9 4
Mourla..................
Longos.. . . . . . . .
Apano-Téméni.. .
Kalo-Téméni..
Zevgolatio. . . . . .
Rhizomjrlo..........
P jrgos .............. .
Mclissia.............. ..
Hagiannis...........
Koumari..............
Fam illes. Individu». Monastères.
Fam illes. Individus.
2 0 S Hagios-Ioannis....................................... S S
- ISO'; ' . S Pépélénilsa.................. .... \ s ■ s
Taxiarklii................................ s s
10 s Hagia-Moni............................ s s
Iïagia-Triada.......................... s =
10 s
Ilagios-Nikolaos................... S 5
10 S
Total............ 6a3 3o8o
T e l était l’état de la population de la Morée, lorsque 'la Commission scientifique
eut terminé ses opérations. On aurait pu ajouter à son chiffre celui de 4©oo
adolescens ou enfans des deux sexes au moins,,,;d ont les familles avaient été récemment
détruites. Nous vîmes souvent.errer, broutant l’herbe des champs et sollicitant
la pitié publique, ceux de ces misérables orphelins qui n’avaient pu être recueillis
dans le philantropique établissement des orphanotropes. Du reste, la population
augmentait avec rapidité. Napoli et Navarin sont devenues des villes assez considérables
depuis. I l faudrait peu d’années,* sous un.bôù.gouvernement, pou r que la
contrée recouvrât les 450,o o o ames qu’on suppose y avoir existé vers le commencement
du siècle ; mais i l y aurait encore lo in de là àux 2*000,000 d’habitans
qu’elle pourrait aisément nourrir et dont on assure qu’ellè s’enorgueillissait aux
époques de son antique splendeur. P ou r la population du reste du royaume de
G rè c e , toujours p ro v iso ire , tant que Candie et la-Thessalie ne lu i sont pas
rendues avec dès frontières naturelles au n o rd , i l est impossible de l ’éValuer. On
ne peut savoir ce qui reste de celle de l’A ttique désolée; le nombre des habitans
de l’Eubée n’a jamais été con n u , et quant aux Iles de l ’A rch ipel, où nous avons
eu des renseignemens exacts sur T in e , Naxie et Siphante seulement, on n’en a
jamais de dénombrement authentique sous la domination turquë; la population de
certaines d’entre elles est d’ailleurs d’une grande mobilité. On a pu voir dans notre
Relation que tel rocher de la mer Egé e, devenu très-promptement une florissante
c ité , peut presque tou t à cou p être rendu à son primitif abandon. La présence du
Gouvernement à Égyn e, par exemple, y avait attiré, de notre temps, un concours
d’habitans qui ne doit plus exister. Nous ne donnerons donc ici qu’approximati-
vement le chiffre 192,481 pou r le nombre d’ames que doit contenir l’A rch ipel,
en le détaillant comme il suit :
Salamine 35o o , Egyn e 9 000 , Poros 10,000, Hydra 40*000, Spetzia 25,0 0 0 ,
Zéa 1200, Andros 12,000, Tine 18,206, Syra 3o ,o o o , Thermia i 5 o o , Mycone
4600, Grande Délos 2 5 , Paros 45 o o , Antiparos 4^0, Naxie 1 1 ,73 0 , Serpho 800,
i l
Siphante 55o , Milo i 3o o , l’A rgentière 3o o , Polykandro et Sykino 1600, Nio 800,
Santorin et Thérasia 10,470.
T o ta l pour la Morée et ses Iles en i 83 o environ 535,447 individus.