
 
        
         
		graine  de  chanvre  leur  conviendra  le  mieux:  
 il  faudra  aussi  leur  donner  de  tems  en 
 tems  des  orties,  dont  ils  sont  très  friands. 
 Le  naturel  des  Pauxis  est  paisible, 
 ils  sont très  doux  peu  bruyants,  ils 
 vivent  en  très  bonne  intelligence  avec 
 toutes  les  autres  espèces  de  Gallinacés-;  
 ce  qui  n’est  pas  le  cas  des  Pintades, 
 qui  ont  de  plus  un  inconvénient  ,  dans  
 les  cris  discordants  , qu’ils  répètent  à  
 continuité ;  la  démarche  de  çes  oiseaux  est  
 grave,  ils  volent  peu,  et  leur  vol  est 
 lourd  et  peu  sontenu,  mais  ils  courent 
 avec  une  grande  célérité ;  ils  portent  la  
 queue  pendante,  presque  à  chaque  pas 
 elle  fait  un  petit  mouvement  en  s’élargissant  
 horisontalement. 
 Leur  cri  peut  très  bien  se  rendre 
 comme  le  dit  Sonnini,  par  les  syllabes 
 jpn - hic  s  un autre  : son  plus  aigu  et 
 plus,  sonore, provient  très  vraisemblablement 
 de.  la grande longueur  de  la  traché. 
 e. et  de ses. différentes  sinuosités. 
 Sonnini,  est encore très  véridique  dans 
 ^’observation suivante :  le  Hocco  de  la 
 Guiane  dit-i l ,   (et  ceci  peut  se  dire  de  
 toutes  les  espèces  de  Pauxis  et  de  Hoccos),  
 fait  encore  entendre  un  bourdonnement  sourd,  
 ce  n’est  point  un  cri,  mais  un  son  con-  
 centré  et  semblable  à  celui  du  son  d’une  
 basse  ,  ce  bruit  sourd  qui  est  aussi  propre  
 au  Dindon,  paroit  être  formé  dans  la  
 capacité  de  l’abdomen,  et  ne  se  répand  au  
 dehors  que  par  les  pores,  des  chairs  et  
 des  tégumens-,  en  sorte  qu’on  peut  dire  
 que  ces  oiseaux  sont  ventriloques.  Les  
 sons  diflèrens  que  les  Pauxis,  les  Hoccos  
 et  les  Pénélopes  font  entendre,  sont  modifiés  
 par  les  sinnosités  que  décrit  le  tube  
 de  la  trachée,  ces  sinuosités  varient  très  
 sensiblement  dans  les  différentes  espèces  dont  
 nous  aurons  à  parler.  J’ai  eu  occasion  
 de  disséquer  plusieurs  de  ces  oiseaux,  et  
 me  suis,  assure  par  la,  des  disparités  qui  
 existent  entre  chaque  espèce  ;  ces  recherches  
 anatomiques  sont  en  partie  nouvelles, 
   et  en  partie  renouvellées,  pour  
 Vérifier  lés  observations  précédammènt  
 taises'pat  Mrl  M.  Bajon  (ƒ)  et  Latham  (g). 
 2  Çff)  Mémoires.  sar  Caymné,  Vt  i\  p.  374.— 405*  
 CjO  Transactions  of the  Unnean  Sosiety,  y,  4.