conservée, et dont la totale destruction devait être sentie dans la saison pluvieuse,
plutôt que de-sc servir des moellons épars dont tous les environs présentaient des
amas considérables. Une seule route vérilablëinent honne et carrossable en tout
temps, est aujourd’h u i celle qui conduit de Navarin à M odon; mais on ne la doit
pas au gouvernement du Président : c ’est le général-Schneider, dont'la mémoire est
en vénération chez les G recs, qui la ’ construisit, en profitant d e ce, qui pouvait
être utilisé d’un ancien chemin vénitien, que j’ai des raisons de croire avoir été
pavé au temps de Morosini. •• r ,
M. Capo d’Istria semait également l’importance de documens exacts sur la popula
r o n j S ï f les ressources du pays, dont -les .Turcs n’avaient jamais songé à ras-
- sembler le moindre registre; pou r se procurer ces documens, i l établit un bureau de
statistique au ministère de l’intérieur. Le général S ch n â t& r , sachant bien que pour
compléter les travaux de la b r ig a d e topograpliique et de la Coràtmssion scientifique,
de tels, m a té r ia u x ? .étaient ¿ébèssaires, en sollicita là communication. Le Président
s’empressa de fournir>au général tèut ce que son bureau de statistique possédait,
én accompagnant son envoi in n é lettre,.qtte j’ai cru devoir consigner ic i> , parce
r. te Prísi&M Cape ¡'¡siria, à Monsieur h ginlral Schneider. Sauplie. le Juillet l 8 3 l .
Il m’es’t-agréable de pouvoir réaliser aujourd’hui la promesse que j’ai faite à Votre Excellence par
ma. lettre du ¡‘ ¿ j j . -..— W transmettant dans lecabierci-jointjesreuseignemens Statistiques qu’elle
m’avaiT exprimé "le désir dè recevoir du gouvernement grec. . .
Ce travail serait plus-complet et plus exact, si la célérité avec laquelle il s’agissa.l avant tout
de le confectionner, eût pcmus.à la commission qui én était chargée de rectiûer les notions qu’.l
renferme et dont la majeure partie1 a. été recueillie dans les années 1828 et 1829. - ..... -
. Ainsi, dès la première-page, vins serez, M. le Général, «nrpriS de voir que les pppulat.ojs de
Nas,plie et de Phonîa sont portées sur le tableau Tune à 555o ames, et l’autre a 228. Le recense*
ment qui en serait fait aujourd’hui, donnerait pour la ..ville -le double du chiffre snsmdiqné et pour
le faubourg peut-être le décuple. Toutefois cet accroissement considérable n’est dû qu’à l’agglo-
mération sur un seul et même point de tous les individus pour la plupart étrangers a la province
et mime au pays, lesquels, changeant de domicile aussi souvcnt.que le gouvernement change de
résidence, cherchent au sein d’une population nombreuse les m^fns d’exercer plus lueratlvemeut
le commerce cl leur industrie. Le nombre donc de 55»o, quoique basé sur un recensement qui date
de 1820 peut être considéré comme représentant avec àssez de précision celui des véritables habitaos
de Nauplie. La^uême règle serait peut-être applicable aux villes d’Argos, de Patins, de
Navarin et à quelques autres endroits du Péloponnèse ; mais jeme bornerai a vous faire observer.
que, lorsque dans les pajs les plus avancés dans la civilisation une longue et pénible persévérance
a pu seule procurer aux notions statistiques un degré suffisant de précision et. d'authenticité, il
serait pour le moins injuste de prétendre en ce moment déjà au même résultat, dans unpajs qui
ressemble à la Grèce. Ici, ni l’habitant, et j’oserais ajouter ni l’cmplojé publie, ne conçoivent la
nécessité ou l’utilité d’une- mesure administrative de là nature de celle dont ¡1 s’agit. Voilà trois
ans et plus que le gouvemement s’en occupe, et malgré les fréquentes circulaires qu’il a adressées
à ce sujet aux gouverneurs et aux démogérondies des différentes provinces, de l’Elat, il na pii
qu’elle contient des détails qui, pou r n’être pas tous d’une grande exactitude, n’en
ont pas moins un certain degré d’intérêt.
