très-poreu§er Les cristaux de Feldspath blanc et les prismes de Mica bronzé se
dessinent bien sur un fond d’un rouge terne.
Cette variété n’a qu’une faible action sur l’aiguille aimantée, tandis que les variétés
bleues en ont uiié assez sensible. Au chalumeau, la pâte rouge; devient noire et
tres-mâgnétique. L’inaltération des cristaux de Feldspath vitreux et de Miça écarte
l’idée que l’on pourrait concevoir de la formation des Trachytes rouges par une
modification des variétés bleues, et nous n’avons rien' vu qui pût motiver une
semblable opinion.
Au milieu, des Trachytes .rouges on trouve des Argilolithes à pâte homogène,
divisés en petits ban^s rabanes rougesde brique, violets et roses; on dirait des
couches marneuses du Terrain de Grès bigarré. La direction des bancs dans les
deux localités dit nous les avons observés, près de Portés et au rivage oriental
du port Péribolia, était.O.'N. 0 .t»E. S. E. On dirait des couches red fessées; ce ne
sont cependant que des parties comprises entre des fissures d’épanchement et dans
lesquelles la cristallisation n’a pu se développer.
Il nous a semblé que dans le voisinage du contàct des Trachytes bleus et rouges
il y avait pénétration réciproque et formation de Roches bizarres.,,dont* il était
difficile de démêle r^la nature; mais qu’en général les Trachytes rouges enveloppaient
des fragmens bleus, comme s’ils avaient été à un état pâteux postérieur à
la consolidation de ceux-ci. En montant, d.u Métoki au monastère degla Panaïa,
on croit voir le contraire dans une Roche bleuâtre renfermant de gros nodules
d une pate rouge qui, ayant mieux-résisté à la décomposition, forment des aspérités
a la surface. Au reste, il est probable qu’une grande partie de ces Roches mélangées
n a été formée que par l’agglutination des fragmens brisés et projetés au moment
même de l’apparition des Roches en masses et à l’état pâteux.
Altérations des^ Trachytes. Nous avons 'déjà dit que la Roche désignée sous le
non^de Domite nous paraissait devoir ses caractères à une décoloration des Trachytes
bleus ; des phénomènes analogues.se remarquent dans toute la vallée de
fracture du centre de l’île,>.et particulièrement au Mont-rfendu, que nous-.croyons
devoir décrire avec quelques détails. -,
Nous avons déjà indiqué sa position au centre de l’île, dans la dépression^ où
toutes les grandes vallées prennent* naissance (voyez carte Pl. V et coupe n.° 5,
Pl. XH). G est un dome rocheux de 3 à 4°o mètres de diamètre, qui s’élève brusquement
sur unvsol légèrement bombé; sa hauteur au-dessus du fond de la vallée
ne dépasse pas 5o a 60 mètres. Il est traversé par des fentes verticales d’une largeur
qui varie de quelques décimètres à plusieurs mètres, et dont quelques-unejs ont
une profondeur inconnue.
La Roche est à nu et de couleur sombré-à la surface; des parties aiguës çômprises
entre des fentes rapprochées s’éboulent encore chaque jour. La Roche est
un Trachyte décomposé dans le voisinage des fissures. NoUS jugeons des altérations
qu’il a éprouvées en comparant dans lès’gros fragmens le céntré a la superficie.
Celle-ci est blanchâtre comme la Domite et. criblée de cavités rugùeuses qui la
rendent très-fragile; le centre^ au contraire, est d’une couleur d’autant plus bleue
et d’une compacité d’autant plus grande, que lés -fragmens sont plusjjvolumineux.
Les^ altérations éprouvées par la Rohhe se font voir encore dans le peu de cohésion
de tout l’extérieur du dôme, qui ne paraît qu’un amas rie débris ou d’agglor
mérats, tandis qu’en pénétrant dans l’intérieur des fractures, on-,trouve le Trachyte
en bancs et en prismes irréguliers, dont les têtes seules ont été brisées' étr
fendillées dans tous les sens, mais sans aucun transport. Les Marjaes bleues s’appuient
tout autour de la masse ignée qui les traverse, et ne montrent d’autre altération
qu’une structuré feuilletée et un peu plus de dureté.
En suivant, vers l’est, la direction de la fracture, on trouvé d’autres preuves
d’altérations réçentes. 'M. Virlet cite des cristaux de Gypsê 'dans les fissures du
Calcaire tertiaire, au lieu dit Mèsagros tou traboucou, et enfin des Alunites au
lieu dit Peninda ta vrakia, sur le bord de la mer. Nous empruntons la description
de *ce gisement intéressant à la note publiée par ce-géologue dans le Bulletin rie
la Société géologique,'Mars ï 83a.
-« L’escarpement appelé Peninda ta vrakia, à" causerie sa'-hauteur, est. formé
par des Trachytes gris blanchâtres, affectant les formes prismatiques des Basaltes.
Les^Trachytes alunifères constituent une Colline' assez élevée qui s’avance dans la
mer à l’extrémité de cet escarpement, et y forme une espèce de cap ; ils sont d’un
jaurie d’ocre souvent très-foncé et quelquefois assez pâle et ferrugineux : leur
'présence-,se manifeste de loin par une forte odeur sulfureuse, produite par la
décomposition des Pyrites qu’ils contiennent. La partie supérieure de la colline est
formée par une^Roche siliceuse trèsriure, à éclat gras,-avec des cavités quelquefois
marquées par un cercle brun ferrugineux, renfermant des noyaux siliceux
ou trachytiques. .Elle affecte, aussi bien que l’agglomérat à ciment dë Calcaire
tufacé qui lui est superficiel en quelques points, les mêmes couleurs que les Tra-
chyfës qu’elle-xecouvre et dont il-n’est pas facile parfois de la distinguer.
« Ces Trachytes, qui ont été évidemment altérés, paraissent n’être devenus
aluniferes que. par une transmutation des Trachytes' gris blanchâtres du voisinage,
opérée par des dégagemens de vapeurs, sulfureuses, comme l’a fort bien annoncé
dès 1819 M. Cordier, en décrivant P Alunite du Mont-d’Or, que le premier il a/ait
connaître.
« En effet, si on suit les traceg de l’altération, on la voit diminuer graduellement,
jusqu’à ce qu’enfin elle disparâîssé au milieu de cette grande masse trachytique,,