18.8 TERRAIN SECONDAIRE.'
dâtre ou noire, pénétrée d’une multitude de petits filons et de parties talqueuses.
On la retrouve dans les vallées de lliero et d Adami, a la base du mont Vélonidia,
cpmposee d’agglomérats ve«s et de Jaspes, où elle est recouverte par des Calcaires
ronges, à fragméùs de fossiles divers-, d’Entroques et de Nautiles, auxquels succèdent
des Calcaires gris de filmée, qui s’élèvent jusqu’au,sommet a une bauteur de
plus de 85o mètres. La route qui conduit de Hiéro à Épidaure suit un ravin profond,
preusé au milieu des Jaspes, dés Grès verts et des Serpentines. Enfin,'le Système
du Grès*-vert inférieur existe" encore dans la Haute-Arcadie, près du village
d’Hagiorgitika, entre les Calcaires bleus et les Calcaires lithographiques et com-
pactesï Silex, qui forment la chaîne du Parthénius ; il s’y compose d’un agglomérat
vert, àègrdins'fins, feldspàthiques plutôt qu’ophiolithiques „associé aux Jaspes
rouges; et sur le lac Phbnia, au Saïta et à l’Oréxis il se retrouve avec les mêmes
circonstances de gisement. Nous* pourrions citer beaucoup d’autres localités où ce
Système se m'ontre encore* comme à l’Acrocorinthe et au pied de. là citadelle d Ar-
gos; mais cette accumulation de faits n’ajoutant rien à l’ensemble des caractères
de cette formation, rioùs n’en .grossirons pas cette description.
Dans ces deux dernières localités, les Jaspes et les Grès verts passent par des
couches argUeuses et marneuses aux Calcaires, et /sont également associés à des
Serpentines.
La coupe suivante de la Messénie nous présentera assez complètement l’ensemble
des Roches qui composent les deux étages, moyen et supérieur, de la formation
crayeuse dans toute la partie occidentale de la Morée ; nous là supposons
traversant perpendiculairement la chaîne Messénique, qui s’étend du cap Gallo a
Arcadia, dans là direction du N. N.O. au S.S.E., ou plus exactement N. 24H a5°0 .,
direction qu’on voit généralement régner dans lès bouches, lesquelles plongent vers
l’ouest avec une inclinaison variable, mais qui approche souvent de la vertièale.
La ville de Coron est assise sur le Terrain tertiaire, qui s’étend jusqu’à une lieue
environ dans l’intérieur; mais si l’on va de la base orientale du Lycodimo à Coron
par Pétalidi, on voit percer le Grès vert inférieur, avec ses Jaspes, dans le fond de
quelques ravins ; ils y passent à des Calcaires rougeâtres et verdâtres par 1 intermédiaire
de couches argileuses brunes, schisteuses, qui deviennent de moins en moins
foncées;" ce sont ces couchés qui commencent le second Groupe de l’étage moyen :
les Jaspes forment, plus au sud et à l’ouest de Coron, quelques collines basses au
pied des montagnes qui s’étendent vers le cap Gallo. En partant de ce point, qui
dépend du Groupé inférieur de l’étage moyen, sur lequel nous ne reviendrons pas,
et résumant nos observations relatives à cette province, nous trouvons le Groupe
supérieur, composé ainsi qu il suit ;
Groupe des Calcaires compactes et lithographiques. Ce Groupe ne renferme
guère que des Calcaireéfÿce sont : *■> |R ; - ^
V Des Calcaires marneux, rouges et verts, schisteux, alternant plusieurs fois
entre eux; et fermant la base du Groupe des Calcaires lithographiques; que les
Anglais appellent Light coloured Limestone. ^
2.0 Des Calcaires rouges compactes, avec bancs de Jaspes en couches minces,
et répétées un grand nombre dé fois au milieu des assises calcaires.
3.° Une assise très-puissante de Calcaires argileux, compactes, verdâtres.
4.0 Des Calcaires compactes, gris, jaunâtres et blanchâtres, à bancs assez épais,
renfermant des rognons sphériques de Silex rougeâtre, assez rares. Tous ces Calcaires
constituent, d’un,côté, tout le flanc oriental du Lycodimo ou Gavria jusqu’au som-
merç et de l’autre, le grog chaînon qui, au sud de Coron, va aboutir au.cap Blanc.
Le Lycodimo, sur le revers oriental, est composé dé*la base au sommet : a) de Grès
verts, avec Jaspes, au milieu desquels percent les Amygdaloïdes ou Spilites brunes;
h) de Calcaires-marneux verts; c) de Calcaires rouges ferrugineux, avec Jaspes; d) de
Calcaires jaunes compactes, avec rognons de Silex, dont il est ici question.
5.° Des Calcaires compactes, jaunâtres, presque tégulaires, se divisant en dalles
assez-minces7: le village de Gavria est en partie bâti sur ces Calcaires.
6.° Des Calcaires gris, compactes et blanchâtres, à couches minces, renfermant
de nombreux bancs de Phtanite (Lidièhne), d’un beau noir, quelquefois par alternance,
quelquefois en "bancs intercalés au milieu des bancs calcaires; les uns- se,,
fondant dans la masse, à la manière des Sherts; les autré’s, plus nombreux, s en
détachant facilement : ils sont toujours plus ou moins fendillés , hachés et réagrégés
par .de petits filets de Calcaires spathiques qui les lient à la masse calcaire. Dans les
partiës où la Roche a été depuis long-temps exposée aux influences atmosphériques,
les bandes ét les rognons de Silex sont toujours saillans; les rognons présentent,
quelquefois des-formes rondes et plates, comme si c’était autant de disques ou de
palets qui auraient-' été incrustés dans le Calcaire..
7.q Des Calcaires gris, noirâtres, schisteux, très-fissiles, se divisant en plaques
très-minces, souvent à peine d’une ou deux lignes d’épaisseur, et offrant beaucoup
de Dendrites à leur surface; ils sont toujours très-durs, sonores et cassans. Ces Calcaires
en plaques minces sont souvent à surfaces rugueuses» blanchâtres d un côté
et.noires de l’autre, couleur qui est due à des matières charbonneuses : elles présentent
des filets dentelés absolument semblables aux sutures du crâne humain. Ces
Calcaires gris alternent avec d’autres Calcaires’1 verdâtres, très-compactes, sonores,
ressemblant beauçoup au Grès carpathique, se divisant aussi en plaques, mais un
peu plus épaisses ét moins fissiles, couvertes également de nombreuses Dendrites;
elles pourraient très-bien être employées pour la couverture des maisons.