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 lès baSsins du Tibre,  du Pô et de-l’Arrib,  l’Autriche, la Hongrie, la Transylvanie,  
 la Styrie, la Dalmatie  et  l’Albanie,  ete^ jusqu’aux  immenses  dépôts  des  côtes de  
 l’Afrique,  et des  bassins  comprit  entre les  chaînes  de  l’Atlas;  si’nous  observons  
 que  la  hauteur  de  ce  dépôt  diiriinue  depuis  le  pied  des  Alpes,  et  surtout  de  
 l’Atlas,  jusqu’au bassin méditerranéen; qu’il  occupe  toujours les parties basses du  
 Continent,  et  conserve  à  peu près  son horizontalité,  poris  conclurons  que  son  
 apparition  n’est pas  le  résultat'de  rides  et  de dislpcautions, mais plutôt d?un  soulèvement  
 général  dans  toute  cepe  grànde  régionf soulèvement  qui,  agissant plus  
 fortement  aux  deux limites d#nord  et  du  sud,  que  dans  la zone  volcanique du  
 centre,  forma  le berceau et  agrandît toute la  surface-continentale,  sans beaucoup  
 modifier le contour des rivages. Il est probable que cet exhaussement sans dislocation  
 se rattache plutôt au soulèvement des chaînes parallèles des Alpes et dei’Atlas,  
 qu’à l ’existence  du grand axe, que nou? avons signalé dans notre  hémisphère, du  
 cap Nord  au cap de Bonne-Espérance,  en passant par le  cap Matapan  (chap..fèir,  
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 Caractères’généraux. Les  caractères généraux de cette formation dams la Morée,  
 sont Geux de dépôts littoraux au pied des rivages élevés1; il en résulte une extrême  
 variabilité  de -structure  et  des  changemens  complets  à-de  petites  distances.  Ce  
 n’est  qu’en- s’écartant  du  pied  des hantes, montagnes  qu’on  commence  à trouver..  
 dêS  caractères  à peu  près  uniformes;  à'^la  partie  inférieure  régnent  des  Marnes  
 bleues,  souvent  avec Lignite; au-dessus,  des .Sables ou  jaunes  etvcalcarifèfesij  ou  
 verdâtres et micacés; enfin, à la partie tout-à-fait  supérieure, des Calcaires à grains  
 fins  et presque dépourvus de fossiles,  fournissant dans  toute la Grèce une pierre  
 de  taille d’excellente  qualité-, désignée, aujoura’hui  comme dans l’antiquité,  sous  
 le nom de pierre Poros. Cette série appartieni?àux dépôts;formés à quelque distance  
 des  rivages  élevés:;'tandis qu’au pied -de  e fu x -c i  les Marnes sont  à peu près remplacées  
 par des agglomérat^détritiques,  ét les Calcaires de la partie supérieure par  
 des  Sables  et des  Poudingues  alternatifs. 
 Ceà diverses natures  de dépôts appartiennent  également  au Terrain  subapennin  
 dans tous les lieux où il a.été observé, mais ne lé caractérisent pas, attendu qu’elles  
 s «»retrouvent dans  toutes les  formations  littorales ; elles n’indiquent pas  non plus  
 des épôqUés distinctes, mais seulement divers  états  des  rivages,  en  sorte, que  cha*  
 curie  d’elles  peut  représenter  toute  la  série;  ainsi,,¿lorsque  les Marnes bleues  se  
 précipitaient  dans un  golfe  ou mer profonde  peu  agitée,  la  série  contemporaine  
 dSmmençait par des  Sables sur les bas-fonds  et dans les détroits,  et par des Pou?  
 dingues suivies plages,  et les fossiles propres à ces  diverses natures de  fond  carao  
 térisaieht plus particulièrement chaque dépôt.  Ces  changemens dans la nature ‘des 
 couches d’une mêçne  formation  n’indiquent  donc pa§,  comme  nous le dirons en  
 parlant des  dépôts  s o j is  - marins  actuels, «des  spulèvémens  ou  autres  révolutions  
 physiques faibles  ou éloignées  du lieu  de ¿’observation, mais seulfement  un  changement  
 dan&Jeâ  conditions d’équilibre  entre le  poids  des matières  et la force du  
 flot e&des  courans. 
 -  Sous  le  rapport  zoologique,  les  deux  cents  espèces  fossiles  que  nous  avons  
 recueillies  dans  cette formation  ont permis à M. Deshayes dé, constater la parfaite  
 identité avec les dépôts subapennins. Les fossiles sont distribués d’une manière fort  
 «légale dans l’étendue de la formation : les Maires bleues, dans leur partie inférieure,,  
 en sont presque  aussi dépourvues que les Temains^étritiques  qui  les  remplacent  
 quelquefois;  le plus  grand nombre  se trouve ^ans  les  couches  supérieures .-de  la  
 Marne bleue, à son passage au dépôt sablonneux; là, les bivalves et les uniyalves  se  
 montrent réunies, tandis que dans  les Maçaesbleu.es inférieures on rie trouve que  
 quelques, univalves. 
 ;jLe  Calcaire supérieur, Marbre  Poros des  ancien^, nom que nops lui  conserverons, 
  au lieu de Calcaire moellon» est souvent d’un grain très-fin et  très-homogène,  
 et dans ce cas il ne contient presque jamais de fossiles;  lorsqu’il en  renferme quelques 
 uns,  comme  à Modon  ëf à Navarin, ils nous  ont  toujours paru  roulés  ou  
 provenir des  couches  inférieures. Cette absence des  fossiles,  qui ne  résulte  certainement  
 pas de leur dissolution, attendu le bon état de conservation  des fragmens,  
 nous paraît  indiquer  que  là  où  cette  grânde  quantité  défematières  calcaires $est  
 précipitée  et  a° cristallisé  en par lie, ,1a mec  était devenue,  ou  par  accroissement  
 progressif dans  sa salure,..ou,  au extraire,  par changement des eaux salées en eau  
 doïffce ou  saumâtre, impropre à nourrir les  êtres  qui  jusqu’alors  l’avaient habitée;  
 que par conséquent  c’étaient autan^de ces bassins qui, dans chaque période , s’établissent  
 autour des  conünens  par  l’obstruction des détroits  et la  réunion  des  îles. 
 Gisement  de  Coron  (voyez Pl. VI, «coupe  »).  Le  gisement? de  Coron  sera  le  
 premier  que nous  décrirons, parce  q u è ;‘  déposé  loi%des  hautes montagnès,  il  
 montre  des  caractères -plus  généraux  ou moins  influencés par les  causes  locales.  
 La puissance de'ce dépôt tertiaire  varie  à peu de distance depuis quelques mètres  
 jusqu’à cent mètres et aii-delà, ainsi qué rigla a lieu  dans tous  les dépôts littoraux.  
 L’étage inférieur, dont l’épaisseur estrinconnue, mais qui dépasse  vingt mètres  en  
 quelques endroits', est composé de Marnes bleuësÆj’ès-homogènes et presque entièrement  
 dépourvu de  fossiles;  on n’y obsérve que  du  Carbone disséminé, des frag-  
 mens  de bois à  l’état  de-lignite  et  quelques  nids  de  soufre  terreux.  Ces Marnes,  
 quelquefois d’un blanc bleuâtre  qui  s’éclaircit  à  l’air,  imitent  la  Craie  tufau  des  
 bords de la Loire;  les Français, pendantrieur séjour  en Morée, s’en servaient pour  
 leurs  buffleteries,  et  les  Grecs  les  exploitent et en forment des pains  qui'Servent