Les Trachytes se lient aux Terrains tertiaires comme les Ophiolites
au Terrain secondaire. Leur apparition paraît être le phénomène qui
dans la Grèce a séparé les deux groupes du Terrain tertiaire. L’étude de
ce Terrain dans l’île d’Ëgine et dans plusieurs autres îles de F Archipel,
montrera l’antériorité du premier épaneliement trachytique au deuxième
Terrain tertiaire ; mais on reconnaîtra en même temps que des soulève-
mens postérieurs ont eu lieu jusqu’aux temps historiques, et que chacun
des massifs trachytiques a encore conservé de nos jours un foyer ou
centre d’actions ignées, tandis que rien de pareil ne s’observe dans les
massifs du Granité, du Porphyre ou de l’Ophiolite.
Un dernier chapitre traitera des phénomènes deTépoque actuelle,
divisés ainsi : 1.° phénomènes et produits volcaniques; 2.° dépôts sous-
marins ; 5.° dépôts continentaux ; 4.° influence des agens atmosphériques,
et en particulier de Y aura maritirnaysur la destruction des
roches ; 5.° action de l’homme, g
CHAPITRE I “
De la configuration de la Grèce dans ses rapports avec la
$ Géognosie.
Pa r MM., B O B L A Y E / et V JjR L E T .
Le géologue «doit considérer dans la configuration d’une^ contrée de quelque
étendue.les formes générales qui dessinent tous les grands traits de son relief, et
les formes de détail que nous avons désignées depuis long-temps sous le nom de
Caractéristiques topographiques.
Les unes et les autres sont le résultat d,e la nature du sol et des diverses révolutions
qu’il a éprouvées, déporté qu’en réunissant dans la Géognosie\çes deux
ordres de considérations, on doit dire que la topographie d’une contrée est non-
seulement une fonction, mais l’expression complète de sa constitution géoguostique.
Les caractères topograpHiques, tels que la rareté ou l’abondance des eaux, les
formes et directions des vallées et des autres accidens du terrain, la disposition
des grandes masses de végétation naturelle ou de culîure,celle même des habitations,
sgit groupées, soit isolées, etc., se rattachent plus particulièrement à la nature
minéralogique du sol, et leur place est à la suite de la description de chaque
formation; tandis que tous les grands traits du relief, tels qu'e les directions des
chaînes, la forme du littoral, la disposition relative des plaines‘ et des parties
montueuses, etc., sont principalement le résultat dés révolutions physiques dont
la contrée à été le théâtre. L’histoire de ces catastrophes successives devra former
un joui1 l’introduction la plus naturelle et la plus féconde en résultats pour la
description physique d’une région^quelconque du globe. Malheureusement la
science n’est pas assez avancée pour qu’il puisse encore en être'ainsi, et nous devons
nous borner pour la Grèce à indiquer quelques-uns des rapports que nous avons
pu saisir entre les'grands traits que présente son relief, et les;-phénomènes qui
semblent y avoir donné naissance.
Le premier but que nous avons dû nous proposer, a été de chercher à reconnaître
au milieu du chaos que présentent les montagnes'de la Grèce les groupes ou
systèmes qu’elles constituent ou bien auxquels elles se rattaohent naturellement. Un
tel résultat ne peut être obtenu par le voyageur le plus exeïcé qu’à l’aide de bonnes
cartes; les travaux géographiques auxquels l’un de nous (M. Boblaye) a récemment
participé dans le Pélogonèse.et qui composent la première partie du présent volume,
nous ont été ici d’un grand secours, en nous permettant d’établir avec rigueur, dès
leur origine, la direction de nos chaînes; mais nous n’en pouvons pas dire autant
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