à. laquelle die passe par les nuances les plus insensibles. De plus, les démens sont
absolument les mêmes dans les Trachytes altérés et ceux qui ne le sont pas; seulement
la division prismatique de ceux-ci a disparu , et a été remplacée par une
division irrégulière, en boules imparfaites, au 'inilien desquelles se sont formés
des filons d’Alunite fibreuse, presque toujours accompagnée de petits rognons
de Fer pyriteux qui, en se décomposant, devient noir et dégage cette forte odeur
sulfureuse qu’on sent de loin.
. « Les Trachytes,,en devenant plus ou moins alunifères,. sont aussi devenus
plus tendres-et se désagrègent facilement, ce qui rend l’exploitation plus facile;
mais la présence des,Pyrites empêchera qu’on puisse en tirer de bons produits.
« La partie supérieure de ces Trachytes alunifères, jusqu’à une certaine pro-,
fondeur, forme une masse réticulée en grand, enveloppée par un réseau de Gypse
rayonnant, qui a dû s’y former-’à la . manière des Gypses des Solfatares.
« L’altération des Trachytes tout le long de cette vallée est très-remarquable :
elle se fait sentir depuis le gisement de L’Alunite; jusqu’au-delà du Mont-fendu dans
tout .le fond de la vallée et sur quelques collinès qui. en dépendent. Toute la
masse traçhytique y est devenue friable, blanchâtre, jaunâtre ou verdâtre; couleurs
qui se rencontrent habituellement dans-le voisinage du Terrain d’Alunite.
Chauffés fortement, ces Trachytes deviennent bruns rougeâtres. Un teinturier de
l’île, qui s’est beaucoup occupé de ces Trachytes et qui cherche à en tirer parti
dans l’intérêt de son art, a assuré en avoir.essayé beaucoup de différens points,
et il* a trouvé dans tous uneqduS- ou moins grande quantité d’Alun. * ...
Il résulte de ces observations de M. Virlet et de celles .qui les précèdent, qu’à
une époque postérieure au Terrain subapennin une fracture dirigée dans lê^sens.
de l’O. N. O. à l’E. S. E. a donné passage à un soulèvement en dôme.de Roches tra-
chytiques altérées et à des dégagemens de gaz' qui ont produit des Gypses dans le
Calcaire et des filons d’Alunitè dans les Trachytes.
Agglomérats trachytiques. On doit distinguer deux espèces d’agglomérats trachÿ-
tiques, différens par leur composition et par leur âgé; ils.sont pour nous les indices
des deux soulèvemens principaux qu’éprouvèrent ici les Roches d’origine 'ignée.
L ’un nous a-paru formé uniquement de débris trachytiques à fragmens quelquefois
énormes, unis par des-fragmens de moindre volume. Rien n’indique, en général,
dans leur formation l’action des eaux en mouvement; cependant, dans quelques
localités, ils alternent avec des couches régulières à grains très-fins et tpès - uniformes
, réduits souvent à l’état d’Argile sablonneuse, et dans lesquelles on ne
peut méconnaître un dépôt aqueux.
Ces couches, toujours incohérentes, ne contiennent pas de ,.Calcaires au pied
même des massifs trachytiques; mais il n’en est pas ainsi dans la plaine : là nous
les avons vues (coupe n.° 5.) succéder aux Marnes vertes avec Huîtres et Anomies,
et * enfermer une certaine quantité de Marnes, en sorte quelles paraissent être un
dépôt sous-marin, indiquant par sa position le commencement de la- formation des
Calcaires sableux. Le Tuf calcairef formation la plus récente de l’île? ne.sert jamais
de ciment à cet agglomérat; mais dans plusieurs localités, et notamment près de
Périvolia, il le coupe par des filons dans lesquels il prend un aspegt cristallin;
observation qui suffirait pour démontrer l’antériorité de cet agglomérat an dépôt
des Tufs. L’étude de son gisement conduit au même résultat ; sa position la plus
habituelle est d’êtrl adossé au pied même des massifs trachytiques, avec lesquels
il est facile de le confondre, à raison du volume très-considérable des fragmèns.
Dans l’intérieur de l’île, il repose, entre le Mont-fendu et Palæakhora, sur les
Marries vertes, dont les couches redressées sont parallèles à la .surface de contact,
et il en est ainsi dans plusieurs autres localités. Dans la plaine, où il est représenté
par les couches;(rf, d\ d", d'” , coupe de Sables trachytiques, il repose
immédiatement sur les.Marnes bleues, et dans aucun cas nous ne l’ayons ;yuàla
partie supérieure des Calcaires sableux, position habituelle d’un second^agglomérat
traçhytique que nous allons décrire. Sa composition présente un fiùt npn mpins
remarquSble .--c’est l’absence, du moins dans tous les lieux où nous Tàviûns observé,
de. débris de Trachytes rouges ou ferrugineux, soit à l’état sableux, soit Jà l’état
bréchoïde. ¿Nous regrettons de n’avoir pas consacré une attention toute particulière
à ce fait, qui confirmerait la postériorité de l’apparition de cette Roche à celle des
Trachytes bleus./
Ce que nous pouvons attester, c’est que nulle part lés couches de Rapilli trachy-
tique ne nous ont offert un. seul fragment rougeâtre, et .que nous avons vù dans
un grand nombre de localités des agglomérats à .gros fragmens et sans ciment
calcaire, uniquement composés de fragmens bleus et reposant immédiatement ou
sur les Trachytes> ou sur les Marnes y.értes.
Le second agglomérat présente dans sa composition des différences essentielles:
sa pâte est un Tuf calcaire; ses fragmens sont bleus,, ou .rouges; mais les derniers
sont de beaucoup les plus nombreux. Sa? position annonce d’une manière incontestable
Une époque plus moderne; il est souvent adossé au premier et plus éloigné
de la base du massif traêhytiquç. II. forme de longues traînées, à la manière des
blocs erratiques, sur les couches les plus récentes du Terrain tertiaire, et couronne
souvent des buttes isolées ; fait qui annonce que depuis son dépôt des révolutions
postérieures lui donnèrent naissance- “
Cet agglomérat tufacé est beaucoup plus abondant que le précédent; il forme
presque toutes les collines des côtes orientale et méridionale du pays, lesquelles
s’élèvent jusqu’à la hauteur de 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les es car-
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