
tion qu’elle a executée sans son secours ;
ne diroit-on pas qu’elle veut lui faire
tonnoitre, qu’elle saura bien encore sans
lui nourrir ses Poulets; les surveiller
et les défendre ?
Qu’elle fierté, qu’elle gravité dans sa
démarche ! comme elle est lente et
mésurée! c’est celle du Coq lui meme
au milieu de Ses Poules. - On rie
peut mieux l’imiter ; mais elle sé dispose
encore à l’egaler par son courage
et à le surpasser par sa vigilance et
son attachement pour son troupeau.
Ses yeux sont vifs, animés -et extrêmement
mobiles , ses regards sont si
prompts, si rapides, qu’elle paroit- embrasser
tous les objets d’un seul coup
doeil, paroit découvrir à la fois à terre
le petit grain qu’elle indique à ses
petits; et dans la nue, l’oiseau de proie
qu’ elle redoute pour eux, et qu’elle leur
anonce par un cri lugubre qui les
détermine aussi-tôt à se tapir.
Sans-cesse occupée de leur bien-être
elle les excite à la suivre et a manger;
elle émiette leur nourriture ; elle gratte
la terre pour y chercher des vers qu’elle
leur abandonne : elle s’arrête de tems
en tems, elle s’accroupit, et formant
avec ses ailes des berceaux, elle invite
ses tendres nourrissons à venir s’y réunir
et s’y réchauffer.
Elle continue à leur prodiguer ses
soins juSqu’a ce qu’ils leur deviennent
inutiles, ce qui a lieu lorsque les Poulets
sont revêtus de toutes leurs plumes,
et qu'ils ont acquis la moitié de
la grosseur qu’ils doivent avoir.
De ces éléves parvenus à cette grandeur l
on garde les plus belles Poulettes pour
remplacer les vieilles Poules, ei les
jeunes Coqs les plus vigoureux pour
succéder à ceux qui sont épuisés ; le
superflu est ou vendu, ou soumis a la
castration*
C H A P O N S .
Ce sont des Coqs auxquels ont enlève
la faculté de se reproduire afin,
qu'en prolongeant pour ainsi dire leur
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