qui en sont la prolongation, est formé par les^Roches granitoïdes et les Roclaes
schisteuses anciennes; que ce soulèvement n’a affecté dans leurs directions que les
Roches les plus anciennes, en y comprenant^ la s„érie des Roches schisteuses et
calcaires que nous avons désignée sous le injpm de Terrain calcaréo-talqueux; et
enfin, que ses traces ont été presque entièrement détruites'dans la Morée par les
soulèvemens postérieurs : considérations qui nous confirment dans l’idée que ce
Système est le plus ancien de ceux que nbu§^ayonë5it)bservés.
2. SYSTÈME PINDIQUE. La direction de ce Système est environ N. 24° à
n5 O. Le nom que nous lui donnons est emprunté à la chaîne . du Pinde,
qui en forme dans là Grèce le centre et le principal relief, quoiqu’elle ait été
modifiée^postérieurement^par la direction N.-S. Le Système du Mont-yiso,
qui s en rapproche le plus par sa direction, ne fait avec notre méridien qu’un angle
de i j& à r5 O. ; cependant les époques de soulèvement paraissent bien être les
mêmes, carie Système Pindique a relevé tous les Terrains secondaires, les Grès verts
avec leurs Poudingues a ciment siliceux et le? Calcaires blanc'S, que nous regardons
comme correspondant 'a la Craie inférieure. La chaîne du Pinde, axe principal de
ce Système, court dans la Grèce continentale, depuis l’extrémité septentrionale de
1 Albanie vers Novi-Bazar, jusqu’a Lépante,^ét dé là se prolonge dans la Moréè,
par les mqntagpes de l’Arcadie et la chaîne du Taygète, jusqu’au cap Matapan,
extrémité la plus méridionale de l’Europe. En Morée, ce Système forme d’autres
rides parallèles; c|sgnt, d’un côté/la chaîne Messénique, dû'cap Gallo ,à Arçadia,
composée en p|rtie des Poudingues.siliceux de la Craie.et du Grès1 vert, relevés
en couchés presque verticalesdans^toute la direction, deda chaîne ;. et de l’autre
coté, ou au levant, là chaîne Mpnembasique ou des Malévos, qui s’étend ^depuis j
le cap Malée jusqu’au Ziria^et dessine toute la côte orientale de la Morée.
Nqu^ne crôybns pàs qu’il existe dans le Péloponèse une conformité absolue de
gisement entre le Grès vert avec ses Calcaires marneux fe! les Calcaires Secondaires
inférieurs ; mais ce n est pas au soulèvement Pmdiqug que l’on doit^attribuer cette
discordance, bien sensible dans l’Argolide eLdans la Haute^ArcadieriLe Système du
Pinde, en effet, soulevé tout le Terrain secondaire, jusqùa fa Craie ihcXusivement;
il a dessiné^a peu pres'avec leurs formes actuelles, les rivàges, sur lesquels sé- dépensèrent
les Terrains subâpennins, du moins dans'la'partie méridionale : car dans le
nord une secbnde révoluüon j-ppstérieurè, inais qui nous paraît encore.avoir eu
lieu entre 1 époque de la Craie e,t celle du Terrain tertiaire (peut-être après le dépôt
de là Craie'blanche), a dessiné de nouveaux bords.
3. SYSTÈME ACHAÏQUE. Ce système est le produit du soulèvement dont il
vient d être parlé. La chaîne des montagnes dé l’Achaïe est son principal relief. Sa
direction N. 09° à 6o° O. ne diffère que, de 1® à 20 de l’angle que fait avec le méridien
de la Grèce le prolongement des1 Pyrénées : le soulèvement de cette, chaîne est
rapporté par M. de Beaumontgà l’époque intermédiaire entre le terrain de la Craie
et celle de l’Argile plastique. Quoiqu|¿betle dernière formation manque en Morée,
on peut assigner à ce Système Achaïque à peu près la même époque de soulèvement;
car il à "précédé le . dépôt de la grande formation des Gompholites du nord
de la Morée, que nous croyons devoir assimiler soit ait Calcaire parisien, soit aux
Molasses de laiSuisse. Ces Poudingues, en.effet, se sont déposés sur les nouveaux
rivages que ce relief avait formés depuis Patras jusqu’à Corinthe. Il est à remarquer
que les caractères topographiques indiquent seuls la postériorité de ce soulèvement
à celui du Système Pindique; car les grands traits de ce ¿5ystéme sont entièrement
effacés à la rencontre des montagnes de l’Achaïe et du golfe de Lépante. indépendamment
de la chaîne Achaïque, qui s’étend du mont Vo’idia au mont Ziria, on
peut rapporter à cè Système la [chaîne du Smerna au sud de l’Alphée, des monts
Zigos et du. défilé de.Jiaki-Skala au nord de Missolonghi; la direction de l’isthme
de Mégare, de cette ville à Pégæ ; la direction d’une grande partie des côtes nord et
sud de l’Argolide (les Gompholites se sont* également déposés au pied de ces dernières,
depuis Crafiidi et Spetzia jusqu’à Mycènes); enfin, les monts de Phanari et
de Vélo nidia- au? sud-ouest de Trézènè.
4 ? SYSTÈME DE L’ÉRYMANTHE. Ce système, dirigé N. 68° à 70o E., a laissé
dans la Morée encore moins de traces que le précédent. Son soulèvement nous
paraît avoir eu lieu entre le dépôt des Gompholites et le Terrain tertiaire subapennin,
c’est-à-dire, entre le premier et le second étage du Terrain tertiaire; mais nous
n’émettons cette opinion qu’avec doute, attendu qu’elle ne se fonde qué sur peu
d’observations, et que nous avons à placer dans le même intervalle le soulèvement
E.-O’y dont les effets et l’époqué sont’incontestables. Nous reconnaissons le Sys-
tèm'ede l’Érymanthe dans. la vallée et la haute chaîne qui lui donnent son nom ; dàns
la chaîne des monts Gavria'S et Vezitza, dont la direction se retrouve sur la côte
N. O. de l’isthme de Corinthe, à partir du cap Saint-Nicolas jusqu’au cap Olmiae,
dans les montagnes d’Argos, de .Sophico au sud-est dé Corinthe, de la côte
sud-est de l’île Koulouri, de la vallée principale, et de la chaîne calcaire d’Egine.
Cette direction est "encore très - remarquable dans les îles d’Hydra, de Sikina, de
Nicaria, d’Amorgos et de Cos,- et dans plusieurs dentelures des côtes de l’Asie mineure,
et enfin dans les fameux, inonts Pangées en Macédoine. L’île d’Hydra peut d’àutant
mieux servir à déterminfer cette direction de soulèvement, qu’elle ne paraît avoir
éprouvé aucune autre dislocation.
Le petit nombre d’observations qüi établissent la postériorité de ce système au