Quoique le Président assure dans sa lettre que ses catalogues ne laissent rien a
désirer sôus les rapports de l’o rth ographe, i l s’en faut bien qü’il en spit ainsi.
MM. Peytier , Puillon de Boblaye, Servier et autres officiers d ’état-major, ou membres
de la Commission scientifique, ont recueilli en divers chefs-lieux de Cantons,
où les conduisirent leurs opérations, des catalogués préférables sous tous les rapports
à ceux qui furent'communiqués au général Schneider, encoré que ceux-ci fussent
en quelque sorte comme officiels. Ces. catalogues précieux- ont été comparés et
refondus avec ceux du gouvernement grec par M. le capitaine Serv ie r ,d u q u e l le
présent ouvrage doit déjà tant d’excellentes choses; et M. Boblaye, qui les a également
travaillés, m’aconfmuniqu é les observations précieuses dont je ferai précéder
le tableau statistique de la M orée, telle qu’elle était quand la Commission scientifique
et la brigade topograpliique- ont exploré le pays.
« Il nous a semblé, ditM . Boblaye, que le p r ie n t catalogue acquerrait plus d’intérêt
et serait consulté avec plus de facilité, si l’on y indiquait en quelques mots la
obtenir (pour né parler que d’un seul chapitre, la population de la Péninsule) que les renseigne-
mens marqués dans Je travail que je vous envoie. En voici le résumé :
1.° Sur 2 7 provinces dont se compose la Péninsule, dans 9 seulement les autorités locales ont
pu se procurer des notions - sur le nombre des familles et des individus demeurant dans chaque
ville, bourg et village. D’après ces notions; qui ont été communiquées' à la commission statistique,
la population des 9 provinces s’élève approximativement à r . . . . . 85,41.2 âmes.
2.0 Dans i 5 provinces l’on.n’a pu indiquer que le nombre des familles, et cenombre
est porté dans les tableaux ci-joints à 41,0§4- En; prenant pour terme de
comparaison le chiffre indiqué plus haut, l’on aura pour moyenne du nombre
d’inmvidus composant chaque famille, cellè de 4%> ce ;qui-porte la population
entière des 15 provinces à .' . . . . . . . . . . . . . ; . . , • • .-• • ■ . . '. -.,179,330
’’ Gastouni compte ; ' . ; 866 r 3.° Le gouvernement ne possède aucune donnée sur la population des provinces
de Yostitsa, de Micyomani, ni sur celle de cinq- villages situés'dans là province de
Prasto et de deux .villages de la province de Gastouni. La commission, par des
inductions tirées du nombre"dès Habitans du Péloponnèse en général, a cru pouvoir
adopter comme moyenne-de là population de chaque village le nombre de
i 65. L’on aura dés-ïors pour’ résultât un total d e . . ; .‘ . . . • • . . . 7,590
4<° Des renseignemens recueillis sur la population du Magne autorisent la commission
à considérer comme assez exact pour ces provinces le chiffre de 45,000 ,
duquel-il faut déduire celui de g3g3 déjà porté plus haut au n.° 1 parmi les 85,412
habitans qui peuplent des provinces pu des districts à l’égard desquels lej gouvernement
a reçu un recensement fait par familles et par individus. En déduisant donc
de la population totale du Magne, qui est évaluée à 45,000 âmes, 9090 répandues
dans le Magne orientât, il reste. . . . . . . . . . . . • • . . ... . -. ■ -■ .,. . . 35,607;
Total . . ... . • . 3o8,8o5 ames.
J’aime à me flatter, M. le Général, que les notions que je viens de vous communiquer pourront