Ter ra in s primordiaux d e s I les*
une belle Pegmaûte rose, souvent nuancée'de parties blanchâtres, renfermant
e petits noyaux lamelleux de Mica noir jdtreux ,yflui parait avoir influé sur la
couleur du Feldspath qui l'empâte, car chaque grain est comme entouré d'une
peute auréole de Feldspath blanc,.se fondant dans la masse rouge. Cette Pegmatite
prend quelquefois nne Couleur brunâtre et passe à un Leptynite pegmaliforme
( fVassslem, GranuIUc) gris blanchâtre, à petits grains de Mica noir, renfermant,
n»is accidsntellement, du Feldspath en grandes lames. Au village de Kouloumara,
au pied de la montagne de Bourgo.-on trouve de la Peguiante blanche tigrée de
taches jaunes et sans Mica.
Poûr descendre de Bourgo au port de San-Nrcolo, dans la partie du sud-ouest,
on voit d’abord succéder par un passage insensible, à ces Pegmatites, du Gneiss
rougeâtre et. jaunâtre, passant à un Beau Gneiss gris grenatifère, et ensuite des
Micaschistes souvent amghiboleux ou également grenatiferes, et renfermant même
des Grenats et de l’Amphibole à la fois. Ges Miêaschistes alternent avec des bancs
d’un Calcaire blanc saccaroïde, rubanné de bleu turquin et contenant plus ou moins
de Mica, selon qu’il est plus près du contact avec le Micaschiste; il passe souvent
par une suite d’alternances nombreuses à un Schiste calcarifère et tégùlaire (Cal-
schiste àz M. Brongniart), assez dur pour être exploité et servir à la couverture
des maisons. A ces Micaschistes succèdent près de San-Nicolo des Stéascbistes
gns verdâtres ou d’un beau vert, dont quelques couches renferment une grande
quantité de petits Grenats rouges. A San-Nicolo même on a trouvé , en creusant
des puits, des Stéaschistes stéatiteux gris verdâtres, appelés Pasparo-peïra par les
habitans, et au milieu desquels on rencontre de beaux filons d’Asbeste blanc talqueux.
Nous avons remarqué ici, comme dans beaucoup é’autres endroits qui nous
fourniront rQccasion de reparler de ce fait, que le Calcaire saccaroïde n’est pas,
co^pe le pensent quelques géologues, d’autant plus cristallin qu’il se rapproche
plus du Schiste; mais, au contraire, que c’est lorsqu’il s’en éloigne davantage, car
au contact avec les Schistes ou au passage si l’on peut s’exprimer ainsi, il est presque
toujours sale, mélangé et quelquefois compacte ou à peine sjjbsaccaroïde: c’est
un fait d’ailleurs qui se représente dans presque tous les passages d’une Roche à
une autre et que l’on pourrait appeler le moment d’hésitation de la nature. Ain«
les couches les plus pures, celles qui donnent les plus beaux Marbres de Tine,
de. Naxos, de Paros et autres lieux, ne sont point celles qui sont les plus près des
Schistes ou des Gneiss; il y avait lors de leur formation absence totale des élémens
des Roches schisteuses, soit que le dépôt en fût momentanément suspendu par
une cause quelconque, soit qu’il fût entièrement terminé.
En se rendant de San-Nicolo au port Stavro (d& la Croix), situé à une demi-
lieue,au nord, on voit au-dessus des Stéaschistes une Roche de Leptynite grisâtre
terrains primordiaux des îles. 4 7
làlcifère, sans stratification distincte, à structure fragmentaire ou trappéenne, à
surface blanchâtre, terne et cjuelquefois colorée par de l’Oxide de Manganèse. A
cette Roche, qui forme de petits monticules, succèdent des Roches ophiolithiques,
présentant toutes les nuances et toutes les variétés**entre la Serpentine dure et la
Serpentine tendre ordinaire. Ces Serpentines offrent les variétés suivantes :
i.° Serpentine très-dure, schistoïde, noiratrl oû d’un gris plombé et très-tenace,
contenant plus ou moins de Feldspath et des*làmes de Diallage blanchâtre, fàissfnt
quelqûefois feu soüs le briquet (voyez 2.0 série, pl. XVI, fig. 5). Cette Serpentine,
qui forme une partie des montagnes de l’île, s’y trouve partout très-développée.
Les habitans l’appellent Sidéro-pétra, c’est-à-dire Pierre de fer; elle se divise aussi,
comme le Leptynite dont nous venons de parler, en morceaux irréguliers, affectant
une véritable structure fragmentaire;
2.0 Serpentine noirâtre, entrelacée départies d’un beau vert fclair, avec petits
lits de Talc ou d’Asbeste blanchâtres dans les fissures^ Cette variété présente assez
bien 1 aspect de certaines peaux de Serpent, ce qui l’avait fait appeler Ophioïdes
par les anciens Grecs (voyez 2.®A:érie, pl. XVI, fig. 4);
3. Serpentine verdâtre, jaunâtre ou noirâtre, plus tendre, mélangée de parties
plus noires de Serpentine dure comme pétries ensemble (voyez fig. 6); \
4-° Serpentines teintées et affectant toutes les formes que présentent ordinairement
les Serpentines en réseau ; elles renferment plus ou moins de Fer chromé et
quelquefois assez pour leur donner un poids considérable : elles sont toutes plus
ou moins traversées par de petits filons d’Asbeste.
A ces Roches serpentineuses et feldspathiques succèdent des Stéaschistes luisans,
verdâtres, qui souvent renferment de très-beaux cristaux d’Épidote et des bancs
de Chlorite schisteuse, avec petits cristaux d’Épidote. On y trouve aussi également
des noyaux ou filons de Feldspath, tantôt avec du Fer oligiste, tantôt avec de l’Èpi-
dote, mais rarement avec du Quartz. Vers la fin de ces Stéaschistes 01? trouve un
banc de Calcaire schistoïde, verdâtre, talcifère, compacte, puis on retrouve des
Micaschistes avec du.-Calcaire magnésifère, bleu turquin, presque compacte, reposant
sur des Calcaires saccaroïdes, dont certains bancs sont remarquables par la
grosseur de leur^grains et que l’on rencontre dans plusieurs autres localités, et
entre autres a Koumara, ou il est très-développé; c’est un Calcaire bleu turquin
clair, magnésien, à très-gros grains, qui atteignent depuis trois jusqu’à six millimètres
détendue : en le voyant par morceaux détachés, l’on pourrait facilement
croire que ce sont de certaines concrétions de Chaux carbonatée cristallisée, telle
quon la rencontre quelquefois dans les filons calcaires. On l’exploite pour la
bâtisse, dans laquelle on ne 1 emploie qu’à l’état brut et en gùise de moellon. Le
soleil, en se réfléchissant sur les facettes de cette Roche, donne un air tout'par