegmatite blanchâtre, qui se rencontre aussi en.filons dans la même Roche.
En continuant sa route vers l’orient, pour se rendre au port Panormos, on voit la
Stéatite remplaçant le Mica, et le Gneiss devenir une véritable Protogine verdâtre,
qui tient aussi de la Syénite par les nombreux cristaux d’Amphibole qu’elle renferme
quelquefois. Au milieu de cette dernière Roche, on trouve des bancs entièrement
siliceux; ce sont des Quartzites stéatiteux verdâtres, dus à la disparation totale,du
Feldspath et des autres substances. Ailleurs, au lieu cle passer au Quartzitç^la
Protogine passe à une Roche feldspathique verdâtre, renfermant plus ou^moins
de grains de Quartz : ç’est alors une Pegmatite verdâtre quand la Stéatite disparaît
presque entièrement et que le Quartz y est abondant, et tantôt tme Roche’pé.tro?
siliceuse renfermant peu ou point de Quartz.
Au pied du Saint-Élie ( ArçÀ/as1), l’ancienne Dimastos, montagne la plus élevée
de l’île, et près du port de Panormos, on trouve adossé au Granité une Pegmatite
ferrugineuse, à structure très-fragmentaire, présentant des surfaces fendillées, comme
hachées, sales et argileuses; elle passe un peu plus loin au gris blanc, prend un aspect
tout-à-fàit terreux, se décompose alors figeilement et devient un véritable Kaolin, que
les habitans exploitent seulement en guise de Terre* glaise pour cou vrir les, plate-
iormes des maisons et empêcher, l’eau d’y pénétrer, lors de la saison des pluies.
Sur cette Pegmatite décomposée, et à l’extrémité d’un petit isthm^qui etifjest
entièrement formé, se trouve tme couche terreuse, très-tendre, noire, onctueuse,
luisante, renfermant des grains de Quartz, qui lui donnent une apparence de structure
amygdalaire; c’est encore un Kaolin, mais remanié, formé aux dépens des
Pegmatites et coloré en noir par des matières charbonneuses; il blanchit de suite
au chalumeau et se fond en émail blanc. Ces Kaolins, surtout le premier, seraient
très-susceptibles d’être exploités avec beaucoup d’avantages; ils fourniront peut-
être un jour des Porcelaines à la Grèc'glêt la source d’une industrie nouvelle.
Cette couche noire de Kaolin, colorée par des matières charbonneuses, est
immédiatement recouverte par un Calcaire d’un gris bleu, compacte mais fissuré,
qui paraît avoir été comme haché dans tous les sens, et réagrégé ensuite par
des filons de nature et d’âge différens, lesquels traversent la Roche en tous sens;