beauté, et des Calcaires avec Silex en nodules, sont aussi intercalés au milieu des
. Serpentines. :
' Telles sont encore les assises nombreuses qui forment -une épaisseur de près' de
vifïgt mètres de puissance en Jaspes bruns, enclavés très-régulièrement au milieu,des
Serpentine?'noires, préside l’église de. Damala.
#Dans ces divers gisemens, les Jaspes paraissent subordonnés aux Serpentines;
dans beaucoup d’autres cas ils'paraissent se lier plus intimement au 'Calcaire,
comme nous en avons cité*plusieurs exemples en décrivant les Calcaires lithographiques;
ailleurs les1 Jaspes sont liés au Grès vert: ainsi au poh Tolon, à une
lieue au sud de Nauplie, le Grès vert, qui renfermé beaucoup de petits grains de
Serpentine., alterne avec des bancs assez épais de Jaspes verts et rouges; il en est
de même au pfed du mont Ithome, et entre Arcadia et Pavlitsa/
Il nous a. pMu fort remarquable devoir les Jaspes se comporter de la même
maniéré au milieu des. Calcaires de sédiment, des agglomérats du Grès vert et dés
Ophiolithes", -Roches d’origine ignée. Nous nÿentrevoyôns aucune explication bien
satisfaisante de ce phénomène : un fait que nous ne devons pas omettre, est l’inter-^
ruption des couches de Jaspes , rde l’apparenceJáplus homogène, par des Sphéroïdes,
qui appartiennent souvent a deux ou trois couches de Jaspe, sans qué les plans de
séparation se prolongentdans les Sphéroïdes, qui paraissent cependant être de même
nature que la Roche enveloppante. Dans.la Morée l’Euphotide ne se, montre pas
associée aussi constamment aux Ophiolithes que dans les Apennins; cependant l’agglomérat
ôphîolithique à Dicérates et à Nérinées contient beaucoup de, fragmens
de cette belle Roéhe, et nous l’avons vu, près du village d’Angêlo-Kastço, percer
au fond d’une gorge, au milieu des Calcaires lithographiques. *
En irésumànt tout ^e^qué nous afbns~dit relativement aux Ophiolithes de la
Morée;-.noits sommes amenés à conclure quesdeur apparition principalë est anté-
rièurè aj|.Çaleaire blanc,(S cag lia ), et à h^grande ^rnmion du G rès vert supérieur,
et en même temos postérieur audépôt de la- série lithographique; nous-ajouterons,
que quelques observations"ont fait présumer à l’un de nous (M. virlet), qu’une
apparition antérieure- pouvait avoir eu lieu dès l’époque du premier Grès vert,
dqnti lés caractères paraissent dériver à la fois des Roches entritiques et des Roches
opbiolithiques; mais que tout annoncé què'lé dépôt des Calcaires bleus à Nummu-
lilbes. a précéoe l’apparition: :des Serpentines.'
La formation du premier Grès vert, et la séparation entre les Calcaires bleus in-*
le rieurs'et la série lithographique nierait due à la première Apparition des Serpentines
ou», ce qui nous paraît plus probable, à celle des Roches feldspathiques et
magnésiennes du Terrain entritique. La seconde apparition, dont l’époque est
constatée avec plus de précision, aurait marqué la séparation des étages moyens et
supérieurs de notre grande formation crétacée, en disloquant les étages inférieurs
jusqu’à la série lithographique inclusivement, et .produisant les élémens’des Pou-
dingues de l’étage supérieur et du grand depotn du Green-Sftnd. C est ce dernier
phénomène qui, par les communications du bassin du nord avec celui.du midi,
a donné naissance, dans le premier, au dépôt analogue-d,e la Craie et du Grès vert
jusqu’à l’étage inférieur exclusivement; terrains dont-les matériaux étaient produits
par les convulsions dont la zone méridionale était le théâtre, et entraîné^ par les
courans de l’Océan. r
Comparés aux autres gisemens d’Ophiolithes, ceux de. la Moréè et de l’Apennin
nous ont paru offrir des circonstances analogues quant à la nature et à la,position
des Roches, et on doit les regarder comme étant de même âge (voyez les Mémoires
de MM. Brongniart et Paréto). Mais il n’en est pas ainsi dans les Pyrénées^ét quelques
autres localités, où l’on a cru que la Serpentine avait percé les Terrains¿
tertiaires les . plus récens. Rien dans la'Morée n’annoncè que l’épanchement des
Ophiolithes se soit prolongé jusqu’à l’époque du Terrain teÿiaire^subapennin.
Résumé général. 1
Après avoir donné des résumés partiels des différens étages du Terrain crayeux
delà Morée, il nous paraît encore utile, pour en faire mieux apprécier l’ensemble,
dé résumer ici ses caractères généraux."
Cette formation dans la Grèce, comme dans les Alpes et les.Pyrénées, a été
fracturée nt soulevée à une grande hauteur par süite des divèrses 'dislocations que
la région--méridionale a éprouvées depuis son dépôt. Elle s’élève à plus de a5oo
mètres dans les somnfets du Parnasse,.et à 2400 dans les montagnes de l’Arcâdie.
Son énorme puissance, la rareté des fossiles et la nature des dépôts, semblent indiquer
qu’elle se forma dans une met profonde et éloignée de tout rivage. Ses deux
dépôts arénacés n’excluent pas cette idée, attendu qu’ils ont plutôt lés^caractèr'es
de dépôts formés par de grands courans. sous - marins, tels que les courans équa-
tôriaux, que ceux"des dépôts littoraux toujours hétérogènes.
Le Système Pindique, qui paraît se rapporter à celui du mont Viso;, dont M. de
Beaumont placé l’époque de soulèvement entre les deux étagés de la Craie, l’a soulevé
dans sa totalité; ce qui nous porte à conclure que nous manquons en Morée
de toute la partie supérieure de cette grande formation ou de la Craie blanche.
En récapitulant là succession des différens étages quelle présente, et partant des
plus anciens aux plus récens, mous-trouvons : i.° le grand étage de Calcaires bleus
ou noirâtres, à Nummulithes, Hippurites et Dicérates, de la Laconie et dé la Hauté-
1. Par M, Yirlet.
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