
les-là enfin en donnent deux le même
jour, mais cela est fort rare, et quand
en général les jeunes Poules en font d’avantage
que celles d’un moyen âge, ils
sont plus petits, et les vieilles cessent
de pondre à la fin de leur quatrième
année.
La ponte des Poules,* sauf quelques interruptions,
continue jusqu’à la fin de
l’été, alors elle est arrêtée par la mue,
espèce de maladie qu’elles éprouvent tous
les ans, et qui les attaque les unes un
peu plus tôt et les autres un peu plus tard.
Les poules ne pondent point pendant la
durée de cette maladie, pareeque leur suc
nourricier étant employé au développement
et à ’ l’accroissement des nouvelles plumes,
il n’en reste point pour faire croîtrç
des oeufs.
Ce tems de la mue est pour tous les
oiseaux un tems de retraite, plus d’amour,
çt partout plus de joie.
Les poules surtout sent alors foibles
tristes, languissantes; leurs plumes se hé-
f ig e â t , elles ne sont occupées qu’à arra.*»
cher celles qui tendent à tomber, quelquefois
elles changent totalement de plumage,
on les voit passer du blanc au
noir, ou du noir au blanc.
Le froid qui commence alors à se faire
sentir, contribue à prolonger leur repos,
il continue jusqu’au commencement du
printems. .
Ennuyé de cette longue inaction que la
nature permet aux poules, sans doute pour
leur plus grand avantage, l’hominp qui ne
pense qu’a son propre intérêt a essaye
différens moyens pour les remettre en activité
; il lui paroissoit bien pénible de
passer son hyver sans manger d'oeufs frais.
Voici le moyen qui lui à le mieux réussi
pour en obtenir.
On choisit les Poules les plus vigoureuses;
on les enferme dans une chambre
chaude et claire ; on leur donne un Coq
jeune et brave, une nourriture abondante
et échauffante, et on les entretient avec
Ja plus grande propreté.
On a remarqué que ce travail forcé, et
hors de saison, usoit les poules qui y
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