tïiique extrêmement blanc, qui ressemble à du Quartz fibreux. Un écueil situé
à l’extrémité* de la plage de Modon, ainsi que l’île Verte, appartiennent à ces Grès
verts, qui y passent presqueù un Poudingue par îa grosseur.dune partie^des frag-
Sèns de Jaspe qu’ils contiennent. Cabréra appartient aux Argiles ét aüx^Grès.
L’on peut voir, par l’indication des-caractères que présentent ces Grès verts supérieurs,
qu’ils diffèrent essentiellement des inférieurs^ toujours a teintes plus foncées
et sombres"; tandis que ceux-ci sônt;souvent très-pâles, et même quelquefois gris,
comuie au Smerna, à 'Bécéré *lt au Santa-Méri : ils sont toujours subordonnés aux
Argiles marneuses, passentrquélquefois aux Poudingues, et ne se lient jamais aux
Jaspes ni aux Serpentines, dont la dernière apparition est antérieure à leur dépôt.
7.° Au-dessus des Grès reviennent encore les Argiles schisteuses,, verdâtres Ou
jaunâtres, mais ordinairement d’un bleu d’Ardoise, passant a un Schiste légèrement
micacé, semblable aux Argiles schisteuses des houillères; elles forment une
multitude d’assises plus où moins épaisses, séparées toutes par des couches très-
minces de Grès psammitique, à grains très-fins, qui ne dépassent guère’ l’épaisseur
d’un pouce; ils se divisent en fragmens parallélipédiqiies, de manière à présenter
dans les parties mises à découvert une espèce de mosaïque grossière, “te grand
Système de Grès et de Marnes argileuses, ne sè présente pas partout dans l’ordre
que nous venons d’indiquër; tantôt ce sont les Grès qui dominent, tantôt ce sont
les Marnes; d’autres fois les uns et les autres sont beaucoup moins développés:
ils renferment sur quelques points des couches très-minces de Lignite, mais qui
ne s’étendent pas dans toute la formation.
8.° Ces Argiles passent enfin à des Calcaires marneux grisâtres, puis jaunâtres
terreux, servant d’intermédiaire entre les Argiles marneuses et les Calcaires blancs
du Groupe supérieur: ils régnent dans la partie occidentale de la plaine de Modon,
au pied des collines calcaires, où ils-sont en grande partie recouverts par les allu-
vions de la plaine; on lès voit percer au camp d’Ibrahim , et au col de San-Nicolo,
vers Navarin : on les retrouve également en Argolide, a la base des monts Arachnées.
Groupe des*Calcairf-s' blancs. Au-dessus de ces Calcaires miîi’neuX vient jine
formation très-puissante de Calcaires blancs compactes, à bancs très-épais, formant
quelquefois des escarpemens de deux à trpis cents mètres de hauteur au-dessus du
sol argileux et arénacé, comme au San-Nicolo, près Navarin : ces Calcaires blanchâtres,
compactes ou-à ïàmelles brillantes, à cassurés esquilleuses, parfois un peu
conchoïdes, ne renferment plus de Silex; ils passent à. des Calcaires à teintes brunâtres,
qui sont souvent traversés par de petits filets noirs. Leur grande fétidité,
comme leur couleur brunâtre, sont dues au mélange d’une certaine quantité de
Bitume ou defPoix minérale, que nous avons vu suinter dans quelques fissures de
ces Calcaires, ou nous avons pu en recueillir (route de Navarin à Nisi),
TERRAIN SECONDAIRE. \ 93
Ces Càlcaires renferment très-peu de débris organisés; cependant nous ÿ av.<$is
observé sur quelques .points des Madrépores, nqtammen| dàns les fossés du chemin
couvert/.de la place de Modon; ils ont paru à l’un de pous (M. Boblaye).identiques
à ceux qü’on observe également dans les Calcaires bleus de Tripolitsa; ils renferment
aussi un as'sez grand nombre de ugs tiges d’Alcyôhs que nous.avons déjà citéè^ dims
les Grès verts supérieurs, ainsi que des Nummulithes atteignant une épaisseur de trois
à quatre lignes, à Pylo.s et à Sphactérie; des^Bïùpurites, à Modon, et enfin, souvent
un assez grand nombre de Pisolithes., qui lès font ressembler à certains Calcaires
oolithiques..
Il est à remarquer que, dans toute celte immëgse formation dé couchas.calcaires
et arénacées qui s’étend, en couches relevées, depuis .Modon et Navarin.jusqu’à unè
lieue li l’ouest de Coron, nous n’avons rencontré quéles^ares fossiles qui appartiennent
aux ^assises supérieures dont nous venons de parler, tandis que dans tout
le groupe des Calcaires compactes et lithographiques nous n’avons jamais rencontré,
en Méssénie du moins, la moindre trace de corps organisés: il était donc difficile,
à la première inspection, de se former une opinion bien ¿prêtée sur Page relatif
de 'ce Terrain.
Les Calcaires donnent lieu à^des montagnes qui sont tantôt, à formes très-rudes
et escarpées, tantôt à formes assez molles, suivant querce sont ou les Calcaires compactes.,
ou les Calcaires marneux qui y (jjp^iinènt. Les Argiles marneuses et ïts Gres,
au contraire, se désagrégeant et se divisant facilement, donnent lieu à des collines à
formes mamelonnées, moins élevées , mais toujours très-profondément ravinées ;
cependant nous avons vu quelquefois, notamment sur la rive gauche de la rivière
d’Arkadia, au heu où la route de Messène la traverse après une descente très-considérable,
des Schistes brusquement coupés, présentant l’aspect de fortifications .pu de
constructions gothiques, à murs perpendiculaires. Les Poudingues, au contraire,
étant à bancs épais et réguliers, peu fracturés et redressés presque verticalement,
devaient naturellement donner lieu à des montagnes à flancs raides et escarpés, tels
que les.présentent les monts Mali, qui s’élèvent brusquement a^une»hauteur de 900
à îoocSàiètres au-dessus de la plaine de Gargaliano. Quoique d’une nature peu
désagrégeable, ces Poudingues sont cependant plus propres.ù la végétation que les
Calcaire^compactes et marneux, présentant des hrêtes presque toujours stér^ès et
dépouillées; tandis que les monts formés de Poudingues sont communément très-
boisés, et cest un des caractères qui nous les fais^it reconnaître de loin, avant
même d’en avoir visité les pentes.
Les Calcaires blancs supérieurs, que nous croyons devoir rapporter à là griglia
des Italiens, sont parfaitement identiques, sous le rapport des caractères minéra-
logiques, avec les Calcaires blancs et gris jaunâtres très -clairs-, à Hippurites et à
n.» =5