relatifs à-la carte, aussitôt que le rappel de l’armée libératrice, qu’on p révoyait pouvoir
a re .p ro ch a in , aurait, eu lien. Je ne lardai point à reconnaître que la multitude de
irnes occupations,'.comme directeur de l’une des sections de la Commission scientifique,
ne me permettrait pas de me livrer a ces nouveaux soins. Je ine trouvai surtout
absorbé par l’h istoire naturelle, quand ceux de inès collaborateurs q ui s’étaient
montrés fidèles à leur d e vo ir , ayant été atteints des plus graves m a la d ie sm e
laissèrent-comme'seul, vers le milieu d’une entreprise que l’insalubrité du. climat
avait rendue si périlleuse. D’ailleurs , le terme de nos investigations étant fixé à un
an , et,la confection de la carte devant en nécessiter/deux au moins, je me serais
trouvé dans l’impossibilité d’être de retour en France à l’époque où -j’avais pris
l ’engagement avec M.-de Mafùgnac d’y être rentré, pou r me.livrer à la publication
des opérations:de la Commission scientifique. M. le général Trézèl demeura donc
investi de la haute direction des travaux géographiques, auxquels je n’ai plus coopéré
que par la communication des matériaux que mes<Wconnaissances m’ont-mis en
position de recueillir. Par un arrêté du marquis M aison, pris le 22 Mars, la b rigade
topograpbique se trouva d on cÇ jm p o sée dé M. le commandant Barthélémy, de M.
le capitaine Talareau et de MM. les liéutenans Clausade, Caffort, de Ç3sièvres,.Brùnier,
d’H aupoult, de Villiers, de Vaudrimey et.Jardot. M&. Thibaudier et Vilatte, tous
deux lieutenans d’artillerie, y furent adjoints '. On désigna M. Delagarde, venu en
.M o rê ë 'à la suite du 'général Maison, pou r remplir les fonctions de secrétaire
interprète, d e .la Brigade ; .c’est ce dernier qui , joignant à une grande, instruction
en divers genres le goût de la topographie, se trouva chargé du levé de la T zaconie,
c ’est-à-dire du canton de Saint-Pierre et de cette longue cote orientale q ui était la
p a rt ie iâ moins connue,du pa ys , et l ’une des moins faciles à bien rendre, v
L ’ardeur que chaeun des officiers attachés à la brigade m i t a remplir ses devoirs,
devint funeste à la plupart sous-un: climat b rûlan t,.dont la violence pardonne rarement
à ceux qui le bravent. MM. Caffort.et de Chièvres moururent successivement
victimes d e le u r incroyable activité. Les compagnons de ces deux victimes, exténués
par la fièvre, furent obligés de suspendre tou te espèce de travaux, et ceux qui tentaient
de les reprendre à leur convalescence; demeurés faibles et languissans, ne le
purent frire .qu’au temps o ù .la température, fut entièrement radoucie. Plusieurs
mieux que tout autre, et votre utile coopération doit entièrement rassurer sur.les bons résultats
qu’on à lieu d’en attendre. ' .• '
Je suis certain que tous trouverez dans les officiers qui.tous seront adjoints l'instruction, le zèle
et l’activité que demandent des opérations de ce genre. L’exemple de la. commission dont vous
faites partie sera d’ailleurs pour eux un puissant'motif d’émulation ; ils auront à faire preuve de
leurs connaissances devant un homme dont l’opin ion .à leiir égard sera d’un grand poids, etc. .
l. MM. Brunier et Jardot ici désignes, sont rentrés en France avant d’avoir pu prendre part
aux travaux, et quant à M. Yilatte, le dépôt n’a pas reçu la moindre communication de l.nj>
officiers qui ne pouvaient parvenir à se rétablir sur les lieu x, ayant dû rentrer en
F ran ce, il fut nécessaire de réorganiser la brigade topographique dans le courant
de 18 29 ; et le général Schneider , qui lu i portait le plusigrand intérêt, la plaça s o u s .
la direction deM. Barthélémy, p romu au grade de lieutenant-colonel, en lui donnant
de nouveaux officiers; ceux-ci furent répartis dans cinq sections de la manière suivante,
au commencemént de la campagne' de r 83 o : i . ï0 section, chargée d’opérer en
Élide et en A rgolide , MM- Chupiet et de Saint-Génis; 2,®, en Achaïe, MM; Germay
et Chabord; 3.e, enMessénie, MM. Petitot et Bernard ; Ç , en A rgo lid e , M. de Vau-
drimey; :5 ;e, en La conie, MM. Yilatte et Thibaudier. Mais la fièvre reparaissant avec
une nouvelle fureur, décima une seconde fois nos officiers, dont les médecins
renvoyèrent la plupart en F ran ce, taridis que M. de Saint-Génis succombait, pou r
ainsi dire, lé crayon à la main. M. Boblaye, dont la collaboration me devenait indispensable
à .Paris pou r la publication de la partie géologique et dont la santé avait
beaucoup souifert; ayant étévirâppelé vers cette-époque» ce qui restait à faire de la
triangulation fut continué par MM. Peytier et Segyier; ces deux derniers n e.son t
rentrés qu’en i 8 3 i. Les travaux topographiques on r été terminés vers le Commencement
de cette même année par MM. Dutroyat, auquel on doit entre autres matériaux
une excellente topographie de l’espace compris entre Cqrinthe et Megare,
B en o itfT r ib e rt, Roch er, Gineste, Larcher et Servier; ô e lu i-c i n’a pas concouru
avec moins de succès à la perfection topographique de notre ca rte , qu’à celle de
la' triangulation..
Lès matériaux d’un excellent travail se trouvant ainsi réunis au dépôt de la
guerre, le Ministre de l’intérieur invita, sur ma demande, son collègue le maréchal
Soult à les utiliser pou r la confection d’une carte, dont notre publication attendait
son plus bel ornement. L e département de la guerre avait trop fait p o u r la
Commissiori scientifique de Morée, sous l’administration généreuse de M. le comte
Decaüx, pour qu’i l lui pû t refuser encore une marque d’intérêt sou& celle du nou veau
ministre; et le général Pelet reçut l’ordre de faire dresser, dessiner et graver
plus qu’on n’avait demandé. Nous-devons donc aux soins du général Pelet les six
cartes qui se voient en tête de notre atlas ; elles y feront çonnaître ce qu’on peut
attendre du dépôt de la guerre sous un tel directeur. MM. Peytier, Boblaye et Servier
devaient se trouver naturellement chargés de la première, celle de la, triangulation,
et l ’on vient de vo ir sur quelles bases ils l’ont construite; M. Boblaye a bien voulu
se donner la peine de dessiner lui-même le bassin de Tripolitsa de la planche IV
et Ægine de la planche VI ; P y lo s , Messène et les autres îles sont'entièrement de
moi dans ces deux planches VI ét IV.
Je dois arrêter un instantTattenrionxdu lecteur sur les deux cartes notées planches
II et III dans notre atlas, où elles se font surtout remarquer par leur importance